Return Of Ninja
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 L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri

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Shibuya Yuuri
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Shibuya Yuuri


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MessageSujet: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 10:59

°~HRP~°
Âge : 18 ans
Avez-vous déjà RP ? Oui, Naruto, Bleach, One Piece, un peu de Death Note-un forum en fait- FMA, et d'autres type académie ou contexte à part.
Comment avez-vous connu RoN ? Top site

°~RP~°
Nom : Shibuya
Prénom : Yuuri
Âge :21 ans
Affinité(s) : Aucune, Yuuri n'a jamais été très doué en ninjutsu
Kekkai Genkai (Technique Héréditaire)/Capacité Spéciale : Aucune
Spécialité : Genjutsu
Village : Le village m'importe peu, je vous laisse choisir selon les effectifs x3 (l'histoire est hors village donc ça passe partout)
Nindô : Cesser de vivre dans le mensonge et découvrir la véritable apparence de ce monde.



PS : mise en page à venir, enfin, normalement x3 division des posts vu que ... enfin vous voyez bien x3
PS2 : j'ai bien conscience que y'a des fautes mais works n'a jamais été un bon copain x3



Dernière édition par Shibuya Yuuri le Mer 16 Mar - 11:09, édité 3 fois
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Shibuya Yuuri
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 11:02

Description Physique :
Cet homme, je le connaissais, ou plus exactement, je le reconnaissais. Cette allure à la fois digne et humble. Ces gestes toujours calculés et exécutés dans un geste bien précis. Une précision sans faille et une rapidité rarement vu, pour ma part en tout cas. J’étais devant lui, nos regards s’étaient croisés, plongé dans son âme, j’avais eu l’impression que cet échange avait duré des heures et pourtant, il n’avait duré qu’un court instant. Ses yeux gris étaient vifs et observateur. En un instant, il m’avait observé et jugé. Une analyse rapide mais précise. Un regard pénétrant l’esprit de quiconque étant assez fou pour soutenir son regard. Pour certains, il se pouvait même que ses yeux soit envoûtant, les plongeant dans un monde de rêve et de fantasme. Il lui suffisait d’un instant, un instant et il en était fini de nous. Le plus étonnant était que malgré ce regard, son visage, aux premiers abords semblait plus agréable, détendu voire même chaleureux. Ses traits fins étaient trompeurs, sa bouche et son nez, finement dessinés lui donnaient presque un visage d’ange, un être franc et généreux dont la bonté écrasait tout autre sentiment. Hélas, ce n’était qu’un autre de ses illusions tout comme ces sourires qui lui venaient naturellement. Des sourires que beaucoup de ses amis trouvaient amicaux et réconfortant. À présent, je ne le savais que trop bien, il ne fallait jamais se fier aux apparences.

Face à face, je pouvais le décrire parfaitement, sa taille, ses vêtements, son attitude, ses manies, tout ce qui pouvait touché au physique, mais cela ne suffirait pas. À première vue, il était plus grand que moi, de quelques centimètres, un mètre quatre-vingt, peut-être un peu plus. Sa silhouette, fine et élancée, confirmait une chose : il ne misait pas sur la force brute. Misait-il sur sa rapidité, l’agilité ? Je m’en doutais un peu et ne préférait pas véritablement le savoir puisque cela indiquerait qu’il m’attaquerait. De plus, je l’avais déjà vu faire, s’élançant sur son ennemi, il jetait souvent sa main droite vers le torse ou le front de son ennemi. Ses mains aux doigts fins et souples, à la peau douce et pourtant si fortes. Ses jambes lui permettent également de gagner de la rapidité, plus que je ne pouvais l’avoir et ce, même en m’entraînant encore et encore. Il se tenait droit et ses bras pendaient le long du corps. Il n’était pas de ces ninjas prétentieux qui mettaient les mains dans les poches ou derrière la tête, en étant totalement décontracté. Non, il était prêt, prêt à attaquer ou à défendre. Même si je ne l’avais jamais vu combattre à 100% je pouvais le dire rien qu’en sentant l’aura qu’il dégageait, une aura produisant un sentiment de dangers et de risques élevés. Il était un ninja comme on en rencontrait rarement, j’avais beau le savoir depuis longtemps, l’avoir en face de moi me donnait de nouveaux frissons dans le dos.

Continuant de le détailler, je restai un moment sur ses vêtements, bien qu’il portait une cape de voyage grise, je voyais une parcelle de ces vêtements. Pour moi, ceux-c pouvaient signifier de nombreuses choses, hélas, dans son cas, ils ne signifiaient rien. D’une nature très sobre, ses vêtements tiraient sur des teintes foncées. Une tunique grise surmontée d’une veste marron décoré de quelques symboles au niveau de son thorax. Un veste s’arrêtant juste un peu en dessous de la cage thoracique mais aux manches longues. Il portait également un pantalon foncé, de la même couleur que sa veste, ou du moins que la couleur dominante de sa veste. Même si je n’en voyais qu’une partie, je voyais des nuances de couleurs au niveau de ses épaules. Pendant un court laps de temps, je repérai aussi des bracelets à ses poignets. Simples et sans détail frappant, ils devaient plus avoir une valeur sentimental qu’une quelconque utilité. Peut-être n’avaient-ils aucune valeur sentimentale, peut-être étaient-ils juste là pour garnir ses poignets, pour ne pas se sentir nu. Je n’en savais rien et ce n’était probablement pas le moment de le lui demander. Dans un premier temps, je ne l’avais pas remarqué, mais une fois repéré, son katana me paru un détail ayant une grande importance. Ne fixant plus que cette arme pendant un long moment, je tentais désespérément d’en savoir plus sur cette arme qui me permettrait peut-être d’en savoir plus sur sa provenance. Le fourreau, d’une taille tout à fait normale, était d’une teinte noire ou très proche du noir. Comme pour paraître inaperçu ou ne faire qu’un avec son gardien, le manche du katana était également noir ou, d’une teinte très sombre. Pouvant accueillir facilement deux mains, je me demandai rapidement s’il l’utilisait souvent. Observant la corde fine et discrète qui maintenant le fourreau à sa ceinture, j’en déduisis qu’il l’a changeait probablement souvent de place ou du moins qu’il défaisait souvent le nœud pour poser son katana lorsqu’il n’en avait pas besoin ou qu’il s’asseyait. Étant sur le côté gauche, je me doutais bien qu’il était droitier, une information qui me semblait utile.

Finissant de le détailler, je remarquai une chose qui me paru étrange, depuis tout ce temps, il n’avait pratiquement pas bouger, immobile mais parfaitement sur ses gardes, il semblait m’avoir observer un moment avant de fermer les yeux et de réfléchir, probablement. Son allure était resté digne et pourtant si méfiante. Ses mains étaient prête à faire une série de sceau ou bien à dégainer son arme ou encore à agir autrement pour je ne sais quelle raison. Mais ce qui me frappai le plus fut son visage si impassible. À ce moment, impassible mais loin d’être dur, son visage, et plus particulièrement ses yeux, exprimait une certaine tristesse peut-être même une mélancolie. Même si ses yeux pouvaient renfermer une terreur sans nom, il pouvait, apparemment, arrivé qu’ils affichent une tristesse sans limite. Bien sur, je ne pouvais l’expliquer et je n’avais pas le temps de commencé car mon adversaire s’élançait à présent. Le combat allait commencé et de tout ce que je verrais, seul ses mouvements m’intéresseraient car à présent, ma vie était en jeu.

Description Psychologique :
Après lui avoir parler pendant toute cette après midi, je m’étais rendue compte de plusieurs choses. La première, et la plus flagrante était cette lassitude. Il était las, las de combattre pour une cause qui n’était pas la sienne. Une lassitude qui était né après des années de combat acharnés. Il s’était battu et avait repoussé ses limites, montrant ainsi une détermination sans faille, et s’était épuisé à la tâche pour des personnes qui ne lui accordait pas un regard. Je le comprenais, combattre pour autrui était une belle et noble cause, encore fallait-il que cet autrui s’y intéresse et accorde de l’importance à un tel geste. Je doutais fortement qu’une telle personne existait au sein des hauts dirigeants de ce Centre. À vrai dire, d’après ce qu’il m’avait raconté, il n’y avait eu qu’une seule et unique personne qui avait prêté attention à son combat permanent. Une fille nommée Stella. Une jeune fille avec qui il avait grandit et surmonter bien des épreuves, malheureusement, elle avait été exécuté par le Centre pour avoir laisser fuir son ami. Il était évident que Yuuri s’en voulait, il se sentait responsable de sa mort et ne ce le pardonnerait probablement jamais. Tourmenté jusque pour le restant de ses jours je m’étais souvent demandé combien de temps il tiendrait ainsi.

Plus les jours défilaient et plus sa tristesse se lisait dans ses yeux, dans ses gestes et dans ses mots. C’était une chose qu’il n’avait jamais pu me cacher, à moi et à bien d’autres personnes d’ailleurs. Quand il se sentait mal, il n’arrivait jamais à le cacher. De nature expressive et sensible, il y avait beaucoup de chose qui pouvaient lui redonner le sourire même si ce n’était que pour quelques instants puisque, lentement mais surement, ses souvenirs et son tourment reprenaient le dessus. Ouvert à beaucoup de chose, il restait respectueux envers tout et faisait preuve d’une attention particulière à chaque chose que j’avais pu lui dire. Il était ainsi avec tout le monde, que ce soit des enfants, des adultes ou de vieilles personnes. Il était d’ailleurs une personne attentionnée envers tout ceux dans le besoin ou à qui il tenait particulièrement. Il se forçait souvent à sourire pour tenter de cacher sa peine, tentant de ne pas faire de soucis à son entourage. Encore une marque d’attention et de générosité, enfin, sous une forme particulière. Mais il n’y avait pas que cette forme particulière, non, il était généreux, n’hésitant jamais à donner, je ne l’ai jamais vu refuser quelque chose lorsqu’on lui demandait. Hélas, la vengeance et le remord le rongèrent et avant même que je ne m’en aperçoive, il avait changé.

Devenu obstiné par cette vengeance, il était quelqu’un dont la détermination se reflétait dans chacun de ses gestes. Prêtant attention à chaque détail qu’on pouvait lui donner. Était-il friand des détails ou voulait-il tout savoir pour ne pas établir une hypothèse infondée ? Je ne pouvais le dire. Malgré tout, ses questions visaient un but précis et même si souvent ses questions étaient sans rapport, il les posait et établissait un lien quelques temps plus tard, démontrant ainsi l’indémontrable. C’était une qualité et un défaut mais je ne pouvais pas le changer. Fonçant à sa vitesse, il ne nous attendait pas toujours lorsqu’il partait sur une idée qu’il était le seul à connaître. Dans ces moments, nous ne pouvions que lui faire confiance et l’aider du mieux que nous pouvions. Et c’était un autre trait caractéristique chez lui. La confiance qu’i dégageait était contagieuse, et plus encore, il nous demandait souvent de lui faire confiance et il était impossible de lui dire non. Son assurance et sa confiance étaient naturelles et involontaires, un manque de confiance le stoppait dans sa course folle mais pourtant si logique, et ça, nous le savions tous.

L’ayant laisser partir depuis quelques temps, je ne pouvais dire s’il avait terriblement changé ou non. Mais je savais que des choses en lui ne changeraient jamais. Certaines étaient bonnes, d’autres mauvaises, mais l’équilibre était une chose primordiale et il semblait impossible qu’il soit rompu. Mais dans tout le mystère qui l’entourait, la seule chose qui m’inquiétait réellement était cet amour à jamais inavoué. Même après la mort de l’intéressée, il gardait en lui son amour et ne semblait pas décidé à le quitter. Aimer était synonyme d’être passionner et souvent la passion dominait la raison. Actuellement, il se sentait encore responsable de la mort de l’amour de sa vie et resterait à jamais tourmenté par ça. Combien de fois s’était-il demandé ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas abandonné le village qu’il devait protéger ou s’il l’avait emmener avec lui ? Je n’avais pas fait le compte mais il était impossible de croire que cela cesserait un jour. Prisonnier de cet amour impossible, il s’était lui-même emprisonné dans des chaînes invisibles qui le ralentiraient jusqu’à la fin de ses jours. C’était une certitude que j’avais et rien ne pouvait la contredire.

Ce ne fut que quelques semaines plus tard que j’eus des nouvelles de lui, par l’intermédiaire d’un messager venu d’un village voisin. Comme je l’avais pensé, ses tourments étaient restés les mêmes et son caractère n’avait en rien changer si ce n’était qu’un unique détail : sa vengeance n’était plus, il était à présent libéré de ce poids. Se sentant plus libre que jamais, il se battait à présent pour une cause qui lui était sienne. À présent, il était maître de son destin et de ses choix. Errant de village en village, il voulait éviter que des enfants ne vivent ce qu’il avait vécu. Jouait-il au justicier pour une raison qu’il était le seul à connaître ou le faisait-il inconsciemment ? D’après ce qu’on me disait, il était de plus en plus considéré comme un modèle et aidait les plus démunis, mettant ses capacités au service de ceux qui en avaient réellement besoin. La seule chose dont j’étais sure était qu’à présent il vivait selon ses propres convictions et que jamais il ne combattrait sans raison. Peut-être un jour le reverrais-je, je n’en avais aucune idée mais cela m’importait peu car je lui faisais confiance et savait qu’un jour ou l’autre, j’entendrais parler de lui encore une fois, en bien très certainement.
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Shibuya Yuuri
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 11:12

Histoire :

Prologue

Perdu depuis maintenant une dizaine de minutes, le jeune habitant de Konoha ne semblait pas retrouver son chemin. Perdu dans cette forêt immense et déserte, il vagabondait d’arbre en arbre se frayant des passages au travers des branches basses, des racines sortant du sol et des feuilles tombées. Il n’entendait que sa respiration, les battements de son corps s’accélérant petit à petit pour entrer dans un rythme infernal. Le bruissement des feuilles accompagnait sa petite balade qu’il n’avait désirée. Le vent parcourait cette forêt emmenant quelques feuilles sur son passage agitant le tout dans un bruit peu rassurant.

Il ne savait où il était ni où il allait ni même par où il devait aller. Il ne savait rien et ne pouvait rien faire. Cette incapacité certaine, le menait aux portes des pleurs, les yeux en larmes, il commençait à pleurer. À pleurer face à cet inconnu, ce manque de savoir et de connaissance mais surtout de prudence. Il le savait, il n’avait pas été assez prudent et avait foncé tête baissée pour suivre un raton laveur qu’il trouvait amusant et vivace. Mais le résultat était là, son manque de prudence et de réflexion l’avait mené dans un endroit où il ignorait tout. C’était au fur et à mesure qu’il marchait qu’il entendait de nouveau la voix de sa mère « soit prudent surtout, et revient pour le dîner » des mots qui lui transperçaient l’esprit et le hantaient pendant de nombreuses minutes. La seule chose qu’il trouvait à se dire était de penser qu’il n’aurait pas de dîner ce soir. Un pessimiste par excellence qui n’avait que trop peu de joie à accorder pour être confiant et retrouver le chemin du retour.

Continuant sa route, le jeune villageois tentait tant bien que mal de sécher ses larmes et de réfléchir pour retrouver son chemin. Il savait que le mieux aurait été de ne pas bouger et d’attendre tranquillement mais il n’était pas patient, il était très loin de l’être. Peut-être aurait-il dut suivre le chemin qu’il avait emprunté, mais à son plus grand regret et malheur, il n’avait pas suivit le chemin qu’il avait prit en suivant le petit animal. Après tout, fasciné et heureux de courir à travers champ, le jeune garçon avait perdu le fil des minutes et le chemin. Il n’avait suivit que cet animal et n’avait fait attention à rien d’autre. Tout cela pour dire que finalement, il ne pouvait pas retrouver son chemin par la logique et la réflexion, la seule chose qui pouvait le sauver à présent était le hasard ou une aide extérieure mais il n’était pas dur de comprendre et de deviner qu’il était très peu possible que cela arrive. Il était seul et perdu, il était perdu et troublé, troublé et désespéré …

Il continuait de marcher au hasard, s’appuyant parfois contre des troncs d’arbres ou il restait quelques secondes le temps de regarder à droite et à gauche, parfois même derrière en espérant que quelqu’un, n’importe qui le suive. Il regardait au loin, tentant désespérément de trouver une silhouette, une personne ou quelque chose qui l’aiderait. Ce fut après quelques instant qu’il vit une hausse du terrain, une pente recouverte de nombreuses broussailles et de buissons qui semblait cachés quelques chose. Plus encore, les arbres semblaient formés des lignées et mettre fin à cette vaste forêt, le temps de laisser un sentier passer pour reprendre un peu plus loin. Les arbres restaient nombreux et denses mais ils laissaient passer quelques rayons de soleil laissant le chemin éclairé et prêt à être utiliser par des quelconques voyageurs. C’était le moyen pour le jeune garçon de retrouver un chemin et une pointe de civilisation qui pourrait l’aider à retrouver son chemin. Même si c’était dangereux, il fallait bien prendre le risque, après tout, même s’il était jeune, il savait très bien qu’il mourrait s’il restait dans cette forêt.

Il s’approchait d’un pas lent et assuré, assuré pour ne pas tomber et redescendre tout en bas ses vêtements remplis de feuilles mortes ou de petits insectes. Il avançait le dos courbé, s’aidant parfois de ces mains pour ne pas tomber. Il avançait prudemment jusqu’à ce qu’il entende des voix, des voix roques et sérieuses, des voix d’adultes qui ne semblaient pas vouloir s’amuser plus longtemps. Leurs paroles traversaient la forêt et s’éparpillaient plus loin dans le silence de plus en plus fragile. Des fracas métalliques résonnèrent et furent le déclic de la curiosité du jeune garçon. Désireux de savoir ce qu’il se passe et comprendre ces mots et ces résonances, le jeune villageois ne tarda pas accélérer le pas et tenter de gagner les hauteurs le plus rapidement possible. Arrivant derrière un épais buisson qui le cacherait, il s’agenouilla et regarda la scène. Il ne tarda pas à sentir un épais liquide lui saisir le visage, coulant doucement le long de son front, de son nez et de ces joues, il resta immobile, les yeux écarquillés pleins de terreur et d’horreur. Un corps gisait devant lui, à quelques mètres de là, une entaille profonde sur tout le torse. Passant doucement, avec une lenteur effrayante, ses doigts sur son front et ses joues, le jeune enfant ne tarda pas à regarder ses mains, ouvertes et béantes, blanchâtres et tremblotantes. Cette couleur, rouge, aussi rouge que le sang, rouge comme le sang. Ce liquide qui avait parcouru son visage n’était rien d’autre que du sang. Du sang encore tiède, tout juste sorti de ce corps à présent vide de vie. Plaquant immédiatement ses mains sur sa bouches pour ne pas hurler, le jeune garçon frissonnait, terrorisé par cette vue et ce sang, il se sentait effrayé, incapable de bougé et tétanisé par cette peur. Il restait là, tentant de rester silencieux et discret car une seule idée lui venait en tête : la mort.

Ce fut après seulement quelques secondes qu’il entendit le nom d’un des meurtriers présent sur la scène, responsable de cette vision des horreurs et des morts les plus sombres. Shibuya Yuuri. Un ninja déserteur qui ne semblait plus vouloir retourner à son village d’origine. Des paroles sans sens pour ce pauvre enfant apeuré et incapable de bouger, insensible au reste qui l’entourait et absorbé par ce corps sans vie refroidissant peu à peu, gisant sur le sol pour un long moment comme le corps de quatre autres hommes qui n’avaient probablement rien demandé si ce n’était que de vivre encore un instant. Ce ne fut que quelques heures plus tard qu’on retrouva des corps gisant et un enfant perdu et effrayé caché dans un buisson. Un enfant qui semblait être présent depuis des heures déjà, recouvert de sang et sanglotant comme s’il avait vu le diable lui-même. Ce fut au soir qu’une mère accoura pour prendre son enfant dans ses bras chaleureux et tenter vainement de le rassurer …
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Shibuya Yuuri
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:04

Chapitre I : Les origines

Une famille, certains auraient voulu s’en détacher toute leur vie, d’autres auraient aimé en avoir une. L’un est jaloux de l’autre comme l’autre est jaloux de l’un car chacun n’a pas eu ce que l’autre a eu et vécu. L’orphelin aurait aimé avoir une famille, le dernier aurait aimé la changer quant à certains, ils auraient aimé ne pas en avoir. Quelles que soient les raisons, parfois si puérils et insignifiantes. Mais dans chacun des cas, qu’on le veuille ou non. Qu’on désire être seul, qu’on désire s’éloigner de sa famille, qu’on est seul depuis toujours, qu’importe où l’on est, qui on est, notre famille sera toujours notre famille. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, elle sera toujours dans nos mémoires, dans nos cœurs. Comme une source de bonheur ou de malheur, de regret ou de réconfort, d’admiration ou de haine. Qu’importe ce que l’on ressentait, la famille qu’on avait ou non restait toujours à nos côtés, visibles ou non, proches ou lointain, père et mère veillaient toujours sur leur enfant. Un être, aussi solitaire qu’il soit, aussi refermé pouvait-il l’être, aussi asocial voulait-il se montrer, un être, qu’importe sa nature ne restait jamais seul. Sa famille l’avait accompagné depuis sa naissance et l’accompagnerait jusqu’à sa fin. Jamais un enfant n’était seul …

Comment définir une personne que l’on n’a jamais connu ? Comment savoir ce qu’elle aurait pu être ou ne pas être ? Faire confiance aux rumeurs qui l’entourait ? Faire confiance aux propos que ses proches ou ses amis déclaraient encore et encore ? Beaucoup pensent qu’il n’y a que cela à faire, une part est vraie, l’autre est totalement fausse. Des philosophes ou des esprits épanouis et éveillés diraient alors qu’il ne fallait la définir, ne pas croire en des inepties sorties de la bouche d’autrui. Qu’un jugement ne valait pas la propre vue de chacun. Un jugement est personnel et ne peut être altérer par quiconque ou par quoique ce soit. Un jugement unique et indéfinissable même après une liste sans fin. Peut-être qu’il n’y avait aucune vérité. Qu’on ne pouvait se fier à aucun dire d’autrui, que seul notre jugement comptait, que si on n’avait connu la personne alors on ne devait essayer de la connaître. Mais même en sachant ou en se disant cela, comment pouvait-on réellement le faire ? La curiosité et l’envie de savoir était une nature que chaque être vivant avait, qu’il le repoussait ou non, un jour ou l’autre il serait poussé par cette envie croissante et dévorante. Tout cela, tout cela finalement ne menait qu’à une conclusion possible, tout cela pour céder face à cette raison qu’on ne pouvait démentir, même en y réfléchissant des heures durant : on ne pouvait connaître une personne qu’en la voyant. Mais tout ceci ne serait même qu’une simple image …

Si elle aurait été encore en vie, Midori aurait été probablement la mère parfaite. D’une nature douce et généreuse, les qualités la concernant ne pouvaient que se suivre encore et encore. Douce, gentille, attentionné, chaleureuse, souriante, pleine de vie, d’entrain et de bonheur. Un charisme indéfinissable et un optimisme sans faille malgré la raison qui l’occupait et l’esprit épanouis. Une voix magnifique aussi bien chantante que parlante. Une voix laissant les fleurs s’éclorent dans des heures matinales sous un soleil levant et suivant son parcours. Un chant mêlé à celui des oiseaux et des chants naturels formant un véritable chef d’œuvre musicale. Une rhétorique admirable et un vocabulaire des plus développé et diverses. Une politesse et une attitude des plus simple mais noble et gracieuse. Une voix au ton semblable à une goutte tombante dans l’océan. Une mélodie et une grâce sans nom. Un visage au teint doux et reflétant sa joie de vivre. Des traits fins et lisses dessinaient son visage semblable à celle d’une jeune femme épanouie et jeune. De longs et soyeux cheveux ondulant sous le vent frais matinal, d’une couleur brune dans un éclat doré. Un corps svelte et souple, ni maigre ni grosse. Une silhouette dessinée finement et une apparence semblable à celle d’une nymphe, d’une fée ou d’une muse.

L’aura qu’elle dégageait rendait toute personne plus heureuse, plus souriante et lus agréable. Un charme naturel et splendide. Sa gestuelle, tout aussi raffinée que ses mots concordaient parfaitement avec ses mots et ses pensées. Des pensées douces et aimante qu’importe la personne qui y faisait face. Des pensées pleines de bontés et de douceur pour ne jamais perdre l’espoir d’un monde sans violence où chacun prendrait le temps de prendre goût à la vie et de ne pas l’ôter au premier venu. Son caractère, son physique et sa voix faisaient d’elle une personne à qui peu de chose était refuser. Loin de la prétention, de l’égoïsme ou de la folie, elle restait simple, sobre et naturelle. On aurait pu l’écouter pendant des heures, ne cessant d’être fasciné par le son mélodieux qu’elle avait, ne cessant d’admirer ses gestes, son corps et ses yeux. Des yeux pleins de vie, d’une couleur bleu azur, reflétant l’étendu du ciel ou de la mer, l’éclat plus clair qu’ils prenaient lorsqu’un éclat de rire venait les occuper. Midori était une femme parfaite, elle aurait été une mère parfaite. Hélas le destin ne le lui permit pas, à la plus grande tristesse de tous. C’était ainsi que son mari la définissait …

Un mari, loin d’être son égal. Mais un mari qui ne cessait de se surpasser pour tenter vainement de ne pas faire pâle figure. Même si, chaque compliments de sa femme le faisait sourire et regagner confiance en soi, chaque commentaire, chaque rumeur les concernant le démoralisait un peu plus. Face au charme, à la beauté et à la générosité dont faisait sa femme, il n’était qu’un être misérable et inutile. Les questionnements ne cessaient jamais d’évoluer, de reprendre ou de blesser encore une fois Akira qui se sous estimait un peu plus à chaque fois. Non, il n’était pas un beau jeune homme, plein de vie, plein de merveille, de romance et de bonté. Non, il n’était pas l’un de ces preux chevaliers qui galopait sur son cheval en attendant de sauver sa princesse ou de combattre un dragon. Non, il n’était pas l’un de ces ninjas réputés dans tous les villages, pays ou continents. Non il n’était pas une terreur ambulante, voyageant au travers des villages, des pays ou des continents. Il n’était qu’un simple ouvrier travaillant parfois à la forge pour gagner un peu plus.

Sa voix n’était pas mélodieuse et belle. Elle était simplement rude, plus sèche malgré les tendres moments qu’il pouvait traverser. Son visage avait des traits durs et occupé par une barbe naissante occupant tout le bas du visage. Son regard semblait être capable d’être doux ou sévère. D’une grande taille et d’une large carrure, on ne pouvait que penser qu’il n’avait aucun lien physique avec sa femme. Bien au contraire, on ne pouvait la voir si on le plaçait devant et certains s’amusaient à dire qu’il pouvait la casser en deux à tout moment face à la brutalité de ces gestes. Des mensonges et fourberies poussés pas la jalousie non avouée de ces habitants. Il n’y avait que trop de différence entre le mari et la femme, aucune personne au village n’aurait pu penser que tous deux seraient ensembles un jour. Seul Midori semblait l’apprécier à sa juste valeur. Le trouvant malgré tout séduisant, doux, sincère et agréable malgré ses airs parfois brutaux, elle ne cessait de l’aimer et de partager avec lui cette joie de vivre. Pour Akira, c’était tout ce qu’il importait, l’amour de sa femme. Cet amour réciproque qui les animait depuis maintenant des années.

Tous deux vivaient ensemble dans une cabane non loin du village. Sur une petite falaise proche de l’océan. Les vents marins venant les bercer dans l’amour familial et serein d’une bonne journée commençante. Tandis qu’Akira travaillait l’après-midi, sa femme, elle, restait dans leur maison, s’occupant ici et là. C’était une vie simple mais agréable, pleine d’amour et de rire. Pleine de tendresse et de tranquillité. L’un comme l’autre n’espérait pas une autre vie. Mais il manquait une présence, une seule vie supplémentaire pour sceller la véritable vie de famille vivant sereinement, un enfant. Un désir comme beaucoup de couple avait. Un désir charnel les occupant pendant des nuits durant. Avaient-ils tords ? Avaient-ils raisons ? Cela leur importait peu car la seule chose qui les importaient, était de vivre heureux, ensemble et de préserver leur amour.

De cet amour fut donné la vie, d’un amour parfois non compris, parfois beau et tendre. De cet amour qui les avait occupé depuis maintenant des années. Rien ni personne n’aurait pu les séparer et rompre cet amour, si ce n’était que la mort …
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Shibuya Yuuri
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:06

Chapitre II : Un nouveau-né, le début des problèmes

Cela faisait maintenant une heure, peut-être plusieurs, qu’il restait ainsi présent. Seul sous la pluie battante, un torrent d’eau qui ne semblait faiblir. Bien au contraire, chaque goutte tombante semblait renforcer cette frénésie diluvienne emportant avec elle la bonne humeur et la joie pour n’apporter que la frustration, la déception et la colère. Chacun se réfugiait comme il le pouvait. Certains restaient sous un portique assez large ou se cachant sous leur parapluie si peu protecteur. Personne ne semblait aimer la pluie, la repoussant tous comme si elle était la misère et la désolation, c’était une réaction peu logique et défendable. Après tout, la pluie n’était que de l’eau, une chose essentielle dans la vie des êtres vivants. Mais tout cela n’importait que trop peu. Il était probablement l’unique personne à être là, seul sous cette pluie diluvienne à attendre patiemment. Ses vêtements lui collaient à la peau, ses cheveux coupés mi-long s’affaissaient sous le poids de l’eau battante, ses sourcils formaient une fine barricade pour ses yeux face à l’eau qui perlait sur son visage. Ses bras tombaient le long du corps et emmenaient ses doigts à la pointe du chemin de la pluie s’écoulant le long de ses bras. Ses doigts, fin d’artistes, semblaient froids, virant de cette couleur prouvant que le corps avait froid et attendait désespérément que le corps se réchauffe.

Présent maintenant depuis une heure peut-être le double, il restait immobile, la pluie ne semblait pas le déranger plus que cela. À vrai dire, il était sous cette pluie battante, sans parapluie ni rien pour abris pour la deuxième fois. Cinq années auparavant, il s’était retrouvé sous cette même pluie à attendre désespérément qu’on pose enfin le regard sur lui. Il y était resté des heures pour la simple envie de la voir par sa fenêtre espérant simplement qu’elle le remarque un jour. Il n’avait ni jeter de pierre ni même tenter de l’appeler, il était resté ainsi attendant patiemment. La regardant silencieusement et restant présent, tel un ange veillant sur une personne qu’il aurait croisée et pour qui son regard se serait détourné pendant un long moment. Il était finalement tombé malade mais il avait finalement réussit à attirer son attention. Il n’y avait qu’à repenser pour trouver cela suffisamment beau et illogique pour sourire et se rappeler de ça pour les années à venir. Mais aujourd’hui, il n’était pas là pour observer une autre personne et tenter désespérément d’attirer son attention. Il attendait dehors, sous une nouvelle pluie battante qui le mouillait jusqu’aux os. Cette fois, il ne pouvait ni être patient, ni être impatient. La patience ne lui était permise face à cette nouvelle qui irait bouleverser la vie du jeune couple qu’ils étaient, sa femme et lui. L’impatience lu était interdite face à la difficulté de l’opération qui s’effectuait. Le jeune père qu’il serait ne pouvait assister à l’accouchement et devait rester dehors faute d’autres pièces dans cette maisonnée où résidait la seule personne qui pouvait aider la jeune mère à accoucher. Le jeune père ne pouvait qu’attendre sous cette pluie torrentielle et regarder au travers de la vitre brouillée par d’innombrables gouttes de pluie s’écoulant doucement et obstruant une vue complète de la pièce.

Après une heure durant, semblant durer encore et encore pour ne jamais s’arrêter, on vint ouvrir la porte et on lui permit de rentrer. La différence entre l’intérieur et l’extérieur se ressentait sans traîner. En étant sur le pas de la porte, il n’avait pas tardé à sentir la différence d’atmosphère entre les deux. L’intérieur, sec, silencieux, chaud et pesant était en parfait contraire avec l’extérieur qui lui restait des plus humides, froid et calme malgré la symphonie de la pluie battante sur les chemins pavés, les feuilles des arbres bruissants dans un son d’eau et des flaques d’eau toujours plus grandissantes. Il restait un moment sur le pas de la porte. Regardant avec dépits la scène qui se présentait à lui. La personne qui lui avait ouvert la porte avait un visage sévère aux traits laissant apercevoir son expérience de la vie et sa connaissance en la matière qu’était l’accouchement. À côté du lit se tenait une fille, plus jeune et plus vêtu qui semblait l’avoir assister durant l’accouchement. Une jeune fille d’une vingtaine d’années tout au plus qui prendrait probablement la relève. Une expression semblable à celle de la sage femme l’animait. Oubliant toute l’eau que son corps avait sur lui, il s’avança accompagné d’un bruissement d’eau sous sa chaussure et du craquement d’une planche de bois qu était maintenant bien vielle. Pénétrant dans cette unique pièce, il avait rapidement fais le tour de la pièce du regard et écoutait chaque son. Un son lui parvint rapidement, un bruit auquel il n’avait pas fait attention dès le début. Des petits cris entre le grave et l’aigu, des petits cris étouffés par un drap soyeux qui avait pour objectif de réchauffer le jeune enfant qui se tenait là dans les bras de la jeune assistante qui essayait tant bien que mal à sourire.

Quelque peu surpris de cette atmosphère si peu convaincue et douce à laquelle on aurait pu s’attendre après un tel événement. Il regarda alors la sage femme qui avait fuit un moment le regard du jeune père pour se diriger vers le seul lit présent dans cette pièce. Elle le regarda ensuite avant d’osciller la tête de droite à gauche en prenant un air à la fois désolé et triste. Commençant à comprendre, le nouveau père s’avança peu à peu accompagné de ce bruit humide et subtil que produisait ses chaussures sur le parquet pourtant si sec. Il avançait dans cette pièce éclairée par de nombreux cierges et bougies faisant onduler les flammèches à l’aide des quelques brises de vent traversant la pièce et brisant la chaîne de chaleur que chaque flammes avaient produit. Les ombres dansaient sur les murs et l’atmosphère semblait de plus en plus pesante. Le silence de la pièce était impossible face à la symphonie de la pluie battant dehors et les lumières émises par les quelques bougies semblaient être à deux doigts de s’éteindre et de plonger la pièce dans le noir. Plus personne ne semblait bouger si ce n’était que le père s’avançant vers sa femme et l’assistante bougeant légèrement pour créer un mouvement de basculer pour bercer le nouveau-né. Arrivant enfin au niveau du lit où était allongé sa femme, le mari tomba à genou, les larmes lui montant aux yeux. Il prit d’abord la main de sa femme avant de poser sa tête sur l’oreiller près du visage de sa femme, un visage aux yeux fermés, aucune expression ne s’engageait si ce n’était qu’une sensation de paix et de sérénité.

Les larmes montaient petits à petits venant saler les joues déjà humides du jeune père et jeune veuf. Une vie avait entraîné une autre dans la froideur de la mort. Il avait perdu sa femme mais avait gagné un fils. Il était à genou, tenant fermement la main de sa femme commençant peu à peu à perdre ses couleurs et à reposer en paix. Il pleurait à chaudes larmes au-dessus du corps sans vie. Sa femme qui s’était battu si souvent, si souvent pour lui ou pour eux. Aujourd’hui encore elle s’était battu pour son fils plutôt que pour elle. Jamais elle ne s’était fait passer avant les autres, dans toute une vie, jamais elle ne s’est souciée d’elle-même préférant se soucier des autres. En y repensant, chaque réponse le prouvait, sa phrase fétiche restait et resterait pour toujours celle qui restait la première attentive à chaque besoin, chaque envie et chaque peine que son entourage aurait pu avoir. Elle aurait été sans nul doute une mère douce, chaleureuse pleine d’amour et de vie. L’enfance de leur jeune garçon lui aurait été confiée et sans nulle crainte, ce jeune père aurait su que leur enfant vivrait dans la plus belle demeure. Malheureusement, jamais cet enfant ne pourrait connaître les joies de sa mère, l’amour qu’elle aurait pu lui apporter et son sourire chaleureux qui ne cessait de l’animer. Il élèverait seul son enfant et tenterait de lui donner tout l’amour qu’il pouvait pour ne serait-ce que faire honneur à la mémoire de la défunte. Il savait qu’il ne pouvait pas faire autant mais il ferait de son mieux pour ne pas laisser cet enfant seul et sans amour. Ce fut pendant encore quelques minutes que le père pleura, laissée seul avec sa défunte femme alors que la pluie s’éteignait petit à petit laissant un mince filet de lumière envahir la clairière et laisser la cabane dans un ciel nuageux mais lumineux. Ce fut après plusieurs dizaines de minutes qu’il se releva pour prendre son fils en main et le bercer doucement, lui donnant enfin un nom, un nom qui l’accompagnerait à présent pendant toute sa vie … Yuuri.

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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:07

Chapitre III : Les premiers instants d’un père et de son fils

Le soleil s’était à présent depuis maintenant quelques heures. La pluie s’était arrêtée durant la nuit, quelques heures après sa naissance. Les sols restaient boueux, les arbres gouttaient, les gouttières se vidaient. La région n’avait pas connu une telle averse depuis maintenant bien des mois. Mais plus encore, elle n’avait pas accueillit de nouveau-né depuis maintenant quelques semaines. Ce nouveau n’aurait été qu’une bonne nouvelle si sa mère n’avait pas rendu l’âme au moment même de sa naissance. Mais cette nouvelle n’allait pas rendre cette naissance si belle et magnifique. Bien sur, l’enfant ne serait pas rejeté, il aurait même une attention toute particulière mais la plaie encore ouverte dans le cœur du veuf était encore trop grande pour être si simplement guérie.

Le corps de l’enfant était dans des draps de soie alors qu’on cherchait quelque chose à lui mettre sur le dos depuis maintenant une heure peut-être plus. Le mari, encore endormi se reposait dans la pièce d’à côté, dans un lit de fortune. On avait recouvert le corps de sa femme d’un fin tissu de soie le temps que l’on puisse lui offrir un enterrement des plus honorifiques. Les pas d’agitations dans la pièce ne tardèrent pas à réveiller l’enfant qui s’était paisiblement endormi quelques minutes après sa venue au monde, comme si le fait de naître l’avait fatigué au point de s’endormir dans les bras de son père après quelques cris signes de vie et de normalité. Réveillé, il ne tarda pas à se faire remarquer en pleurant face aux gargouillements de son estomac. Il avait faim, quoi de plus naturel pour un être humain vivant maintenant depuis maintenant des heures sans l’apport de nutrition de sa mère qui l’avait nourrit pendant si longtemps.

Il ne pouvait être nourrit au sein comme la plupart des enfants. Il ne pourrait être nourrit qu’au lait maternel qu’on aurait acheté au magasin à quelques bornes d’ici. On ne pouvait hélas faire que ça pour répondre à ces besoins. Rapidement, dans l’attente de l’arrivée du lait acheté dans une boutique qui ferait office de lait maternel, on le prit dans ses bras, le berçant doucement et lui disant des mots doux avant de lui chanter une petite chansonnette. Mais il était évident que cela ne remplacerait jamais la présence de sa mère ou sa voix. L’enfant ne le savait que trop bien et ce n’était pas cela qui l’aiderait à aller mieux.

Face à ces cris, son père ne tarda pas à se réveiller. Encore fatigué de la veille. Il se frottait la nuque en grimaçant face à la douleur qu’il l’occupait. Regardant un moment autour de lui, il ferma les yeux pour se rappeler correctement des derniers évènements. La naissance de son fils, la mort de sa femme, tout cela lui revenait et un goût d’amertume venait l’occuper. À cet instant, il ne savait que penser, haïr la vie ou être fier de la naissance de son enfant. Il savait qu’il aurait pu les perdre tous les deux mais pourquoi sa femme avait-elle dû mourir ? Pourquoi n’avait-elle pas pu vivre et élever avec lui son adorable fils ? Ces questions le tourmentaient et lui laissaient un sentiment de déprime, de désolation et de tristesse. Partagé entre la tristesse et la joie il ne savait comment réagir. Se levant finalement, il rejoignit la sage femme qui attendait dans la pièce principale avec le nouveau-né dans ses bras le berçant doucement tenant de le rassurer. Elle ne tarda pas à le placer dans les bras de son père qui l’avait rapidement accueillit en souriant faiblement et en lui parlant doucement.

La pièce était plongée dans une triste ambiance, seul les quelques bercements du père rompait le silence intérieur et le ciel semblait occupé par de fin nuage dessinant des zones d’ombres sur le sol encore boueux. Alors que les quelques gouttes de pluie venaient tomber sur le pas de la porte, on put voir arriver la jeune femme qui avait aidé la sage femme la veille avec quelques briques de lait qui rempliraient bientôt un biberon. Rapidement on remplit un premier biberon et on laissa le père s’en occuper pour l’habituer à faire le même geste dans les prochains jours et prochaines semaines. Quand l’enfant fut enfin rassasié et les préparations finies, il ne restait qu’à faire ses adieux et reprendre la route pour prendre la direction du village prochain. Un long voyage les attendait …

Marchant encore des mètres et des mètres, le jeune père s’arrêtait sur des roches ou proches des arbres pour nourrir son enfant ou le changer. Mais les provisions se feraient bientôt manquantes et il fallait le nourrir. Le prochain village n’était qu’à quelques heures de marche, mais l’enfant tiendrait-il ? La route était sinueuse et peu praticable, la nourriture manquerait bientôt et l’enfant ne pourrait rester dans du linge sale et trempé. Les solutions manquaient contrairement aux problèmes qui affluaient. Comment allait-il s’en sortir ? Il n’en savait rien, ce jeune père se sentait perdu et la question qu’il se posait était de savoir s’il avait fait le bon choix. Peut-être aurait-il dut retourner à leur vieille maison plutôt que d’aller dans le village d’enfance du jeune père. Mais il était trop tard pour faire demi-tour, le bébé ne survivrait probablement pas à un si long voyage.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:08

Chapitre IV : Le début d’une nouvelle vie

Il était bientôt midi, Yuuri dormait calmement, faisant probablement un doux rêve qui le plongeait dans un sommeil reposant, son père restait assis près de la fenêtre, souriant un peu en regardant son jeune fils. Soupirant un moment, il regardait autour de lui. La maison nouvellement habitée était encore vide de confort et de personnalisation. Les murs étaient blancs et semblaient froids, un meuble ici et là occupait l’espace en ne laissant qu’une vaste idée de droiture et d’endroit ordonné. Les fenêtres étaient fermées empêchant les bruits de traverser la pièce et de déranger le sommeil du petit. Donnant sur une ruelle bien souvent déserte, elle laissait voir peu de paysage. La porte de la pièce, fermée, plongeait le jeune père et son fils dans la solitude et dans une paisible ambiance.

Cela faisait maintenant une dizaine d’heures que ce jeune père était arrivé dans cette pièce ou plutôt dans ce village. Après une longue marche, il avait finit par trouver un village qui pourrait l’accueillir un temps. C’était maintenant plus de son dixième village, amenant son jeune fils avec lui, il devait errer avec son fils pour répondre aux besoins de son fils. Jeune enfant d’une demi-dizaine d’année maintenant, il semblait avoir rapidement appris à marcher et à parler. Son nom avait été donné par sa mère, ou du moins, sa mère avait dit qu’elle aurait aimé que son fils s’appelle ainsi, son mari ne pouvant refuser cela avait appelé leur enfant Yuuri. Il était né avec les mêmes yeux que sa mère, malgré son ton sombre, son regard semblait être capable de s’illuminer et de briller de mille feux à tout moment. Sa faible chevelure était de la même couleur que celle de sa mère, gardant le ton et l’ensemble avec ses yeux. Yuuri ressemblait tellement à sa mère physiquement. Son père se demandait s’il aurait son même caractère, bien sur, on aurait pu penser le contraire étant donné qu’il ne la connaîtrait jamais réellement. Il n’en entendrait que des descriptions, des histoires et des rumeurs. Même la plus précise description ne pouvait remplacer la présence de cette femme exceptionnelle. Une pensée qui fit de nouveau soupirer ce jeune père, assis près de la fenêtre en regardant son fils dormir.

Les deux hommes de la famille Shibuya étaient dans ce village depuis maintenant deux ou trois jours. On l’avait recueillit chaleureusement dans une petite maisonnée sympathique où des ces restaient de trop. On lui avait proposer de rester un peu plus de temps, autant de temps qu’il voudra, lui et son fils. La personne qui lui avait proposer était une kunoichi du village, une jeune femme d’une vingtaine d’année avec un regard perçant mais charmeur, sa chevelure ressemblait à la mère de Yuuri mais ne semblait pas la gêner dans ses mouvements. On pouvait la qualifier de belle, suffisamment belle pour qu’Akira, le père de Yuuri succombe à son charme et accepte volontiers de rester chez elle. Chose qui semblait arranger tout le monde que ce soit cette kunoichi ou le père du jeune enfant.

Le temps passait doucement mais sûrement, l’enfant qu’était Yuuri comprenait de moins en moins. Tandis que son père parlait de sa mère comme un être irremplaçable et cher à ses yeux, il regardait cette kunoichi avec un éclat dans les yeux indescriptible, son sourire semblait sincère et presque gentil et plus important encore, Yuuri était de plus en plus délaissé, laisser seul et n’étant l’intérêt de son père que lorsqu’il devait manger ou s’occuper un peu. Plus le temps passait et plus Yuuri, malgré son jeune âge, comprenait que son père l’avait oublié et avait décidé de rester dans ce village pour le restant de ces jours avec cette femme qui représentait la pire des sorcières pour l’enfant qui aurait voulu que sa mère soit là. Cette femme qui d’après les dires de son père était une femme extraordinaire, pleine de vie et de joie. Yuuri était jeune mais il savait par une intuition étrange que si sa mère était là, jamais il ne serait seul et jamais il ne serait abandonner. Son père sortait de plus en plus, laissant Yuuri avec quelques libres ou jouets sans grandes importances qui ne duraient généralement pas plus d’une dizaine de minutes. Cette femme semblait mener son père par le bout du nez et détestait le jeune enfant qui n’avait pourtant rien fait. Incitant son père à punir son enfant pour rien, elle l’envoyait souvent dans sa chambre en l’enfermant et le plus frappant dans tout cela restait ces sourires démoniaques qui décoraient ses lèvres juste avant que la porte ne se referme. Si Yuuri était plus grand, nul doute qu’il se serait enfuit par la fenêtre, mais la fenêtre était trop haute et fermée depuis bien longtemps, jamais il ne pourrait sortir par ici.

Plus le temps passait et plus Yuuri savait que son père n’était plus ce qu’il était. Âgé d’une demi-douzaine d’année maintenant, le jeune enfant ne pouvait pas se rappeler de son anniversaire, non loin de là, sa fête d’anniversaire avait presque été oubliée par son père qui avait traîné avec cette femme, créature de l’enfer pour Yuuri qui la considérait comme le diable incarné. Son anniversaire s’était résumé à une soirée dans la chambre et un repas bien calme et même silencieux. Chaque regard de cette kunoichi donnait des frissons dans le dos à l’enfant qui ne se tentait pas de parler ni même de rappeler que c’était son anniversaire. Lorsqu’il jetait des petits coups d’œil à son père, il ne voyait qu’un regard tourné vers cette femme. Emplis de désirs et de passion, Yuuri avait tout simplement été oublié par son père. Envoûté par cette kunoichi qui en avait fait un simple pantin pour remplir son lit et éviter les tâches ménagères. Mais le pire dans tout cela, était que Yuuri ne pouvait rien faire si ce n’était que de constater et de subir. La soirée avait finit comme toujours, le jeune enfant était retourné dans sa chambre, s’allongeant sur son lit sanglotant en rêvant d’avoir sa mère près de lui, il aurait tellement aimé l’avoir près de lui, la prendre dans ses frêles bras et lui dire qu’il l’aimait encore et encore. C’était loin d’être le cas et l’enfant le savait. Séchant ses larmes et reniflant en se nettoyant les narines du revers de la main, il prit un livre et lu un peu. Une histoire de chevalier et de fantaisie, des héros et des princesses, des histoires le faisant rêver encore et encore. Il n’avait lu qu’une petite page avant de s’endormir laissant le livre entrouvert près de son corps replié sur lui-même. Ce ne fut que deux heures plus tard qu’on vint lui mettre une petite couverture sur lui pour ne pas qu’il attrape froid avant de sortir de cette chambre et fermer de nouveaux la porte.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:09

Chapitre V : Une nouvelle menace

Les jours étaient passés et rien n’avait changé. Yuuri passait le plus clair de son temps dans sa chambre à lire ou à rêver d’une vie meilleure ou des moments où il aurait pu prendre sa mère dans ses bras et lui dire combien il l’aimait. Il arrivait parfois qu’il tente de regarder par la fenêtre en mettant deux piles de livres servant à hausser le niveau et lui permettre de regarder dehors. Il le faisait peu souvent de peur que cette femme le surprenne à le faire et décide de sceller totalement cette fenêtre en clouant des planches dessus ou autre ce qui réduirait l’air et la lumière de cette petite pièce. Réduit à vivre dans sa chambre ou dans le salon sous la surveillance de son père ou de cette femme toujours plus rude avec lui, Yuuri enviait les autres enfants jouant dehors, libres de leur mouvement et s’amusant tous ensembles. Parcourant les rues leurs mains dans celles de leur père ou de leur mère ou même de leur frère. C’était si beau pour Yuuri qu’il les enviait encore et encore mais il n’était pas jaloux ni méprisant face à leur bonheur minime et naturel.

Lorsque le jeune enfant avait demandé à son père pourquoi il ne pouvait pas aller un peu dehors, il lui avait répondu que c’était trop dangereux, que dehors, tout le monde méprisait cette famille que s’ils sortaient ils seraient agresser aussi bien verbalement que physiquement. Pourquoi ? Qu’avaient-ils fait à part vivre ? Yuuri ne pouvait comprendre les propos de son père. Pourquoi les gens auraient-ils autant de mépris pour cette famille ? Ce que disait son père était-il seulement vrai ? Comment le savoir ? Il n’en savait rien et cela le tracassait fortement. Comment pouvait-il le savoir à moins de se tenter dehors ? Mais comment aller dehors ? La porte était fermée en permanence et la fenêtre ne pouvait être ouverte. Il n’y avait aucune issue et Yuuri était totalement impuissant. Comme un animal enfermé dans une cage, prisonnier dans sa cage sans pouvoir en sortir et où son seul passe-temps et d’observer les autres en les enviant et en espérant un jour vivre ce qu’ils vivaient. C’était comme tendre une glace à un enfant qui ne pouvait la prendre et donc la manger. Une sensation qui avait fait pleurer l’enfant à plusieurs reprises.

Yuuri continuait de regarder par la fenêtre à chaque fois qu’il savait que la kunoichi qui tenait son père entre ses mains était partie. Il regardait tout au long de la journée par delà cette fenêtre jusqu’au jour où il y vit une vieille femme assise sur le banc d’en face le regarder. La première fois, lorsque leur regard se croisèrent, Yuuri frissonna de tout son long. Le regard de cette vielle dame était perçant, rude et semblait transpercer l’âme du jeune garçon. Elle semblait pouvoir lire dans son esprit comme on lisait dans un livre ouvert, son visage impassible ne semblait dégager aucune expression et son corps était totalement inerte. Ses vêtements étaient simples et semblaient être faits dans l’unique but de résister aux intempéries au cours des voyages. Elle était restée de nombreuses heures assises et chaque fois que Yuuri regardait par la fenêtre, il voyait cette vieille femme assise sur le banc en face de la fenêtre à l’observer en restant immobile pendant des heures. Plus Yuuri la regardait et plus il avait peur d’elle, désirant fuir son regard pour passer à autre chose, mais étrangement il n’y arrivait pas, son regard restait planté dans le sien, ne pouvant fuir, même en essayant de fermer les yeux il voyait son visage, ridé et vide d’émotion, le toisant comme jamais sans jamais bouger. C’était horrible, Yuuri en avait peur et ne savait plus quoi faire. Continuer de regarder dehors pour voir son visage ou bien arrêter ce passe temps et trouver une autre occupation qui n’existait probablement pas ? Ne trouvant pas de réponse à cette question Yuuri continua à regarder par la fenêtre en espérant pouvoir s’habituer à ce regard et à l’ignorer.

Ce fut un matin, alors que quelques rayons de soleil venaient réchauffer le visage du jeune garçon encore endormi. L’enfant, comme à son habitude ne tarda pas à se lever, pleins de vie et à aller regarder par la fenêtre jusqu’au moment où il entendrait des pas se dirigeant vers sa chambre et se séparerait de sa fenêtre pour que personne ne puisse découvrir son secret. Quand il se plaça devant la fenêtre, Yuuri eu l’étrange surprise de ne voir personne sur le banc. Ce vide lui semblait étrange, lui qui avait été habitué à voir ce regard transperçant et cette allure immobile. Il regardait dehors avec un air surpris et une sensation de vide qui lui occupait le cœur. Il regardait à droite et à gauche mais ne voyait en aucun cas la silhouette de cette vieille dame. Il était déchiré entre la joie et la tristesse, entre la sérénité et le vide. Il était content de ne plus la voir, pouvant être certain qu’il pourrait reprendre son observation normalement mais il s’était finalement habitué à la voir et à tenter de l’oublier, ne plus la voir causait un certain vide qui lui paraissait bizarre sur le moment. Bien sur il savait qu’il passerait rapidement à autre chose, mais sur l’instant présent cela lui faisait extrêmement bizarre. Pourquoi cette vieille femme présente depuis maintenant plus d’une semaine, assise sur ce banc sans jamais bouger n’était plus là ? Yuuri se demandait s’il avait rêvé ou non. En y repensant c’était fort peu possible, après tout cela faisait une semaine qu’il la voyait et la regardait pendant un moment. Il n’avait plus le choix, il demanderait à son père quand ils seraient seuls à seuls.

Il semblait justement que ce matin serait l’occasion. Entendant quelqu’un arriver, Yuuri s’éloigna de la fenêtre avant de s’asseoir sur son lit et regarder simplement la porte s’ouvrir. Son père apparut dans l’entre porte et sourit à son fils avant de lui proposer de venir manger. Approuvant rapidement Yuuri suivit son père pour aller manger son petit déjeuner. Cette femme au sourire malsain semblait ne pas être là, c’était l’occasion rêvée pour le jeune garçon de demander à son père. C’était d’un ton hésitant qui l’avait fait, se demandant encore s’il avait bien fait de le lui demander. Son père lui avait répondu avec une légère marque d’étonnement, se demandant comment son fils avait réussi à la connaître et à la voir. Ne s’attardant pas sur ce détail, ce père peut attentif envers son fils avait finit par répondre que cette vieille dame était arrivée il y a quelques semaines de cela. Réputée pour sa médecine et ses petits tours de magies plus qu’utiles, elle vagabondait au travers du village pour aider toute personne ayant besoin de son aide. En conclusion il était improbable et même impossible qu’elle soit restée assise sur ce banc pendant plus d’une semaine sans bouger surtout qu’on affirmait la voir comme une personne débordant d’énergie qui ne pouvait se tenir en place malgré son vieil âge. Ce qu’avait vu Yuuri ne pouvait donc être qu’un rêve ou qu’une de ses fantaisies pour attirer l’attention. Enfin d’après son père …

Reprenant le cours normal de sa triste jeunesse, Yuuri avait rapidement repris son observation en jetant parfois un ou deux coups d’œil au banc qui restait vide et inoccupé croyant pouvoir apercevoir la vieille dame qui avait été si souvent présent. Trouvant la rue étrangement vide sans cette personne, Yuuri trouvait peu à peu la chose ennuyante et sans plus d’intérêt. Il se lassait et il le savait. La seule occupation qu’il avait trouvée commençait à devenir un passe temps commun et ennuyeux à mourir ou du moins tout autant que regarder les mouches se poser sur le plafond ou écouter la trotteuse de l’horloge accrochée non loin dans le couloir menant à sa chambre. Mais qu’avait-il d’autre comme choix ? Rien. Il ne pouvait demander à son père de sortir un peu pour jouer dehors, cela faisait bien longtemps qu’il avait abandonné tout espoir que cela arrive un jour. Son père, mené par la baguette de cette femme, n’accepterait jamais que son fils encore jeune et insouciant ne quitte la maison et se perde dans ces rues. Les choix de Yuuri n’étaient pas très variés. Que pouvait-il bien faire à part lire encore et encore ? Yuuri semblait perdre espoir, se résignant à des journées ennuyeuses passées sur son lit à penser encore et encore. Se demander ce qu’il aurait pu vivre chaque jour si sa mère était encore vivante. S’imaginer des aventures chevaleresques dont il était le preux chevalier et dont la princesse serait la fille idéale, aux traits flous et précis à la fois n’existant que par l’idée du jeune enfant qui espérait pouvoir un jour rencontrer une fille comme elle. Des idées qui garderaient son sens de l’imagination jusqu’à un certain point. Peut-être pouvait-il déposer ses idées sur du papier, écrivant ainsi des petites histoires dont il serait l’auteur. C’était une idée qui lui paraissait bonne, en omettant le fait que son père serait probablement contre le fait qu’il use trop de feuille et d’encre ou qu’il passe ses journées à faire ça sans penser à autre chose. Une chose illogique de la part de son père qui avait totalement perdu la tête et qui avait le don de se contredire de minute en minute. Les journées de Yuuri se résumaient donc à des idées qui resteraient dans l’abstrait et dans la tête du garçon qui n’avait d’autre choix.

Alors que tout espoir de bonheur et de joie semblait parti, Yuuri eut la surprise de voir son père venir lui proposer d’aller jouer un peu dehors pour se détendre et profiter de ce magnifique soleil. Une demande qui aurait pu être faite depuis bien longtemps mais qui ne venait que maintenant. Yuuri ne pouvait laisser passer cette chance, après tout, ce serait sa première sortie depuis maintenant un long moment. Acceptant souriant et content, il ne tarda pas à sortir en compagne de son père qui l’observait attentivement. Le jeune garçon, bien qu’amusé par cette petite sortie, restait mitigé entre la suspicion et la joie. Pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd’hui ? C’était bizarre et il le savait. Mais il n’était encore qu’un enfant, trop réfléchir ne lui servirait à rien, il devait profiter, profiter au maximum de cet instant qui ne se répéterait pas avant des jours voire des semaines. Respirant l’air pur, Yuuri affichait un visage radieux et ne pouvait plus se contrôler. S’agitant encore et encore il ne semblait plus pouvoir rester en place. Il se stoppa net quand son père arriva et lui proposa de l’accompagner faire quelques courses pour faire un bon dîner. Pour l’enfant, c’était une autre chance de rester un peu plus dehors, il accepta donc d’un ton jouasse et rapide presque excité. Il ne sortait pas souvent et ce seul moment venait briser la routine et le cycle ennuyeux qui avait formé sa jeune vie durant des semaines. Hélas, ce fut un mauvais choix …

… Alors que l’enfant et son père marchaient main dans la main, se dirigeant vers l’épicerie pour faire quelques courses, ils tombèrent sur cette vieille dame connue dans le village pour ses dons de voyance, guérison et autres tours de magie ou de ce qui y ressemblait. Les deux hommes de la famille Shibuya s’arrêtèrent alors pour la saluer mais ce fut à ce moment précis qu’elle se retourna vers eux en pointant Yuuri du doigt. Prenant un visage étonné, effrayé et dramatique, elle ne tarda pas à crier de peur pour prévenir les habitants présents dans la rue. Elle commençait à parler, bégayant dans un premier temps avant d’exclamer que le jeune enfant était un démon et qu’il fallait s’en séparer. Elle le pointait toujours du doigt et gardait cette attitude, telle une vieille prêtresse voyant un démon pour la première fois. En voyant cela, Yuuri ne put qu’être étonné et ne pas comprendre, lui, un démon ? Qu’avait-il de malfaisant ? De malveillant ? De démoniaque ? Il n’était qu’un enfant normal qui sortait pour la première fois depuis des semaines. Malheureusement ce ne fut pas l’avis de tout le reste des habitants présents. Sachant que cette femme était incroyablement renommée et extraordinaire, on ne put que la croire et regarder Yuuri avec un reflet de mépris dans les yeux. Mais que fis son père à cet instant ? Le jeune enfant l’avait presque immédiatement regardé ne sachant pas quoi faire. Son père semblait tout aussi troubler. Regardant successivement la sorcière et son fils il ne semblait pas savoir comment réagir. On vient lui donner des conseils, lui disant de le lâcher et de le laisser mourir à l’extérieur du village pour qu’il retourne auprès des siens, en enfer. Mais le père ne pouvait faire cela. La chair de sa chair, l’enfant de son épouse défunte et l’être qu’il aimait plus que tout. Comment pouvait-il le laisser mourir ? Le père comme l’enfant semblait tout aussi perdu. Finalement le père de Yuuri prit une décision. Prenant son fils dans ses bras, il dit quelques mots avant de tourner le dos à tout le monde et de rentrer rapidement dans la cabane avec son fils pour pouvoir laisser passer le temps nécessaire à la digestion de ce qu’il venait d’entendre. Ce fut une demi-heure plus tard que la kunoichi qui accompagnait son père rentra à la maison et son premier réflexe fut de faire retourner Yuuri dans sa chambre alors que celui-ci était resté tranquillement assis sur une chaise près de son père.

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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:11

Chapitre VI : Le rude choix d’un père

Les minutes avaient passé petit à petit laissant Yuuri seul avec lui-même le laissant penser à ce qu’il venait de se passer. Une inconnue récemment arrivée qui semblait s’être fait une réputation dans le village venait d’annoncer à tous que le jeune enfant n’était rien d’autre qu’un démon qu’il fallait le bannir du village ou ce dernier serait un jour détruit par les démons qui accompagnaient l’enfant. Alors qu’il attendait dans sa chambre, assis près de sa fenêtre, le front touchant ses genoux repliés et maintenus par ses bras, l’enfant entendit deux villageois passer dans la rue en discutant du nouveau débat : Yuuri. Reparlant de ce que disait la sorcière, l’un se demandait pourquoi seulement bannir plutôt que tuer purement et simplement. Une question qui fut comme un coup de poignard dans le cœur de l’enfant. Lui qui n’avait jamais vu le jour depuis une rue de ce village, lui qui n’avait jamais été en contact avec un habitant, lui qui n’avait fait de mal à personne, lui qui n’avait rien demandé. Pourquoi un tel mépris après une seule dénonciation, accusation, spéculation. Le jeune garçon sentait des larmes monter pour redescendre le long de ses joues, les humidifiant alors petit à petit accompagnées de quelques sanglots. Seul et maintenant repoussé de tous, Yuuri resta un long moment à sangloter près du mur où se trouvait la fenêtre.

Ce fut finalement après quelques heures que son père vint enfin lui parler. S’installant à côté de lui en s’asseyant rapidement à sa gauche, il finit par le prendre rapidement dans ses bras pour le réconforter du mieux qu’il le pouvait. Autrefois, Yuuri aurait pris ce moment pour un instant chaleureux et affectif mais à ce moment, ce geste était loin d’être comme Yuuri l’aurait cru. Les gestes de son père semblaient timides, incertains et hésitant. Le jeune enfant avait l’impression que son propre père avait du mal à l’approcher et l’accepter après ce que venait de dire cette vieille sorcière quelques heures plus tôt. Malgré cette sensation, le jeune garçon ne dit rien, restant silencieusement dans les bras de son père et ravalant les derniers sanglots qui auraient pu troubler la discussion prochaine. Discussion qui tourna court au vue de l’arrivée de la femme de maison qui venait observer les deux membres de la famille Shibuya en croisant les bras d’un air exaspéré. Yuuri le sentait, ses pensées égoïstes, méprisantes et peu réconfortante. « Quand est-ce qu’ils auront fini ? », « Il faudra nous en débarrasser comme on nous l’a suggéré. », « Il n’a pas bientôt fini de le réconforter ? Ce n’est qu’un gamin après tout ». Yuuri le savait, rien qu’en regardant furtivement le regard sévère de cette femme qui semblait impatiente. Le plus surprenant fut quand son père se recule en le lâchant et en se relevant pour rejoindre cette femme sur le pas de la porte. Allumant alors la lumière via l’interrupteur placé près de la porte, il finit par annoncer qu’il allait le laisser un peu seul et qu’il ne devrait pas trop tarder avant d’aller dormir. Une fois ces quelques mots finis, il sortit en fermant la porte derrière lui laissant le jeune garçon de nouveau seul qui ne tarda pas à se coucher pour dormir entre deux peurs.

Ce fut au matin que le jeune Yuuri fut réveiller par son père pris d’une extrême gentillesse. Sourire aux lèvres et gestuelle parfaite, il semblait vouloir donner tout particulièrement de l’affection pour son fils qui ne comprenait pas. Une fois levé, Yuuri fut rapidement accueilli dans la cuisine où un petit déjeuner copieux l’attendait. Mangeant rapidement, le jeune garçon regardait son père d’un air interrogateur ne comprenant pas pourquoi tant de gentillesse et de confort le lendemain d’une terrible nouvelle. Voyant ses interrogations sur le visage de son fils, le père s’expliqua rapidement avant de finir par annoncer qu’ils iraient pique-niquer le midi dans un bois pas très loin du village. Nouvelle encore plus surprenante puisque cela semblait promettre un doux moment de détente et un repas tout aussi bon que le précédent. Même si Yuuri avait eu des réponses et que son esprit lui disait de profiter, une part de lui-même se tenait méfiante vis-à-vis de ces évènements sans origines claires. Finissant son petit déjeuner, l’enfant retourna rapidement dans sa chambre pour se préparer à cet après-midi qui semblait tout simplement agréable.

Lorsque tout fut prêt, Akira et son fils finirent par partir de cette petite maison pour se diriger calmement vers la forêt, endroit paisible et reposant où ils déjeuneraient ensemble en prenant le temps d’apprécier les environs. Yuuri était excité à l’idée d’aller manger dehors, au milieu de la nature et avec son père. Toute l’atmosphère qui l’entourait sembler rappeler le bien-être, la joie et le bonheur. L’enfant était impatient et courait presque, retenu par son père qui tentait de le calmer et de le garder près de soi pour ne pas le perdre de vue. C’était une étrange sensation pour le garçon, lui qui avait toujours vécu à l’intérieur, dans une de ces chambres sans gaieté, sortir en plein air et manger avec son père semblait lui faire oublier tous les précédents moments de tristesse ou de désespoir. Il était tout simplement heureux. Rapidement, les deux hommes de la famille Shibuya arrivèrent en dehors du village, suivant un sentier menant à la forêt, le père restait en arrière, suivant son fils qui gambadait ici et là sans pour autant s’éloigner trop du chemin. À ce moment là, n’importe qui aurait pu croire que cette relation père-fils était merveilleuse et remplie de bonheur, Yuuri aussi le ressentait malgré l’unique différence : ce bonheur n’était qu’éphémère. Il savait qu’une fois le repas fini, tous deux rentreraient chez eux et Yuuri retournerait dans sa chambre pour attendre encore et encore.

Après quelques minutes, ils arrivèrent sur une petite colline ou s’élèveraient quelques arbres, des chênes pour la plupart. S’installant rapidement, Yuuri ne tarda pas à s’écrouler au sol pour s’allonger et souffler un peu pour récupérer de sa folle course sur les derniers mètres. Il regardait le ciel en souriant, son imagination lancée pour trouver des images parmi les nuages. Son père était agenouillé à côté de lui et préparait le déjeuner. Sentant le déjeuner arriver, Yuuri ne tarda pas à se relever et à aider son père pour le déjeuner. Rapidement ils se mirent à manger en observant calmement le paysage. De là où il était, Yuuri pouvait voir une partie du village, les premières maisons et la rue principale. Un peu plus à l’est, il pouvait voir une rivière serpentant le long d’une lignée d’arbres tricentenaires. À l’ouest se trouvait une vaste forêt donnant sur le pays voisin, un pays totalement inconnu pour le jeune garçon qui observait avec fascination. D’un naturel observateur, cet horizon était un vrai spectacle pour lui. Il resta à observer le paysage pendant encore un long moment, oubliant même de finir son dessert qu’il aimait tant. Ce fut par les questions de son père qu’il sortit de sa fascination, des questions étranges auxquelles l’enfant ne trouva qu’une réponse approximative et incertaine. Les minutes passèrent de plus en plus, laissant les deux hommes parler entre eux, créant ainsi leur première grande discussion. Rien que cette idée réjouissait l’enfant, pour la première fois depuis des années il avait pu parler seul à seul avec son père. Une discussion qui n’avait pas vraiment de sujet précis, une discussion qui pouvait partir ici et là, dériver sans cesse avant de revenir à une autre question. Pour Yuuri c’était une journée fantastique.

Mais comme toujours, le bonheur n’est qu’éphémère, et même si l’enfant le savait, il n’aurait pas pensé que cela serait aussi tôt. Tout le moment de réjouissance parti lorsqu’il vit apparaître la kunoichi qui les avait recueillie et qui avait fait de son père un simple pantin qu’elle utilisait lorsqu’elle en avait besoin. Courant vers eux, son visage semblait laisser apparaître de la colère mêlée à de l’inquiétude. Hurlant quelques mots, le père de l’enfant compris rapidement et se leva en prenant la main de son fils avant de courir comme jamais ils n’avaient couru. Bien qu’il suivait son père, Yuuri ne comprenait pas pourquoi ils couraient. Regardant parfois derrière lui, il ne tarda pas à voir plus d’une dizaine de silhouette animale. Continuant sa course folle dans cette forêt, Yuuri finit par lâcher la main de son père alors que tous deux traversaient une forêt inconnue. Les secondes passaient et plus l’enfant se retournait pour regarder derrière lui et autour de lui. Il ne voyait plus son père ni cette femme, il voyait juste un loup lui courir après, montrant les crocs et faisant comprendre qu’il courait bel et bien après Yuuri pour s’en nourrir. Ne pensant plus qu’à courir pour fuir cette bête sauvage, le jeune garçon ne tarda pas à laisser son instinct de survie prendre le dessus et à courir encore et encore sans faire attention au chemin pris. Au fur et à mesure qu’il regardait derrière lui, il voyait l’animal se rapprocher de lui, plus il voyait la bête approcher et plus il se sentait perdu. Ce fut finalement lorsque la bête lui sauta dessus en lui plantant ses crocs dans son épaule que l’enfant sentit deux choses : la douleur lui traversant tout le haut du corps et le sol se dérober sous ses pieds. Tombant au sol et dévalant la pente naturelle en roulant sur lui-même. Il ne suivait plus rien, les yeux fermés par la douleur qui occupait son épaule droite, seul cette douleur et celle provoquer par cette descente rapide et incontrôlée occupait son esprit. Quand enfin la pente se termina, l’enfant roula encore sur quelques mètres et se retrouva sur un sentier dans un piètre état. Les cailloux étaient bien plus nombreux et le sol poussiéreux comme jamais. Se retrouvant sur le dos, Yuuri ne bougeait plus. Tentant désespérément de reprendre sa respiration malgré la douleur qui occupait tout son corps et principalement son épaule, il restait sur ce sol inconnu, se moquant de savoir où il se trouvait. Il était complètement perdu, seul et blessé, rien dans sa situation n’était à son avantage à part le fait qu’il ne retournerait probablement pas tout de suite dans sa chambre.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:14

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Chapitre VII : Une nouvelle vie dans une forêt sans espoir
Lorsque Yuuri rouvrit les yeux, l’endroit n’avait pas changé, la douleur bien que moins forte était restée présente. Ses muscles étaient endoloris et tremblaient faiblement, ses oreilles bourdonnaient et chaque son semblait résonner comme jamais créant des maux de têtes insupportables. Allongé sur le dos, il avait une étonnante vue sur le ciel, de sa naturelle couleur bleue, il était recouvert de nombreux nuages blancs qui le déchiraient ici et là sans lui donner de forme particulière. Il restait ainsi, immobile en proie à de nombreuses questions et à de nombreux dangers. Les minutes passaient et il restait toujours aussi passif, ne bougeant pas le moindre petit doigt il se contentait de regarder le ciel en se demandant ce qu’il allait et pouvait faire. Il était perdu et n’avait presque aucune chance de s’en sortir et de rentrer chez lui. Rentrer chez lui … Cette idée lui semblait à la fois primordiale et grotesque. Lui qui avait tant voulu sortir, voir du paysage et être libre, à présent il l’était. Libre comme l’air et totalement indépendant, peut-être était-ce pour lui le moyen de faire sa propre vie, de vivre comme il l’entendait. La seule question était de savoir comment il pouvait faire cela, après tout, il n’était encore qu’un enfant et ne savait rien sur la survie dans ce monde inconnu. Malgré son ignorance, il savait qu’il pouvait s’en sortir, tel un jeune oiseaux jeté du haut d’une falaise et qui devait voler de ses propres ailes avant de s’écraser en contre bas.

Le choix était donc fait, Yuuri tenterait de voler de ses propres ailes. Il ne tenterait pas de retourner chez lui, il vivrait sa vie comme il le pourrait, comme il le voudrait. Il ne reniait son nom, il ne reniait son père, il garderait en lui le souvenir de ces quelques rares moments de bonheur passés avec son père. Ce fut sous ce même ciel qu’il prit une autre décision qui lui sembla farfelue au tout début mais qui peu à peu devint son objectif final : devenir plus fort pour combattre cette kunoichi et libérer son père de son étreinte invisible. Un objectif que Yuuri s’était fixé et qu’il atteindrait par tous les moyens. Malheureusement, pour le moment, il était mal parti et il le savait. La faim commençait à lui tirailler l’estomac, ses muscles étaient fatigués, son corps semblait ne pas pouvoir supporter son propre poids. Malgré tout, sa détermination n’était pas ébranlée, le menant alors à se surpasser, il se releva lentement forçant sur la plupart de ses muscles, serrant les dents pour ne pas hurler de douleur, douleur qu’il tenta tant bien que mal de mettre de côté. Il tituba dans les premiers instants avant de retrouver son équilibre. De nouveau debout, il tint son épaule blessée à l’aide de sa main gauche. Boitant sur quelques mètres, il fut pris une nouvelle fois de nombreux vertiges sans fin qui le ramenèrent au sol dans une chute moins rude que la précédente mais qui plongea de nouveau le jeune homme dans l’inconscience.

Lorsqu’il se réveilla de nouveau, il put voir à quel point le ciel avait changé. Loin d’être tout aussi bleu et paisible, il était maintenant recouvert par de nombreux nuages grisâtres qui semblaient pouvoir éclater à tout moment. L’air était devenu humide et les ombres étaient maintenant les plus grandes occupantes de ces terres inoccupées. Yuuri n’avait pas tardé à comprendre qu’il s’était évanoui encore une fois et que cela se reproduirait aussi longtemps qu’il forcerait trop sur son corps. Mais pour le moment, il avait l’impression d’être plus reposé, son épaule bien qu’encore douloureuse ne lui faisait plus aussi mal qu’il y a quelques minutes. Ses vertiges avaient pris fin et ses oreilles avaient cessé de bourdonner. Ses muscles avaient pu se reposer quelques temps au cours de ces deux derniers évanouissements et étaient donc de nouveau aptes à agir. Ses jambes, reposées avaient récupéré de cette folle course et pouvaient de nouveau supporter le poids de son corps. Finalement ce second évanouissement lui avait été plus bénéfique qu’il ne l’aurait pensé. La seule chose qui le contrariait était de savoir combien de temps il avait dormi et où il pouvait aller avant que le ciel ne se mette à gronder et qu’un orage éclate. Décidant alors de commencer sa route en cherchant un abri, le jeune garçon se releva doucement, pour ne pas succomber une nouvelle fois au vertige, et entama sa marche en essayant de maintenir son épaule immobile pour éviter de sentir la douleur.

Ne sachant pas vraiment par où aller, le jeune garçon prit une direction au hasard menant vers la forêt. Le seul moyen pour lui d’éviter d’être trempé était de trouver une grotte ou une cabane, habitée ou non. Il devait trouver cet abri avant tout autre chose, sans abri, il ne pourrait pas survivre bien longtemps surtout avec l’orage. Il devait également soigner cette morsure au risque d’une infection et d’une absence de guérison. Malheureusement il ne savait ni où trouver cet abri ni comment soigner cette blessure. Il n’avait jamais visité cet endroit et n’avait jamais entendu parler d’une herbe miracle contre les morsures de loup. Il ne pouvait finalement rien faire pour sa blessure si ce n’est que trouver quelqu’un et lui demander conseil, en espérant que cette personne sache quoi faire. Mais une fois encore, trouverait-il une personne ? En y repensant, sa nouvelle vie était très mal partie, il était blessé et n’avait rien pour se soigner, ce qui engendrerait probablement une infection et causerait de plus lourdes blessures, il n’avait pas encore de toit pour s’abriter alors qu’un orage s’annonçait, il n’avait ni affaire de rechange, ni nourriture sous la poche et pour couronner le tout, il n’avait pas la moindre idée de sa position vis à vis d’un village. Malgré cette situation désespérée, Yuuri décida de ne pas abandonner, pas maintenant, si proche de son départ, si tôt après son indépendance et sa nouvelle vie. Il devait continuer et se rappeler des différents livres qu’il avait lu et qui pourrait l’aider à survivre. S’engageant alors dans la forêt, il suivit un petit sentier qui le mènerait bien quelque part, enfin il l’espérait. Il marchait d’un pas lent, regardant à droite et à gauche pour admirer certains arbres ou pour suivre une ombre animale se faufilant à travers les racines d’arbres avant de grimper le long d’un arbre. Yuuri avait depuis peu une sensation de bonheur et de bien-être, un paisible endroit où il se sentait bien, libre et reposé comme jamais. Peut-être était-il un homme de la forêt, une de ces races d’hommes qu’il avait vu dans un livre de sa chambre, parlant sur les origines de ce monde. Sans comprendre pourquoi un sourire était rapidement venu décorer ses lèvres, oubliant totalement sa situation. Peu à peu il se sentait attirer dans une rêverie, une fantaisie, un monde serein loin de tous ses tracas, loin de ces hommes malhonnêtes, menteur, lâches et barbares.

Ce ne fut qu’après quelques secondes qu’il fut sorti de sa rêverie par les premières gouttes de pluie qui vinrent tomber dans ses cheveux et autour de lui commençant alors un orchestre naturel. L’orage commençait, il fallait se dépêcher. Cessant son admiration, il hâta le pas et chercha en regardant constamment à droite et à gauche en suivant ce sentier. Au fil du temps et de ses pas, la pluie devenu de plus en plus présente, passant d’une simple petite pluie à un vrai déluge en quelques minutes seulement. Malgré les arbres feuillus et les branches hautes et larges, Yuuri fut rapidement trempé de la tête aux pieds. Il se hâtait encore plus tournant son regard ici et là tentant de trouver une grotte, une cabane abandonnée ou non ou même quelques rochers qui pourraient lui servir d’abri. Il avait beau chercher ici et là, rien ne ressemblait à ce qu’il cherchait. Comment allait-il faire ? Où passer la nuit ? Allait-il devoir rester dehors sous cette pluie battante longtemps ? Toutes ces questions traversaient l’esprit du jeune garçon ne lui permettant plus de réfléchir convenablement. La pluie, le vent, la situation et l’état critique des choses faisaient qu’il était d’autant plus perdu que lorsqu’il ne pleuvait pas. Il avait de nouveau fermé les yeux, tentant de se concentrer pour réfléchir ne serait-ce qu’un peu malgré la pluie froide qui venait s’abattre sur son corps déjà frigorifié. Ne voulant pas rester encore longtemps sous ce climat hostile, l’enfant se mit à courir sans repérer les lieux ni même sans savoir où aller. Il courait simplement, regardant à droite et à gauche, sautant par-dessus des racines, se baissant pour éviter les branches basses, rejetant en arrière ses cheveux mouillés qui le gênaient en venant se coller à son front. Son pantalon et sa veste étaient si trempés qu’ils lui collaient à la peau, s’alourdissant et le gênant dans ses mouvements. C’était une sensation à la fois étrange et désagréable pour l’enfant qui ne cherchait qu’un abri. Il avait beau regarder à droite et à gauche, rien ne semblait pouvoir l’abriter.

Alors que tout espoir semblait perdu, le jeune garçon aperçu quelques roches formant une cavité ou plutôt une entrée. Ne se posant pas plus de question, Yuuri couru dans sa direction pour aller se réfugier sous les premières roches légèrement humides mais qui le protégeraient de la pluie froide. L’endroit où se trouvait à présent le jeune garçon semblait être l’entrée d’une grande assez étroite qui pouvait abriter bien des choses. Des animaux qui préféreraient l’obscurité, qui se réfugiaient en attente de soleil ou qui hibernaient. En d’autres termes, des chauves-souris, des loups ou bien des ours. Dans tous les cas, Yuuri aurait espéré qu’il n’y ai aucun animal de ce type dans cette grotte, dans le cas contraire, il ne saurait quoi faire, fuir ? Se battre ? Mourir ? Aucune des solutions ne lui plaisaient. Comment pouvait-il se laisser tuer ainsi ? Mais comment pouvait-il fuir un animal plus rapide que lui et plus en forme ? Ou bien même, comment pouvait-il combattre un animal sauvage habitué à chasser ses proies, à survivre du peu qu’il avait ou équipé de griffes ou de crocs ? Non, le mieux pour l’enfant était d’être seul dans cette grotte ou bien que l’animal resterait endormi le temps que dure cette pluie, ce qui était peu probable mais pas impossible. L’espoir, il ne restait que cela au jeune garçon qui débutait mal sa nouvelle vie et son nouveau départ.

Bien que l’endroit n’était fait que de roc et de pierre, il semblait étrangement accueillant. C’était basique mais suffisamment pour passer quelques heures tout au plus, le temps que la pluie ne dure. Assis contre un rocher humide, l’enfant se mit à regarder dans la pénombre du reste de la grotte, l’obscurité y était présente, suffisamment pour empêcher le jeune garçon de voir plus loin qu’un mètre ou deux. Qu’importe ce qu’il y avait tant que cela restait à sa place, à moins que cela ne soit bénéfique, telles furent les pensées du garçon dans ces temps sombres. Lorsqu’il regardait de l’autre côté, il voyait la nature sous une douche d’eau froide presque glaciale. Quelques gouttes lui parvenaient et lui rappelaient à quel point il avait été trempé le temps de trouver ce refuge naturel. Malheureusement, il n’avait rien pour se sécher, pas de serviette, pas de feu de camp, pas de vêtement de rechange, rien qui pouvait l’aider à ne pas attraper froid. Il ne restait plus qu’à attendre que cette pluie s’arrête et aller chercher du bois pour faire un feu, en espérant qu’il resterait du bois sec et capable de brûler ne serait-ce que quelques heures. Même si sa situation semblait désespérée pour ne pas dire dramatique, Yuuri tentait de rester optimiste et réfléchi. Il devait gérer son temps et ne pas attendre que tout vienne à lui car ce serait attendre sa propre mort. Tentant donc de mieux s’installer contre cette paroi rocheuse, le jeune garçon essayait tant bien que mal à réfléchir pour la suite des évènements. Tant que la pluie durerait, il ne pourrait rien faire à part attendre, il devait donc attendre que la pluie cesse pour aller chercher quelques bouts de bois et revenir dans cette grotte pour faire un feu qui le réchaufferait. Il devait bien évidemment retenir l’endroit de cette grotte pour ne pas se retrouver sans abris. Il devait également trouver de quoi manger, des baies, des animaux ou des champignons, ce qui n’allait pas être de tout repos. Même s’il avait lu une ou deux fois un livre sur les champignons ou des livres où un héros chassait du gibier, il était plus dur d’exécuter que d’y penser. Il devait donc réfléchir à quel piège il devait élaborer pour attraper un gibier, mais quel gibier ? Ce fut sur cette interrogation qu’il s’endormit malgré lui, épuisé par toute cette course et ce manque de nourriture.

Lorsque le jeune et nouveau voyageur ouvrit les yeux, la pluie avait cessé et le soleil s’était de nouveau montré, faisant fuir les nuages au loin. La grotte paraissait plus claire mais gardait une part de pénombre. Elle semblait plus grande et plus profonde à présent mais ce n’était pas pour autant qu’il s’y engouffrerait. Se levant lentement en prenant le temps de s’étirer, Yuuri finit par bailler fortement sans retenu ni politesse. À deux doigts de s’excuser, il se retint en se rappelant qu’il était seul avec la nature et qu’il n’y avait pas de ce type de politesse à avoir ici. Souriant à cette idée, il commença à marcher vers la sortie de la grotte pour commencer ses recherches de bois sec et de nourriture. Dès sa sortie, il prit une pierre lui semblant pointue et entailla légèrement un arbre pour marquer le chemin du retour. Il s’enfonça de nouveau dans les bois en prenant le temps de laisser quelques marques pour se rappeler du chemin qu’il avait pris, marchant prudemment, il cherchait avec attention quelques branches sèches qui auraient pu l’aider, mais malgré toutes ses recherches, aucune branche ne semblait pouvoir faire l’affaire. La pluie violente avait parcouru cette forêt de long en large et avait laissé un souvenir à tout occupant de cette forêt. Écartant alors temporairement l’idée de trouver des branches, Yuuri se tourna vers la recherche de nourriture, des plantes ou des animaux tels qu’un lapin. Marchant plus silencieusement, sa tête oscillait de droite à gauche en espérant trouver quelque chose. Son odorat, sa vue et son ouïe étaient à l’affût et ne voulaient rien laisser passer en terme de son, d’image ou d’odeur. S’arrêtant au moindre bruit, Yuuri ressemblait presque à un véritable chasseur bien qu’il n’avait pas d’arc ou d’arme de jet pour abattre le gibier. Il s’en passerait, enfin, il espérait pouvoir le faire, autrement il n’aurait pas d’autre choix que de tendre un piège et d’attendre qu’un animal vienne se faire piéger. Alors que le jeune garçon restait sur la pensée de préparer un piège en fonction de l’animal, il entendit un bruissement venant d’un buisson non loin devant lui. S’immobilisant immédiatement, Yuuri resta sur le qui vive, regardant le buisson s’agiter, il commença à faire un pas en avant, s’approchant lentement et silencieusement de ce buisson agité. Alors qu’il ne lui restait que quelques pas à faire, il vit une silhouette animale bondir du buisson et s’enfuir à toute allure vers sa droite. Nul doute qu’il s’agissait d’un lapin. Ne réfléchissant pas plus, l’enfant se mit à courir après le lapin tentant de le rattraper. Même s’il n’aimait pas tuer les animaux, il n’avait pas d’autre choix que de le faire pour survivre. Il courut encore et encore, les yeux fixés sur ce lapin bondissant au travers du bois, passant en dessous ou au-dessus des racines ou des branches cassées suivis d’un jeune garçon affamé qui n’avait qu’une idée en tête, l’attraper pour le manger. Ce fut après une course folle que le lapin disparu dans un terrier, là où le jeune garçon ne pouvait pas le suivre, malgré son jeune âge et sa petite taille. Épuisé par cette course, Yuuri ne put que se laisser tomber sur le sol, reprenant sa respiration et regardant le trou par lequel était rentrer le lapin. C’était vraiment dommage, lui qui avait couru sur tant de mètre et pendant tant de minutes. Mais il s’en était douté, il ne pouvait pas battre un lapin sur son terrain. Malgré sa résignation, un goût amer l’occupait. Ce sentiment de déception, d’échec, des sensations qu’il avait pour la première fois de toute son enfance. Un sentiment qui se répéterait probablement maintes et maintes fois. Il devait s’y faire au plus vite et retourner chercher de quoi faire un feu et préparer un piège avant de retourner dans la grotte pour se reposer. Retourner dans la grotte … Ces quelques mots furent comme une mouche dans une soupe tiède. Absorbé par cette course folle et ce lapin, il n’avait plus entaillé les arbres pour se repérer et ses yeux fixés sur cet animal n’avaient pas pris le temps de se rappeler du chemin ni même d’endroit clés qui pourraient le ramener dans cette grotte. Il s’était de nouveau perdu dans cette forêt. Tout le travail était à refaire à présent, face à ça, le jeune garçon ne put que sentir des larmes lui monter aux yeux. L’abandon le gagnait, il commençait à désespérer et à croire que le mieux pour lui était de rester là, allongé sur l’herbe humide et d’attendre sa mort. Une idée qui lui semblait étonnement acceptable à présent. Il ferma les yeux, abandonnant tout espoir de survie dans cette forêt immense et inconnue. Laissant son esprit dérivé, bien loin de là où son corps pouvait l’emmener, dans un monde reposant et apaisant, dans un monde où la peur, la faim, la tristesse n’existait pas, dans un monde qui était propre à chacun, un monde de rêve et d’illusion.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:16

Chapitre VIII : Un chemin de découverte

Une douce mélodie lui parvint aux oreilles, une douce chaleur semblait occupé l’endroit, un endroit inconnu aux yeux de l’enfant qui ne semblait plus maître de son corps. Ses yeux s’ouvrirent lentement et son regard se fixa immédiatement sur une silhouette féminine dans un halo de lumière. Son champ de vision était étrangement réduit et sa vision elle-même semblait floue. Il n’arrivait pas à voir grand chose si ce n’était que cette étendue de couleur vive et cette silhouette humaine devant lui. Qu’était-ce ? Pourquoi voyait-il cela ? C’était les premières questions qu’il se posait, mais allait-il seulement avoir une réponse ? Lui qui n’arrivait pas à parler en cet instant si étrange. Il avait l’impression de ne rien pouvoir faire, ni agir, ni réagir. Il semblait être un spectateur qui ne pouvait ni partir ni commenter ce qu’il semblait voir. Un doute venait même le perturber, se mettant à douter de ce qu’il voyait. Qu’est-ce qu’il voyait au juste ? Il n’en avait pas la moindre idée. Sa tête était dans l’incapacité de réfléchir ni même de définir avec exactitude ce qu’il voyait. Pourtant, dans tout ce trouble et ce doute, son cœur semblait être réchauffer par une affection particulière, un amour inconnu, un sentiment naturelle mais inexplicable, puis il entendit un rire et ressentir un sourire lui étant destiné. Comment interpréter tout ça ? Il n’en savait rien, cette sensation, bien qu’inconnue lui était agréable et lui redonnait un peu de courage, il sentait que quelque part, on croyait en lui. Mais alors qu’une sensation chaleureuse et une affection lui semblait toute particulière, une ombre des plus noires se forma en arrière plan, envahissant petit à petit cet étrange endroit où Yuuri se sentait si bien, si calme et reposé. La pénombre envahissait petit à petit ce monde, effaçant toute couleur et toute vie sur son passage. Il ne fallut plus que quelques secondes avant que le jeune garçon ne se retrouve encerclé par l’obscurité, de nouveau seul dans un monde inconnu, loin de l’amour, de l’affection et de la paix. Le froid le prenait, la tristesse allait et venait, le tourmentant de nouveau et puis, sans prévenir vint une sensation des plus désagréable, une sensation qu’aucun homme n’aurait aimé connaître : la mort.

Le jeune garçon se réveilla alors en sursaut. Le front en sueur, une douleur à l’épaule, là où cet animal l’avait mordu, ses jambes étaient immobiles et semblaient vouloir le rester, ne désirant plus supporter ce corps lourd, ses mains tremblaient encore et encore malgré ses inverses tentatives pour les arrêter. Son corps ne semblaient plus lui obéir, son esprit semblait s’être enfuit dans un monde bien lointain, loin de cette misère, de cette désolation, de cette tristesse. Alors qu’il voyait à quel point son corps était fatigué de ces épreuves interminables, l’enfant se mit sursauta lorsqu’il entendit une porte se fermer. Le claquement venait de derrière et laissait tout bonnement croire qu’une autre personne était présente. Se retournant rapidement, Yuuri put alors voir une personne âgée tenant quelque chose dans sa main droite alors que sa main gauche ôtait son manteau. Son visage était caché par des cheveux grisonnant. Ne semblant pas faire plus attention au jeune garçon, le vieil homme se dirigea vers un coin de la pièce avant d’allumer un petit feu pour tenter de se réchauffer. S’asseyant devant ce feu naissant, le vieil homme se mit à se frotter les mains avant de souffler un peu et de rester devant et devenant alors immobile. Le regardant encore un moment, Yuuri finit par faire le tour de la pièce, un endroit assez vieux et dans un état miteux. C’était une unique pièce qui devait servir de refuge temporaire ou de passage. Il n’y avait aucune fenêtre et qu’une porte. Un simple meuble qui faisait office de bureau et une armoire d’un bois ancien rongé depuis longtemps par les mites. Le lit où se trouvait l’enfant était dans un état correct, les draps, l’oreiller et la couverture semblaient être neufs et propre. Il y avait également une table carrée au milieu de la pièce accompagné de quatre chaises faites dans le même bois que la table, simples mais solides, ce n’était vraisemblablement pas un lieu où l’on y faisait la fête et où on accueillait quelqu’un. Seul le crépitement du feu allumé rompait le silence qui s’était installé dans cette pièce. Lorsque Yuuri prit son courage pour demander qui il était et où ils se trouvaient, le vieil homme lui lança une pomme sans même lui adresser un regard ni même un mot. Attrapant la pomme, le jeune garçon regarda de nouveau le vieil homme, se demandant si oui ou non il devait dire quelques mots ne serait-ce que pour remercier son hôte, il finit par conclure que le mieux était de manger pour le moment puis de le remercier ensuite. Croquant alors dans cette pomme qui semblait juteuse et bonne, il oublia les bonnes manières et mangea le plus vite possible pour oublier la faim qui lui tiraillait le ventre. Alors qu’il avait presque fini sa pomme, l’homme lui parla, lui indiquant qu’il sortait de nouveau et que pendant ce temps, il devrait se reposer pour être en forme et avoir les idées claires pour leur prochaine discussion. Hésitant un moment l’enfant finit par approuver et se coucha sans dire un mot de plus si ce n’est qu’un « merci », un remerciement qui ne reçu aucune réponse.

De nouveau plongé dans d’étranges songes, l’enfant se réveilla lorsqu’un claquement se fit répéter. La porte avait de nouveau claquer et le vieil homme semblait être revenu. Toujours habillé de la même façon il avait ramené quelques herbes qu’il plongea rapidement dans une sorte de bouillon qui cuisait doucement au-dessus du feu. Il semblait avoir moins froid que la dernière fois et prêt à parler avec le jeune garçon qui n’attendait que ça. Sortant deux bols, il les remplit rapidement de bouillon avant d’en tendre un au jeune garçon qui l’avait regardé faire en silence. Il commença par sentir cette soupe avant de regarder de nouveau le vieil homme qui avait déjà commencé à manger. Restant silencieux et absorbé par cette soupe, le vieil homme ne voulait apparemment pas entamer la discussion le ventre vide. Yuuri le comprenait bien et aurait apprécié pouvoir manger ce bouillon même s’il semblait suspect. Malheureusement, le jeune garçon sentait un poids au niveau de l’estomac qui ne lui donnait guère l’envie de manger même si son estomac semblait réclamer ne serait-ce qu’un morceau de pain pour se remplir un peu. Déposant alors le bol près de lui, Yuuri se tenta à entamer la discussion en remerciant le vieil homme de son hospitalité et de la nourriture qu’il lui donnait. Poursuivant sur une question, le jeune garçon demanda timidement où ils se trouvaient et combien de temps il avait dormi. Depuis sa course poursuite avec le lapin, Yuuri avait totalement perdu la notion du temps et ne pouvait pas dire combien de temps il avait dormi. Mais sa seule réponse fut le silence. Le vieil homme ne semblait finalement pas décidé à parler à l’enfant pour le moment, chose qui étonna Yuuri, lui qui croyait pouvoir enfin parler avec quelqu’un. Finalement il lui faudrait attendre encore quelques instants peut-être plus.

Il fallut encore une bonne demi-heure avant que le vieil homme ne se décide à parler. Se tournant vers son invité, il le détailla du regard avant d’entamer la discussion en lui disant qu’il était un simple voyageur qui pouvait l’aider dans ce qu’il voulait entreprendre. Sans cesser de parler, le vieil homme lui parla d’un centre de formation pour nia. Un centre où de nombreux jeunes gens allaient dans l’espoir de devenir nia pour réaliser ses rêves futurs. Mais ce centre ne choisissait que les plus méritants et la formation était dure, très dure, peut-être trop pour un enfant ayant passé son enfance dans une chambre à lire et à relire. Le ton de sa voix était clair et sérieux, il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu’il ne plaisantait pas et qu’il n’était pas en train d’exagérer la chose. Ce centre de formation était le dernier lieu où pouvait vivre ceux qui avaient tout perdu dans leur vie, qu’elle courte ou longue.

Comme l’avait dit ce vieil homme, la balle était maintenant dans le camp de Yuuri. Ce dernier devait choisir entre le suivre vers l’inconnu ou bien rester seul et ne jamais pouvoir suffisamment s’entraîner pour atteindre son but. Dit comme cela, il n’y avait quasiment aucune réflexion à avoir, pourtant, le jeune garçon ne pouvait pas se décider sur un coup de tête ou sans avoir réfléchit un tant soit peu. Suivre cet homme lui permettrait d’accéder à un lieu qui lui serait probablement bénéfique pour lui et son avenir. Pourtant, une partie de lui se méfiait de cet endroit en se demandant s’il pouvait vraiment réussir dans un terrain aussi trouble. Pouvait-il faire confiance à cet homme ? Bien qu’il lui avait sauvé la vie, soigner et recueilli pendant un court laps de temps, son instinct lui disait de se méfier. Fermant momentanément les yeux, Yuuri essaya de réfléchir posément. Qu’avait-il à perdre en le suivant ? Rien si ce n’était que sa liberté. Cette liberté à laquelle il avait si peu goutté. Mais s’il ne le suivait pas, qu’adviendrait-il de lui ? Il devrait encore errer dans cette forêt et devrait survivre seul. Quelles étaient ces chances d’y arriver ? Trop peu semblait-il. Le choix était donc fait. Annonçant à son hôte qu’il acceptait de le suivre pour tenter sa chance, le jeune garçon décida de ne pas regretter son geste et de regarder vers de l’avant pour arriver à son but. Le vieil homme laissa un sourire amusé pendant quelques secondes avant d’annoncer qu’ils partiraient le lendemain et qu’il devait donc se reposer s’il voulait arriver là bas le plus rapidement possible. Approuvant simplement, Yuuri se recoucha et tenta de dormir pour se reposer bien qu’il avait, selon lui, trop dormi ces derniers temps.

Le lendemain, alors que le soleil se dessinait doucement à l’horizon, Yuuri fut réveillé par les douceurs d’un petit déjeuner goûteux. Son hôte avait apparemment déjà mangé et n’attendait plus que lui pour partir de cette vieille cabane. Une fois le repas du matin fini, Yuuri enfila une tunique légère ainsi qu’un pantalon précédemment posé sur la table par le vieil homme. Les vêtements lui allaient bien, ni trop serré, ni trop ample, le jeune garçon jugea ces vêtements à sa taille ce qui le surpris un peu. Alors qu’il allait atteindre la porte pour sortir et rejoindre son hôte, il vit ce dernier ouvrir la porte et lui lancer une cape de voyage en lui disant d’enfiler également ceci. Ne posant pas plus de question, Yuuri enfila rapidement ce qu’on venait de lui lancer et finit par sortir, se jugeant prêt à partir. L’air frais du matin le surpris et le fit frissonner un moment. Les derniers jours avaient été plus frais que prévu et la pluie avait laissé une légère humidité s’installer dans la forêt. Le soleil avait à peine commencé à éclairé les vastes terres laissant ainsi les ombres danser sur le sol pendant encore un temps. Respirant à pleins poumons, Yuuri attendit patiemment que le voyage commence, prêt à suivre le vieil homme sur la route ou dans la forêt tant qu’il ne passait pas par des rivières trop profondes ou des falaises abruptes.

Les heures tournaient rapidement, Yuuri suivait silencieusement le vieil homme qui avançait en se préoccupant de son jeune protéger que du coin de l’œil. Il fallut attendre le premier repas de la journée pour que le guide de l’enfant n’entame une discussion en demandant au jeune garçon où il avait grandi et qu’est-ce qu’il s’était passé pour qu’il se retrouve dans cette forêt. Heureux d’une première conversation avec cet homme, Yuuri lui répondit rapidement à ses questions en expliquant qu’il avait grandi dans un village non loin de la forêt et qu’il s’était perdu dans cette forêt après avoir tenter de fuir des animaux sauvages. Dans un premier temps, le jeune garçon omit le fait qu’il ne voulait pas rentrer chez lui et qu’il passait le plus clair de son temps dans sa chambre et qu’il n’avait pas connu une enfance comme celle des autres enfants de son âge. La sincérité du jeune garçon lui fit rapidement rajouter ce qu’il avait oublié, déclarant toute la vérité à cet homme dont il ignorait tout, même son nom. Son interlocuteur se contenta alors de lui poser d’autres questions sans lui laisser le temps de le laisser en poser. À la fin du repas, Yuuri avait répondu à une dizaine de question et son guide connaissait maintenant son nom, son âge et son passé, qu’il soit récent ou vieux de quelques années. Yuuri avait aussi parlé de son père et de sa mère qu’il n’avait connue ainsi que de cette femme nia qui avait totalement changé son père. À ce moment, son regard s’était mêlé entre tristesse et colère. Son interlocuteur l’avait remarqué et lui avait demandé de plus amples explications, mais le jeune garçon ne put le faire et resta silencieux faisant comprendre à son interlocuteur qu’il ne pouvait en dire plus. Ne demandant pas plus à l’enfant concernant ce sujet, le vieil homme revint à la charge en demandant ce que Yuuri savait faire. La liste était bien courte. D’ailleurs, le jeune garçon ne pouvait pas vraiment se prononcer vu qu’il ne savait pas comment les gens faisaient réellement tel ou telle chose, après tout, il avait passé ses journées dans une chambre à lire encore et encore.

Quand leur repas fut terminer, l’inconnu éteignit le feu et demanda à Yuuri s’il était prêt ou non. Il l’attendit un instant avant de lui montrer des montagnes au loin indiquant qu’il s’agissait des montagnes du pays de la Terre ainsi que de son village caché : Iwa. Il montra alors la direction opposée et précisa qu’il s’agissait cette fois du pays du Feu avec son village principal du nom de Konoha. Continuant son explication géographique, le vieil homme continua avec le pays de l’Eau et Kiri, le pays de la Foudre avec Kumo et enfin le pays du Vent avec Suna. Pour l’instant, tous deux se trouvaient dans un pays limitrophe au pays du feu mais se dirigeaient rapidement vers le pays voisin pour s’éloigner des cinq plus grands pays du continent. Le vieil homme poursuivit son explication sur les divers pays du vaste continent et Yuuri, muet depuis le début, l’écoutait avec une concentration qui surpris son interlocuteur. Lorsqu’il eut finit son explication, le professeur improvisé de Yuuri décida de reprendre la route en continuant malgré tout son apprentissage au jeune garçon qui semblait être un élève brillant. Calme et silencieux, il semblait assimiler chaque information d’une manière déconcertante. C’était un bon point pour son futur mais l’intellect ne suffirait pas là où il allait, il lui faudrait bien plus que de la réflexion mais il n’en était pas encore là, chaque chose en son temps.

Quand le soleil commençait à disparaître sous la cime des arbres, loin devant eux, le professeur de Yuuri décida de s’arrêter là pour aujourd’hui et de préparer leur campement. Envoyant son jeune élève chercher des bouts de bois sec pour faire un feu, il resta seul un moment en réfléchissant au meilleur chemin prendre pour arriver à destination et faisait un bref bilan des capacités du jeune garçon. Bien qu’il soit jeune, il avait un potentiel certain. Intelligent et vif d’esprit, il comprendrait rapidement ce qu’on attendrait de lui et pourrait probablement passer les épreuves sans aucune difficulté. Il était également rapidement et endurant, sa course contre ce lapin ou ce loup l’avait prouvé par deux fois, malheureusement, son corps restait plutôt frêle et ne lui accordait aucun avantage pour le combat au corps à corps. Sa vitesse et son agilité seraient donc ses atouts dans un combat. Il le formerait ainsi avant d’arriver à destination, dans le cas contraire, Yuuri ne survivrait pas.
Un bruit de pas survint alors derrière lui et le vieil homme tira instinctivement son couteau se mettant en position de défense. Devant lui ne se trouvait qu’un jeune garçon qu’il avait rencontré précédemment aux bras remplit de branches d’arbre prêtes à brûler pour leur offrir un bon feu de camp. Rassuré le vieil homme se détendit et rangea son couteau à sa place en souriant doucement pour rassurer Yuuri qui n’aurait jamais pensé voir son tuteur armé d’un tel couteau. Ne s’attardant pas sur cet incident, le vieil homme alla prendre quelques bouts de bois et les plaça dans le cercle de pierre qu’il avait fait quelques minutes auparavant avant d’allumer un feu. Yuuri contourna son professeur ainsi que ce nouveau feu et laissa les branches non loin de l’adulte avant d’aller s’asseoir de l’autre côté pour être face à lui. Le jeune garçon, amer face au silence qui pesait depuis plusieurs minutes à présent regarda son professeur du coin de l’œil avant de lui demander s’il pouvait lui apprendre à se battre, à mains nue ou bien avec une arme quelconque. Surpris, le vieil homme ne réagit pas tout de suite. Retenant un soupir, il finit par hocher la tête en lui répondant qu’il lui apprendrait demain s’ils avaient suffisamment avancé dans leur route. Le jeune garçon, heureux de cette réponse ne tarda pas à se coucher à même le sol et perdit son regard dans le feu de camp qu’ils avaient allumé et s’endormit rapidement laissant seul cet homme qui lui enseignait tant.

Lorsque le jeune garçon se réveilla enfin, le soleil s’était à peine levé, une brise fraîche allait et venait, rafraîchissant le jeune apprenti qui émergeait lentement. Il regarda autour de lui et vit aussitôt que le feu de la nuit était encore allumé et que son professeur était parti. Se relevant rapidement, Yuuri regarda de gauche à droite en appelant son tuteur en espérant que celui-ci ne soit pas parti sans lui, ce qui aurait été absurde mais pas improbable. Il fit quelques pas ici et là pour voir un peu plus loin mais ne vit toujours rien, commençant à paniquer de la disparition de son professeur, l’enfant commença à s’éloigner du camp pour partir à sa recherche. Il ne fit que quelques pas lorsqu’il entendit quelques bruits dans les feuillages derrière lui. Il eut à peine le temps de se retourner qu’il vit une lame sous sa gorge. Surpris, Yuuri n’avait pas eu le temps de réagir et resta immobile avant de poser les yeux sur son agresseur. Ce dernier n’était autre que son professeur qui commençait déjà à lui parler de règle de survie et de combat. Un ninja devait être prêt à se battre à tout moment quelle que soit la situation. Yuuri écouta silencieusement son professeur en regardant la lame qu’il avait sous la gorge et se dit qu’à l’avenir il serait plus prudent. Une fois sa première leçon finie, Yuuri approuva d’un hochement de tête avant de retourner auprès de leur feu de camp en repensant à ce qu’il venait d’apprendre.
Une fois le premier repas de la journée fini, les deux voyageurs éteignirent le feu avant de se préparer en rangeant la nourriture séchée dans deux sacoches et de reprendre la route. Toujours à la droite de son professeur, Yuuri avait cependant laissé une fine marge entre lui et son aîné. Le suivant silencieusement, il contemplait le paysage tout en le retenant du mieux qu’il le pouvait au cas où un jour il devrait repasser par ce chemin. Il fut sorti de sa rêverie lorsqu’il entendit son professeur lui parler du chemin qu’il prenait et lui raconta ce qu’il savait sur l’histoire de cette région ou sur celles qui l’entouraient. Yuuri absorbait rapidement ces explications et les retenait facilement, fasciné par ces histoires. Étant un élève curieux, il ne tarda pas à poser d’autres questions sur ce qui pouvait l’entourer ou sur des choses sans rapport mais qui pourrait toujours lui servir une fois seul dans cette nature sauvage. Amusé, son professeur répondait à ses questions en rajoutant parfois des informations qui ne serviraient probablement pas à l’enfant qui retenaient tout ce qu’il entendait.
Leur première pause fut celle pour manger alors que le soleil était au plus haut point dans son ascension. S’arrêtant près d’une rivière serpentant entre les arbres et les rochers, les deux voyageurs remplirent leur gourde et mangèrent un morceau. Continuant ses diverses explications sur ce qu’on pouvait trouver dans ce genre d’endroit, le professeur fini par une brève explication sur l’hygiène et envoya son jeune élève se purifier dans la rivière pendant que lui-même chercherait quelques plantes médicinales et nutritives. Yuuri, écoutant son professeur à la lettre enleva rapidement ses vêtements et plongea sans attendre dans l’eau. Froide mais revigorante, le jeune garçon frissonna pendant un moment avant de se détendre un peu. Se prélassant un moment, Yuuri commença à fermer les yeux pour profiter un peu plus de cette sensation de bien-être. S’évadant un peu de son corps, son esprit parti vers un monde imaginaire où il aurait pu voir sa mère et son père ensemble et heureux. Il rêvait d’une vie tranquille, que ce soit dans un village ou dans une cabane au fond d’une forêt, tant qu’il avait une chambre à lui et une famille. Il rêvait de ces joyeux matins où il se réveillait doucement au son d’une voix maternelle l’appelant pour le petit déjeuner. Un repas en famille et pleine d’émotion et de joie. Sa rêverie se stoppa alors lorsqu’il entendit un bruit métallique près de lui. Ouvrant les yeux et se retournant, il vit son professeur accroupit devant lui avec un couteau dans chaque main. Son visage était neutre tout comme sa voix lorsqu’il lui reprocha de n’être pas sur ses gardes une fois de plus. La leçon du matin n’était donc pas encore mise en pratique ce qui posait un sérieux problème si Yuuri voulait survivre dans un monde de violence. Acceptant sa faute en prenant la mine d’un enfant prit sur le fait, Yuuri sortit finalement de l’eau et se revêtit après s’être laisser séché par le soleil. Alors qu’il tentait de se coiffer un tant soit peu, il vit un couteau devant lui, planté verticalement dans le sol. Regardant son professeur d’un œil étonné, il hésita un moment avant de le prendre sous la demande de son professeur. Il la regarda un moment avant de regarder son tuteur sans savoir quoi en faire. Son tuteur, bien qu’amusé garda un visage neutre avant de lui montrer les diverses façons de la prendre en main. Il fit quelques mouvements qu’il fit répéter à son élève avant de lui montrer comment la ranger dans son fourreau et l’accrocher à sa ceinture ou ailleurs bien que la rapidité pour dégainer varie en fonction de l’endroit où se trouvait le fourreau.

Lorsque la leçon fut finie, l’élève et le maître mangèrent un morceau avant de reprendre leur route. Une fois encore, le maître présentait certains endroits, décrivait des batailles qui avaient pu avoir lieu ici et là, énonçait les divers villages occupants les cinq plus grands pays du continent. Des leçons d’histoires suivaient des leçons de géographie ou bien même des leçons d’escrime et de combat. Yuuri suivait cet enseignement aussi bien porté sur l’intellect que sur le corps avec une attention exceptionnelle. Curieux et réfléchit, il ne posait jamais de question au hasard et voulait en savoir toujours plus. Vif d’esprit il était aussi rapide pour réfléchir que pour réagir lors des quelques entraînements qu’il effectuait. Volontaire et droit, il suivait à présent son professeur qu’importe où celui-ci le menait sans poser de question ou se plaindre. En quelques jours, Yuuri était passé d’un simple enfant perdu en un jeune garçon d’une dizaine d’année capable de survivre seul dans une forêt connaissant la plupart de la faune et de la flore. Les progrès n’étaient que trop visibles et cela faisait d’autant plus plaisir au jeune garçon qui se sentait différent et plus à l’aise. Tout comme son élève, le maître avait remarqué les progrès effectués et l’idée de le placer dans cet endroit de dernière chance était maintenant plus que raisonnable. Yuuri connaissait les bases et pouvait très bien survivre seul dans une forêt inconnue. Mais pourrait-il survivre dans ce centre ? Survivre ou mourir, Yuuri n’aurait pas d’autre choix une fois lâché dans l‘arène …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:18

Chapitre IX : Leur univers est un champ de bataille

Les jours avaient passé rapidement aux côtés du tuteur de Yuuri. Ce dernier avait appris tellement de chose. Survivre dans un endroit inconnu et hostile ne semblait plus poser problème au jeune garçon qui s’était révélé être un apprenti naturellement doué pour le combat. Son tuteur, vieil homme dont Yuuri ne savait rien, avait pour but d’amener Yuuri dans un endroit où celui-ci pourrait développer son potentiel. Yuuri ignorait bien évidemment tout de cet endroit, sinon, il n’y aurait probablement pas voulu y mettre les pieds. Il n’avait pas encore conscience de l’enfer qui l’attendait. Les derniers jours avaient été reposant, Yuuri n’avait pas eu que pour entraînement la méditation et le repos, chose qu’il trouvait étrange mais qu’il avait néanmoins accepté. Son tuteur et maître redevenait silencieux à longueur de journée et se perdait de plus en plus dans ses pensées. Le voyage avait donc repris dans le calme et un silence pesant même si le jeune apprenti avait appris à rester dans le silence le plus total pendant de longues heures. Yuuri profitait finalement de ces longs silences pour réfléchir à son style de combat, se remémorant les précédents combats contre son maître ou ses conseils. Il tentait de mettre au point une technique qu’il pourrait utiliser comme botte secrète lorsque son maître voudrait un combat sérieux ou important. Malheureusement, aucune technique ne marchait sur son tuteur qui semblait lire dans ses pensées à chaque fois. Il ne restait donc plus qu’à repenser encore et encore aux divers combats pour trouver la moindre faille exploitable.

Il était dans les environs de dix heures lorsque Yuuri vit enfin leur destination. Du haut de la colline où il se trouvait, le jeune garçon fut plus qu’étonné de ce qu’il voyait. Un bâtiment se dressait dans cette vaste vallée entourée par d’innombrables collines et plateaux rocheux. Jamais il n’avait vu un bâtiment aussi vaste et imposant. Les murs, d’un blanc aussi pâle qu’un mort sur le point de mourir, se perdaient sur des centaines de mètres si ne n’était plus. Les quelques rares fenêtres étaient toutes fermées et ne laissaient rien voir de l’intérieur du bâtiment. Deux portes gigantesques se découpaient sur le mur en face du jeune garçon. Ses portes, vieilles de plusieurs siècles étaient fait de cuivre aux contours ornés de filament d’argent. Les battants en or, aussi gros que la tête du garçon, pendaient à plus d’un mètre du sol. Au dessus des portes se distinguaient un abri simple mais efficace où siégeaient quelques gardes. De là où il se trouvait, Yuuri n’aurait pu dire s’il y avait un garde ou non. Plus il avançait et plus il sentait à quel point ce bâtiment était immense. Comment des hommes avaient-ils pu construire un pareil édifice ? Yuuri n’en avait pas la moindre idée.
Alors que le maître et l’élève approchaient pas à pas, les portes s’ouvraient lentement laissant un grincement métallique se perdre dans cette plaine sans fin. Un petit groupe se tenait à l’entrée, attendant patiemment que les deux nouveaux arrivants les aient rejoints. Habillé d’une tunique sobre et discret, chacun semblait avoir dépassé la cinquantaine et tous portaient une barbe de plusieurs jours. Leurs mains étaient glissées dans les pans de leur tunique, laissant voir une parfaite confiance en eux ainsi qu’une impassibilité sans faille. Impressionné par ce qu’il voyait, Yuuri ne posaient aucune question et tournait la tête dans tout les sens pour essayer d’admirer le plus longtemps possible cette merveille architecturale.
Quand lui et son maître eurent rejoint les cinq hommes qui les attendaient patiemment, Yuuri tenta de se calmer et de se montrer le plus respectueux possible. D’après ce que lui avait dit son professeur avant d’arriver, ces hommes seraient ses professeurs et tuteurs pendant de longues années. Dès les premières minutes, il devait leur montrer du respect en ne disant rien tant qu’on ne l’avait pas invité à parler. Se remémorant les derniers conseils qu’on lui avait donné, Yuuri tentait de montrer sa discipline et son calme qui faisait de lui un élève aussi sérieux. Il devait également rester attentif et prêt à répondre aux questions qui lui seraient poser, s’il ne parvenait pas à montrer à quel point il était attentif, vif d’esprit et calme, il ne lui restait plus qu’à faire demi-tour. Enfin si c’était possible.

Alors que son maître se réjouissaient d’être de retour avec le petit groupe qui l’avait accueilli, Yuuri les observaient discrètement. Comme il l’avait déjà remarqué, tous portaient une barbe blanches de plusieurs jours et tous semblaient afficher une neutralité déstabilisante malgré les quelques sourires qui fendaient leur lèvres. Tous semblaient avoir un rôle essentiel dans la future formation de Yuuri, pourtant, aucun faisait attention au garçon. Tentant de ne pas balancer d’un pied sur l’autre qui montreraient son impatience, Yuuri sentit tour à tour des yeux se posant sur lui. Lorsqu’il leva les yeux pour vérifier cette impression, il croisa le regard avec l’homme du milieu. Ses yeux, implanté dans un visage rude et ferme, étaient d’un marron sombre proche du noir. Bien que son regard était dur et agressif, il était également hypnotique et envoûtant, suffisamment pour empêcher quiconque de détourner les yeux une fois leur regards croisés. Sentant un frisson lui remonter la colonne vertébrale, Yuuri détourna son regard avec un effort qu’il n’aurait pas cru nécessaire. Baissant son regard, Yuuri sentit malgré tout qu’on l’observait et plus encore, qu’on s’insinuait dans son esprit pour le juger et l’évaluer. Alors qu’un frisson traversait tout son corps, Yuuri remarqua qu’il avait retenu sa respiration. Pourquoi avait-il agit ainsi ? Il n’en avait pas la moindre idée. Mais alors qu’il allait relever les yeux pour vérifier son pressentiment, une main se posa sur son épaule et l’invita à avancer.
Ne résistant pas sous cette faible pression qui le sortirait de cette attente devenu insupportable, Yuuri releva les yeux et regarda les différents couloirs qui se perdaient sur des centaines de mètres. Alors qu’il avançait depuis quelques misérables minutes, il sentit la porte se refermer derrière lui accompagné de ce sinistre grincement métallique. Observant les couloirs et les murs dans l’espoir de trouver des repères dans le cas où il devrait s’y retrouver - leçon qu’il avait tirer de son professeur - Yuuri eu le souffle coupé à la vue des innombrables tableaux décorant les murs. Des portraits pour la plupart, seuls quelques-uns représentaient des paysages ou des scènes dont le sens échappait au jeune garçon. Alors que le petit groupe passait devant un couloir illuminé par les nombreuses fenêtres donnant sur une zone intérieur du bâtiment, Yuuri tourna la tête dans l’attention de repérer le maximum qu’il pouvait. Il étouffa un cri de surprise en voyant une multitude d’adolescents, plus vieux que lui d’une demi dizaine d’années, se battre les uns contre les autres, tous équipés d’armes aussi diverses que variées.

Sentant qu’on le poussa pour qu’il ne s’éternise pas devant ce spectacle peu réjouissant, Yuuri pressa le pas en tentant de ne pas tourner la tête vers ces malheureux qui se battaient malgré les dizaines de blessures qu’ils avaient subi. Préférant garder son regard droit devant lui ou sur l’autre mur tout aussi orné de tableaux, Yuuri sursauta quand un jeune combattant percuta le mur près d’une fenêtre peu devant les six tuteurs et le jeune élève de plus en plus terrifié face au sang qui avait giclé sur la fenêtre et qui dégoulinait lentement vers le sol. Fermant les yeux pour détacher son regard de cette scène sanguinolente, le jeune garçon essaya de presser le pas pour arriver le plus rapidement possible. Arrivant dans un couloir où aucune fenêtre ne donnait dehors, Yuuri soupira silencieusement. Repensant alors à ce qu’i lavait vu, il ne pu que se rappeler de ce que lui avait dit son tuteur de ce lieu. Un endroit où se battaient tout ceux qui n’avaient plus rien à perdre. Mais dans quel but se battaient tout ces gens ? Comme lui, tentaient-ils de devenir plus fort pour mettre à exécution une vengeance ? Ou avaient-ils tous une autre raison de se battre ainsi ? Yuuri doutait u’il puisse un jour se battre comme eux en ignorant la souffrance qu’il subirait. Il ne s’était jamais battu contre qui que ce soit et n’avait jamais eu l’intention de le faire jusqu’à présent. La seule chose qui lui avait donné envie de se battre était pour sauver son père des griffes de cette vile femme à la langue de vipère. Était-ce vraiment la raison ? Chaque pas qu’il faisait et chaque seconde de la violence qu’il avait vu dehors remettaient en question sa véritable motivation. Voulait-il vraiment se venger ou voulait-il juste que sa vie ait un sens ? Plus il s’engouffrait dans ces couloirs et plus il doutait.

Après de longues minutes passées à marcher dans un couloir identique aux premiers mis à part l’obscurité bien plus présente, Yuuri et ses six tuteurs empruntèrent un escalier menant à un sous-sol. Descendant pendant de longues minutes dans cet escalier en colimaçon, Yuuri perdit la notion du temps et n’aurait pu dire où était le nord du sud. Derrière deux premiers tuteurs, dont son premier maître, et devant ses quatre nouveaux tuteurs, il se sentit mal à l’aise. Marchant en silence, tous semblaient s’être perdu dans ses propres pensées. Alors qu’il arrivèrent enfin en bas de l’escalier, Yuuri écarquilla les yeux alors qu’il découvrait le sous-sol du bâtiment. Devant lui s’offrait un endroit comme il n’en n’avait jamais vu. Une gigantesque pièce se tenait devant lui, deux fois plus grand que le bâtiment en surface. Ressemblant à une prison, une multitude de pièce longeaient les murs se divisant d‘étage en étage. Au tout dernier étage, seul endroit où se trouvait en sol entre deux rangées de pièces face à face, se tenait des centaines et des centaines d’adolescents, certaines plus vieux que lui, d’autres plus jeunes. Tous portaient des vêtements déchirés ou troués et vaquaient à une occupation qui échappait encore à Yuuri Tous parlaient les uns avec les autres créant un fond sonore proche d’un vacarme insupportable. Après trois coups d’une alarme invisible, tous regagnèrent leur chambre dans un silence de mort. À la fois surpris et tétanisé face à ce spectacle, Yuuri n’eut pas plus de question que lorsqu’il était arrivé devant les portes de cet enfer. Un enfer … Oui, c’était bien un enfer. L’odeur du sang était venu jusqu’au nez de Yuuri, une odeur désagréable à laquelle il devrait s’habituer régulièrement s’il voulait respirer pleinement. Son tuteur n’avait donc menti en rien lorsqu’il avait expliqué à son jeune élève que cet endroit n’était pas fait pour des enfants apeurés courant pleurer dans les jupes de leur mère au moindre petit bobo sans conséquence. Tout ici laissait à penser que ces enfants, de bas âge ou presque majeur, se battaient chaque jour, que ce soit contre leur faim, leurs ennemis, leurs amis ou contre les conditions inconvenant.

Ce fut à cet instant qu’il su quel endroit l’attendait patiemment. Cherchant son premier et véritable professeur du regard, Yuuri eu une première envie de renoncer et de fuir à toute jambe. Pourtant une idée le fit renoncer : la fuite n’amenait que la mort. Leçon qu’il avait appris et qu’il ne devait jamais oublier. La peur lui nouant l’estomac, Yuuri ne savait plus quoi faire. Jusque là, il n’avait eu qu’à avancer en suivant ses tuteurs, mais à présent, que devait-il faire ? Aucune réponse ne venant, il commença à regarder plus intensément son professeur qui le regardait avec un sourire en coin. Sentant une main se poser sur son épaule, Yuuri sursauta sans le vouloir. Se retournant pour voir le propriétaire, il vit qu’il s’agissait de l’homme qu’il avait regardé droit dans les yeux pendant quelques secondes. Lui souriant, l’homme lui indiqua le chemin à suivre et le laissa prendre l’escalier qui descendait et rejoignait le cinquième étage. Cela signifiait-il quelque chose en particulier ? Yuuri n’en avait aucune idée et il ne voulait pas le savoir, pas pour le moment en tout cas. Se retrouvant seul avec cet homme au regard de braise, Yuuri ne tarda pas à rejoindre une chambre dont la porte était resté ouverte. Rentrant prudemment, Yuuri observa un moment le lieu et alla observer un bureau ou reposait une tunique semblable à celle des autres élèves. Surpris lorsqu’il entendit la porte se fermer, il se retourna rapidement et remarqua avec horreur qu’on venait de la verrouiller. Se retrouvant seul dans cette pièce faiblement éclairée par quelques bougies ici et là. Yuuri ravala un sanglot qu’il ne voulait pas laisser sortir. De nouveau, après de longues semaines, Yuuri se retrouva de nouveau enfermé dans une pièce où rien ne lui était personnel et où tout semblait faire pour qu’il n’ait rien à faire si ce n’était que pleurer sur son sort en attendant qu’on vienne le chercher selon son bon vouloir …

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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:19

Chapitre X : Une nouvelle vie, un nouveau fonctionnement

Cela faisait à présent plus d’une semaine que Yuuri était arrivé. Les premiers jours avaient été dur, très dur. Réveillé très tôt le matin, il partait à l’entraînement avec un premier tuteur. Combattant sans relâche contre son professeur qui ne l’épargnait pas, il n’avait qu’une pause d’une demi-heure avant de reprendre jusqu’aux environs de midi. La séance finie, il allait manger dans une salle commune où la plupart des pensionnaires étaient des élèves aussi âgés que lui. On y trouvait aussi quelques professeurs mangeant avec leur élève - plus pour les observer que pour leur tenir compagnie. N’ayant qu’une heure pour manger et de nombreux hématomes sans compter les douleurs musculaires, Yuuri était, en général, incapable de tout manger avant que la fin de la pause s’annonce. Après un repas bien trop souvent infect bien que revigorant, Yuuri était placé entre les mains d’un professeur chargé de l’instruire sur tout ce qui touchait à l’histoire du pays, la géographie du continent et toute autre matière susceptible de l’aider dans sa future mission de ninja. Ces cours, bien que magistraux et souvent causes de migraines étaient pour le jeune garçon une source d’information et un temps de repos supplémentaire.
Lorsque le soleil entama sa chute plus abrupte pour plonger dans le lointain, on venait chercher l’élève pour une nouvelle séance d’entraînement sous la charge d’un professeur différent du premier. Cet entraînement, souvent plus dur que celui du matin, durait deux à trois heures selon les humeurs du professeur. Après ce second entraînement, venait une séance de méditation. L’esprit devait être tout aussi entraîné que le corps disaient certains tuteurs du jeune garçon. Assis pendant près de trois heures, tout les élèves présents méditaient sur leur action de la journée. Repensant à leur erreur ou à leur leçon du jour, chaque élève devait prendre ces heures comme un temps de réflexion. Pour Yuuri, c’était un temps pour souffler un peu et penser à ses motivations car il fallait le dire, cet endroit n’était pas agréable du tout. Lorsque la méditation se finissait enfin, accompagné par de nombreux gargouillis de ventre criant famine, les élèves allaient manger dans la même salle du midi. Une fois le repas fini, chacun allait dans sa « chambre » où il pourrait faire ce que bon lui voulait jusqu’au lendemain, bien évidemment, s’il tardait à dormir, c’était à ses risques et péril. Yuuri, lui, en profitait pour s’allonger sur son lit grinçant et penser au lendemain.
Les premiers jours, il avait regretté d’être venu dans un endroit pareil, mais peu à peu, il s’était dit que c’était probablement la meilleur façon d’atteindre son but. Chaque pensée qu’il tournait vers son père et vers cette femme qu’il n’avait jamais apprécié, était une source de motivation pour Yuuri. Quand il aurait fini sa formation, il pourrait retourner vers son père et revivre des temps heureux sans une tierce personne qui lui pourrirait la vie. Quand il se détournait de ses pensées, Yuuri allait faire un brin de toilette à l’aide de la cuvette d’eau propre avant d’aller dormir un peu tentant de reprendre suffisamment de force pour le lendemain. Bien évidemment, il n’avait jamais assez dormi lorsqu’on venait le réveiller pour l’entraînement du matin.

Les jours passaient encore et encore, l’entraînement de Yuuri se poursuivait sans apportés des résultats hors du commun. Toujours seul dans cet endroit infernale, Yuuri enviait les quelques groupes de garçons qui se réunissait le midi et le soir pour se réconforter les uns des autres en parlant un peu. Vu comme un nouveau, trop faible et inutile, la plupart l’avait repoussé en prétextant ne rien avoir à lui dire. La solitude n’avait jamais vraiment dérangé Yuuri, pourtant, un peu de compagnie lui aurait permis de se décontracter un peu, de se libérer d’un pas qu’il portait seul - même si tous ici avait le même. D’une nature déterminée et persévérante, Yuuri n’avait pas abandonner aux premier ou deuxième échec. Allant voir ici et là quelques groupes, il tenta de s’y intégrer sans résultat. Ce fut au bout de la troisième semaine que quelqu’un vint de lui-même à sa rencontre. Un garçon du même âge que lui, de la même taille environ, il semblait malgré tout plus costaud et plus robuste que Yuuri. S’asseyant devant lui, il s’était présenté sous le nom de Kagami avant d’entamer une discussion simple mais agréable. Ce fut quelques temps plus tard qu’une troisième personne vint rejoindre la conversation, une fille cette fois. Répondant au nom de Stella, elle avait le même âge que Yuuri et était arrivée au centre depuis deux semaines environ. Rapidement les trois jeunes gens s’étaient liés d’amitié et avait décidé d’accepter tout ceux qui voudrait discuter avec eux, contrairement au reste des élèves. Heureux d’avoir enfin à qui parler, Yuuri ne tarda pas à proposer à ses deux amis de parler de leur passé pour consolider leur amitié. Ayant proposé cette idée avait commencé et avait été rapidement suivit par Kagami puis Stella.
Kagami était le fils d’un jeune fermier à l’est du centre. Fils unique il avait commencé à apprendre le métier de son père dans l’espoir de reprendre la ferme quand son père ne pourrait plus travailler. Il avait eu une vie assez simple et heureuse jusqu’au jour où une bande de sauvage - comme les appelait Kagami- était venu à la ferme histoire de se reposer. Bien sur, leur nature agressive avait fait qu’il avait piller puis tuer son père avant de repartir joyeusement vers leur prochain pillage. Kagami avait échapper aux brigands en se cachant dans une cachette dans l’écurie que son père avait prévu dans un cas d’urgence. Deux jours plus tard, un « guide » l’avait trouvé et lui avait demandé ce qu’il s’était passé. Son histoire finie, Kagami avait accepter la proposition qu’on venait de lui faire : suivre un entraînement spécial pour devenir ninja pour pouvoir se venger des assassins de son père.
Stella, elle avait été vendu par ses propres parents dans l’espoir d’avoir assez à manger pour l’hiver. Achetée par une famille de riche sans scrupule, elle avait été exploité et travaillait jour et nuit pour que son achat devienne rentable. Décidant qu’elle avait suffisamment subi, Stella avait décidé de s’enfuir pour vivre une vie de liberté et non d’esclavage. Après deux jours de voyage, elle était tombé sur son « guide » qui lui avait rapidement proposé de la suivre pour découvrir le monde avec elle. Stella avait alors accepter sans se rendre compte qu’elle finirait dans ce centre. Comme excuse, on lui avait dit que l’endroit était un centre pour former des personnes comme son guide qui arrêterait l’exploitation d’enfant comme elle. Une excuse tirée par les cheveux et qui profitait de la situation de la jeune fille. N’ayant d’autre choix, Stella s’était résignée et faisait ce qu’elle pouvait pour ne pas finir comme les malheureux qui n’était pas capable de résister à un entraînement quelconque selon les professeurs.
Les trois nouveaux amis n’avaient pas eu plus de chance que l’autre et il devait en être de même pour chaque enfant présent dans ce centre. Bien décidé à ne pas se lamenter sur leur sort, les trois amis s’étaient dit qu’il en allait ainsi et qu’il devait simplement réussir leur formation pour sortir d’ici et retrouver leur liberté. Une promesse faite pour consolider une fois encore leur amitié qui avait rapidement vu le jour et qui durerait pendant de nombreuses années s’il n’arrivait aucun malheur …

Heureux d’avoir enfin quelqu’un à qui parler pendant les heures du dîner, Yuuri avait cru retrouver quelque force et un brin de motivation supplémentaire. S’impliquant d’avantage dans ces entraînements et ses leçons, il devint rapidement meilleur que l’on aurait cru. Ayant également retrouvé sa faim, il avait de nombreuses fois demandé une double portion. Aussi étrange que cela aurait pu paraître, Yuuri avait la sensation d’aller de mieux en mieux malgré les blessures qui recouvraient son corps. Rapidement, on regarda Yuuri d’un œil nouveau. Plus prometteur que ses professeurs avaient cru, il ne tarda pas à avoir un entraînement plus dur mais plus adapté à sa détermination. Voyant les efforts qu’il faisait, ses deux amis ne tardèrent pas à redoubler leur effort pour ne pas se faire doubler par leur ami qui avait progresser d’une manière inexpliquée.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:20

Chapitre XI : Une amitié capable de tout

Yuuri et ses deux amis avaient fait des progrès considérables et étaient devenus des élèves plus ou moins connus. Appréciés de certains, en revanche, beaucoup d’autres apprentis les voyaient d’un œil mauvais. Jaloux de leur talents et de leur compétence, les quelques apprentis détestant le trio en venaient à se demander comment rendre leur vie le plus désagréable possible. Des hypothèses avaient bien évidemment été mis en expérimentation pendant de longues journées, mais rien n’y faisait, même des bâtons dans les roues, les trois amis avançaient à un rythme qui leur était propre et qui faisaient de plus en plus de source de jalousie ou d’admiration. Si bien que les apprentis se divisèrent bientôt en deux groupes. Ceux qui les appréciaient et ceux qui les détestaient. Il était évident que cela poserait certains problèmes aux tuteurs et maîtres qui n’aiment guère ces relations conflictuelles et parfois d’une violence bien plus intense qu’on aurait pu s’en douter. Mais comment y remédier ? Une question qui faisait le sujet de bon nombre de réunion au sein des hauts supérieurs du Centre, comme les appelait Yuuri. La question, soumise à de nombreuses réponses, trouva finalement la réponse qu’il lui convenait. Il était temps pour ces enfants de travailler par équipe. Yuuri et ses amis formeraient une équipe qui ferait face aux trois élèves qui les haïssaient le plus. Les deux équipes auraient trois mois pour s’habituer à travailler ensemble, une fois ce délai passé, les deux équipes s’affronteraient, ainsi le problème serait réglé et les objectifs du Centre ne seraient pas oubliés ni même souillés.

Lorsque Yuuri l’apprit, une seule idée lui vint à l’esprit, la façon dont le trio allait s’organiser. Connaissant les compétences de ses deux amis, il n’était pas difficile de prévoir comment ils allaient former leur équipe. Bien sur, même si chacun connaissait les compétences des autres et pouvaient en déduire la façon dont il s’organiserait, il était préférable de se concerter avant pour éviter toute confusion ou quiproquo. Kagami étant un expert en ninjutsu, il serait probablement le premier à être sur le front rapidement soutenu par Stella, experte en Kenjutsu. Yuuri lui était un ninja qui restait plus en retrait. Spécialisé dans le genjutsu, il avait découvert une technique qui affectait les sens d’une ou de plusieurs personnes et s’en servait en général pour priver son adversaire d’un sens important. Une fois le trio formé, il ne serait qu’un soutien privant leur adversaire d’un sens qu’il considérait comme important. Bien sur ce n’était pas dégradant ou considéré comme une lâcheté, bien au contraire, certains apprentis le voyaient comme un ninja plus redoutable encore que ceux maîtrisant une affinité considéré comme un Kekkai Genkai. Il était que plus Yuuri apprenait à maîtriser des genjutsu, plus on l’évitait. Bien sur les autres utilisateurs de genjutsu avaient tenté de leur lancé leurs techniques d’illusions pour se venger, rien n’y faisait, aucune technique ne l’avait affecté. Au plus grand désarroi des autres apprentis d’ailleurs qui ne savaient plus quoi faire et qui hésitaient de plus en plus à lui faire comprendre leurs sentiments.

Lorsque la première séance d’entraînement en équipe commença, les trois jeunes disciples étaient quelque peu excités et angoissés. Ne sachant comment cet entraînement allait se passer, ils préféraient restés silencieux et attendre simplement qu’on vienne leur dire comment procéder. Lorsqu’une demi dizaine de tuteurs vinrent dans leur salle, les trois jeunes gens comprirent qu’il ne s’agissait plus d’un jeu ou d’un entraînement facile et sans danger. Après tout, il était logique qu’il ne s’agissait plus d’un entraînement basique. Les trois apprentis seraient confrontés à d’autres ninjas aux intentions hostiles et même agressives, voire violente. Un combat à mort les attendait et ils n’avaient pas le droit à l’erreur. Se préparant à un cours magistral dans un premier temps puis pratique dans un second temps, les trois amis s’étaient assis les uns à côtés des autres, Stella au milieu, Kagami à sa droite et Yuuri à sa gauche. Contrairement à ce qu’ils auraient pensé, les tuteurs ne vinrent pas s’asseoir en face d’eux pour commencer leur cours théorique. Les invitant à les suivre, ils les menèrent vers un long couloir où se trouvaient d’innombrables portes. Leur en montrant une, il la désigna comme leur nouvelle chambre, à tout les trois. Dès lors, les trois amis comprirent qu’ils allaient se retrouver ensemble toute la journée sans jamais se séparer. Ils vivraient ensemble chaque jours et devraient se créé une amitié si étroite qu’aucun d’entre eux n’aurait de secret pour les autres. C’était à la fois une joie pour les trois amis mais aussi une source d’angoisse et de gêne. Et pourtant, ils n’auraient pas le choix.

Lorsque les trois amis eurent suffisamment vu leur nouvelle chambre, les tuteurs les accompagna à une salle d’entraînement qui serait leur salle personnelle. D’une taille impressionnante, cette salle semblait avoir des murs renforcés pour résister aux attaques les plus puissantes. Non, elle e semblait pas avoir, elle avait. Cette salle était destiné aux apprentis les plus redoutables pour ne pas limiter leur entraînement. Mais pourquoi maintenant ? Les trois amis étaient-ils considérés comme des ninjas redoutables du jour au lendemain ? Peut-être était-ce car les trois jeunes apprentis allaient devoir apprendre à se battre ensemble et qu’il fallait progresser plus encore qu’ils ne l’avaient fait maintenant. Se tournant, dans le même mouvement vers leurs tuteurs, les trois amis ne comprirent pas tout de suite. Laissant Kagami parler pour eux, celui-ci leur demanda des explications. La réponse de leur professeurs les surprirent et les laissa sans voix. L’un de leur professeur venait de leur annoncer e programme d’entraînement. Dans un premier temps, les élèves allaient s’entraîner individuellement et librement, puis ils seraient confronté à deux tuteurs pour un entraînement personnel, enfin, les trois membres s’entraîneraient ensemble un temps avant d’affronter leurs tuteurs. C’était un programme basique mais pourtant si redoutable. Pour s’être entraîner avec eux pendant des années, les trois apprentis savaient à quels points ils étaient forts et redoutables. S’ils les entraînaient sérieusement et s’ils leur apprenait des techniques connus deux seuls alors il n’y avait aucun doute : Kagami, Stella et Yuuri feraient des progrès considérables en peu de temps. Restait à savoir si l’autre groupe allait suivre le même entraînement. C’était le plus probable.

Une fois que les tuteurs eurent fini de développer leur projet pour l’entraînement, ils laissèrent seuls les trois amis pendant un temps, pour les laisser digérer probablement puis ils les envoyèrent dans leurs nouveaux quartiers. Surpris lorsqu’il avait vu la grandeur de la pièce, Yuuri n’avait guère retenu les détails qui différenciaient cette chambre au reste. Illuminé par plusieurs bougies et lanternes accrochées au plafond, la pièce devait être deux ou trois fois plus grande que la pièce qu’avait occupé Yuuri pendant sa jeunesse passé au centre. Bien qu’ils allaient devoir occupé cette pièce à trois, il n’y avait que deux lits l’un en face de l’autre. Les draps étaient propres tout comme l’oreiller ou les couvertures, pliées correctement et posé à l’extrémité du lit. Les murs avaient été récemment refait et étaient peint d’une couleur pâle pouvant inspirer de nombreuses choses, dépendant de l’humeur et des pensées de l’observateur. Au fond, une porte se dessinait et menait à une salle d’eau. Un petit coin de confort qui leur permettraient de se soulager après de longues journées d’entraînement. En face de la porte se trouvait une armoire, pas très grande mais suffisamment pour contenir une dizaine de vêtement. Composé de trois espaces, l’armoire convenait parfaitement aux membres de la nouvelle équipe. N’ayant guère de vêtement ou d’affaire à entreposer pour le moment, aucun des trois ninjas n’avaient penser l’ouvrir. Ce fut une erreur car s’ils l’avaient fait, ils auraient découvert des objets qui leur auraient permis de passer à une étape supérieure. En effet, l’armoire contenait un sabre d’une qualité supérieure destiné à Stella, des parchemins et des kunais destiné à Kagami et des livres aux sujets divers mais tous intéressant pour la formation que suivrait Yuuri. Trois cadeaux, si on pouvait appeler ça ainsi, pour parfaire l’entraînement des trois amis. Ce ne fut que le lendemain qu’ils trouvèrent ces objets et décidèrent de les prendre pour leur entraînement.

L’entraînement du lendemain avait été simple, tandis que Stella s’entraînait à manier son nouveau sabre en exécutant des kata, Kagami lui s’entraînait au lancer de kunais. Yuuri, quant à lui, méditait. Tentant de trouver un esprit calme et reposé et de le garder à jamais, il n’avait jamais été doué pour le ninjutsu ou le taijutsu. Se basant donc sur le genjutsu, il ne pouvait que méditer et trouver l’étincelle qui ferait de lui un expert e illusion. Mais se concentré était difficile. Il ressentait les mouvements de ses amis et son corps demandait du repos. Un repos nécessaire après une nuit passé à dormir adossé à un mur. En effet, n’ayant que deux lit, il fallait bien que l’un d’entre eux dorment sur le sol. Pour les deux jeunes apprentis, il était hors de question que ce soit Stella qui dorme sur le sol. Yuuri s’était donc proposé, argumentant en disant qu’il avait prit l’habitude de dormir n’importe où. Il avait penser qu’après de longues heures d’entraînement, il n’aurait pas vraiment besoin d’un lit pour dormir. Hélas il n’avait pas pensé qu’il ne bougerait pas autant qu’il l’aurait cru, restant immobile durant presque toute la journée, son corps était parfaitement reposé et la nuit de sommeil ne semblait être qu’un doux rêve inaccessible. Un tracas qu’il ne montrait pas, après tout, il y avait plus important qu’une nuit de sommeil et puis, il ne n’agissait que d’une question d’habitude. Il finirait tôt ou tard par s’y habituer, enfin, il l’espérait …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:21

Chapitre XII : La dernière étape arrive

Les premières semaines s’étaient déroulés presque normalement. L’entraînement des trois apprentis s’étaient déroulés paisiblement. Chacun se débrouillant comme il le souhaitait avant de commencer la deuxième phase de l’entraînement. Comme au début de leur entraînement, Kagami continuait à découvrir de nouvelles techniques de ninjutsu et Stella suivait son exemple en créant un style de Kenjutsu qui lui était propre. Yuuri lui restait dans un coin de la pièce à méditer et renforcer son esprit. Il lui arrivait bien sur d’observer ses deux compagnons dans l’espoir de trouver un nouveau système d’entraînement et de nouvelles techniques. Il devait absolument augmenter ses capacités de taijutsu ou de ninjutsu. Se contenter de son acquis ne suffirait pas, il devait encore progresser. Avoir plus de possibilité d’attaque, de défense et de stratégie. Il devait pouvoir changer de tactique d’une minute à l’autre et se donner un style d’attaque varié en fonction de l’ennemi. Hélas, il n’arrivait pas à obtenir le talent nécessaire pour utiliser la moitié des compétences de ses camarades et il ne pouvait pas leur demander des conseils ou de l’aide, pas encore, pas pendant la première phase de l’entraînement. Décidant donc d’observer ses amis, Yuuri resta en retrait, comme à son habitude, et décida de comprendre comment ses camarades s’entraînaient pour reproduire leur entraînement et tenter de pouvoir développer son niveau.

Comme il l’avait pensé, il s’était habitué à dormir adossé à un mur ou bien allongé sur le sol après que Kagami lui ai donné sa couverture pour ne pas qu’il dorme à même le sol. Au début, les trois compagnons avaient demandé pourquoi il n’y avait que deux lits, leurs tuteurs ne leur avaient donné aucune réponse. Yuuri avait bien une hypothèse, mais il ne l’avait jamais partagé de peur que ces deux amis ne décident de contester son choix. Pour Yuuri, il était évident qu’une telle absence de lit était le résultat d’une mise à l’épreuve de leurs tuteurs qui avaient voulu savoir comment réagirait l’équipe face à un tel problème de cohésion. Qui dormirait correctement, qui ne le ferait pas ? Leurs professeurs attendaient probablement de savoir qui se sacrifierait pour les autres ou à quel point les trois amis étaient soudés. C’était évident, pourtant, Kagami et Stella n’étaient pas arrivés à cette conclusion, peut-être ne pouvaient-ils pas en tirer cette conclusion car ils se sentaient encore coupables de dormir dans un lit confortable alors que leur ami dormait sur le sol.

Les mois passèrent et l’entraînement restait encore au premier stade. D’après les professeurs des trois apprentis, la première phase durerait pendant un semestre, peut-être même un peu plus. La deuxième phase dureraient probablement autant de temps, si les élèves n’avaient pas atteint un niveau convenable, ou si, au contraire, ils étaient plus prometteurs, alors le temps serait doublé et passerait à l’année. La troisième phase était encore incertaine. Tant de temps passé à s’entraîner. Dans les premiers jours, les trois amis avaient pensé qu’il affronterait le groupe adverse rapidement, apparemment ce n’était pas le cas. Ils les affronteraient, selon leurs tuteurs, lorsqu’ils atteindraient l’âge de devenir ninja, lorsqu’il serait temps pour eux de passer la dernière épreuve. Cette dernière épreuve, le dernier test pour les jeunes apprentis ayant atteint l’âge de la majorité. Un combat à mort en équipe qui déterminerait le futur des participants. Les élèves victorieux deviendraient des ninjas et partiraient en mission pour le village associé à ce centre. Quant aux perdants, ils seraient morts, et un mort n’avait … aucun avenir.

L’hier approchait et les trois jeunes compagnons le ressentaient aussi bien lors de leur entraînement que pendant la nuit. Lors des entraînements, il devenait de plus en plus fréquents de voir une fumée blanche sortir de la bouche des apprentis. Rester immobile trop longtemps engourdissaient les membres et bouger était le seul moyen de ne pas mourir de froid. Pour Kagami et Stella, ce n’était pas vraiment un problème, pourtant pour Yuuri, ce froid ralentissait son entraînement. Ne pouvant méditer bien longtemps de peur de trembler de froid ou d’être un hypothermie, il avait du y renoncer et s’était penché sur le cas de l’entraînement physique. Les nuits d’hiver avaient été rude pour Yuuri qui grelottaient de froid sur le sol malgré ses couettes et ses draps. Le sol était froid et les couvertures étaient trop fines. Le début de l’hiver était plus rude qu’on ne l’aurait cru, et les jours qui suivaient n’étaient pas prêt de s’améliorer. Yuuri s’était demandé comment il ferait pour ne pas mourir de froid la nuit, la réponse lui vint vers la moitié de l’hiver. Laissant des couvertures à Kagami, Stella lui avait proposé de dormir avec elle. Elle-même ayant froid malgré les couvertures qu’elle avait, elle avait proposé ça en toute amitié, espérant aidé son ami à pouvoir mieux se reposer la nuit. Bien qu’il refusa au début, par respect pour elle, Yuuri finit par céder et accepté lorsque son amie insista encore et encore, déployant des arguments et des expressions qui brisèrent les murs du refus du jeune apprentis. Se blottissant l’un contre l’autre pour se réchauffer, la première nuit fut étrange pour Yuuri qui s’endormit en sentant son cœur battre à tout rompre. Les nuits suivantes furent identiques, agréables avec le confort qu’apportait un lit mais étrange et gênante puisqu’il dormait avec une amie et que ses réactions l’étonnait lui-même. Et bien que l’hiver était terminé, Yuuri et Stella continuèrent de dormir ensemble, pour le plus grand plaisir de Yuuri qui s’y sentait bien.

Le printemps avait montré le bout de son nez et l’entraînement allait passé à l’étape suivante. Les tuteurs des trois élèves avaient jugés qu’il était temps de passé au niveau supérieur. Comme prévu, les rosi amis furent placés sous la tutelle de deux professeurs qui se chargeraient de développer au maximum leur capacités et de transformer leur faiblesse en force. Pour Kagami, sa faiblesse était qu’il ne surveillait pas suffisamment ses arrières, avançant encore et encore, il n’était pas du genre à consolider les bases qu’il avait déjà acquis. Stella, elle, était d’un caractère doux et réconfortant, peut-être trop pour une kunoichi, mais même si on ne pouvait le changer, ses tuteurs voulaient faire en sorte que ce ne deviennent plus une kunoichi fragile mentalement parlant. Quant à Yuuri, il était dur d’évaluer ses forces et ses faiblesses. N’ayant pratiquement développé aucun style particulier, il restait polyvalent bien qu’il excellait dans le genjutsu. Ses tuteurs décidèrent donc de le développer un peu plus, se demandant s’ils avaient raison. L’entraînement était prometteur, c’était certain, mais le résultat était incertain. Les trois apprentis avaient fait des progrès considérables, plus que leur professeurs n’auraient penser. Leur potentiel était immense et leur volonté était de fer. Leur objectif était clair et leur esprit n’avait aucun doute. Il savait ce qu’ils avaient à faire et le ferait. Une détermination se dégageant du reste des élèves qui, eux, ne pensaient qu’à survivre jour après jour en priant pour que cet enfer s’achève un jour. Pouvait-on vraiment parler d’enfer finalement ? Yuuri l’avait bien cru au début, mais peu à peu, il s’y était habitué et avait fini par penser que cet endroit n’était qu’un simple centre d’entraînement. Ignorant l’existence des académies de ninja où tout paraissait plus calme et détendu, Yuuri croyait que ce centre était une académie ordinaire bien qu’un peu rigoureuse. Peu de gens partageaient son avis, mais cela, il s’en moquait bien.

L’été était arrivé et les trois apprentis avaient continué de progresser. Devenus des apprentis d’un niveau proche d’un chuunin ou même d’un juunin, ils avaient encore beaucoup à apprendre, cela était certain. La deuxième passe se termina en même temps que l’été, laissant les trois membres progressé en même temps que le fil des saisons. La dernière épreuve arrivait bien plus vite que les trois compagnons avaient pu penser. La dernière épreuve, celle qui mènerait les trois amis face à un combat à mort, arriverait l’été prochain. Le temps avait vite passé et chacun des trois ninjas avaient une confiance en eux-même ainsi qu’en ses coéquipiers. Et si un doute subsistait encore, il n’en serait plus de même lorsque la troisième phase serait achevé. La troisième phase consistait à entraîner les trois membres en équipe. Chacun avait donc exprimer son avis sur les capacités de ses deux amis. Force et faiblesse, chacun se compensait et c’était une bonne chose, pourtant, l’équipe désirait qu’aucun membre n’est une faiblesse exploitable. Décidant donc que Yuuri montrerait la prudence à Kagami, ce dernier montrerait Stella qu’une hésitation pouvait mener à la mort. Enfin, cette dernière élargirait les possibilités de combat de Yuuri en lui montrant une ou deux techniques de Kenjutsu. La seule faiblesse qu’elle avait trouvé chez son ami. L’entraînement collectif se faisant dans une ambiance agréable malgré les quelques querelles amicales entre Kagami et Yuuri qui avaient un avis divergent sur le sujet de l’entraînement journalier. Kagami préférait souvent s’entraîner physiquement renforçant ainsi leur coopération et leur coordination. Yuuri lui, préférait d’abord établir différentes stratégies au cas où l’une ne marcherait pas sur leurs adversaires. Stella avait bien évidemment tranché en annonçant qu’ils alterneraient entre théorie et pratique. Les deux adolescents avaient approuver du chef et s’étaient mis au travail.

Lorsqu’enfin, la partie de l’entraînement s’acheva, les trois élèves crurent pouvoir souffler un moment et se reposer jusqu’à l’épreuve finale. Malheureusement, leurs professeurs en avaient décidé autrement. Décidant que les trois apprentis devraient les affronter par équipe, ils placèrent une semaine de combat amicaux certes, mais aucune retenue ne serait effectuée. En d’autres termes, les maîtres ne feraient pas de cadeaux à leurs élèves qui devaient comprendre la sévérité des combats, surtout lorsqu’ils mettaient leur vie en jeu. Cette dernière semaine d’entraînement fut bien plus rude que tout ce qu’avait vécu les trois apprentis. Ne les ménageant pas, leurs professeurs étaient devenus de bien plus rudes adversaires. Leur coordination, leurs techniques, leurs réactions, tout était parfait. En combattant contre eux, les trois futurs ninjas avaient souvent passés leurs soirées à panser leurs blessures ou à se remettre en cause, que ce soit pour leurs capacités, leur efficacité ou leur coordination. Rallongeant l’entraînement d’une semaine pour perfectionner leur niveau, les professeurs espéraient pouvoir atteindre le niveau le plus haut pour ces futurs ninjas, car à présent, il ne faisait aucun doute, ils étaient prêt. Même sans connaître réellement le niveau de leurs adversaires, il était évident qu’ils se débrouilleraient très bien. Enfin, c’est ce que pensait les tuteurs, ils le pensaient mais l’espéraient plus que tout …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:22

Chapitre XIII : La survie ou la mort

L’heure était enfin arrivé. Il était enfin temps pour les trois apprentis de savoir si oui ou non ils avaient les capacités de devenir ninja et de mettre un terme à leur apprentissage. Au soir, il seraient soit devenus des ninjas, soit morts. Il n’y avait aucune autre alternative et les trois amis le savaient. Aujourd’hui ils devraient prendre la vie ou la céder. Leurs adversaires s’étaient entraînés autant qu’eux, peut-être même plus. Ne les ayant pas vu depuis maintenant deux ans, il était impossible de dire combien ils avaient progressé ni même combien ils avaient changé. La surprise serait réciproque, car même si Yuuri et ses amis ignoraient ce qu’était devenu leurs adversaires, il en serait de même pour eux. Les trois apprentis surprendraient leurs adversaires d’une multitude de façon, c’était d’ailleurs le but pour remporter ce combat et devenir ninja pour partir loin de ce centre qui avait volé leur jeunesse.

Le matin de ce fameux jour, Stella, Kagami et Yuuri se réveillèrent tôt dans la matinée. Décidant de revoir une dernière fois toute leurs stratégies, technique en collaboration ou autre détail théorique, les trois apprentis n’avaient pas voulu s’épuiser en combattant avant la dernière épreuve. Yuuri avait passé le reste de la matinée à méditer, gardant ses forces et laissant son corps accumulé le plus de force et d’énergie avant le combat. Stella et Kagami avaient continué de discuter entre eux de sujets diverses et variés, parfois amusant et gênant, parfois sérieux et important. Yuuri avait été le sujet d’une ou deux conversation, d’après ce qu’il avait pu entendre, pourquoi donc ses amis parlaient de lui ? Il n’en savait rien, mais les réactions de son amie le surprenaient tout autant. De quoi pouvaient-ils donc parler ? Yuuri serait bien allé le leur demander mais s’il le faisait, ils se demanderaient pourquoi il leur demandait ça. Et si Yuuri ne demandait qu’une réponse générale, ils en profitaient pour inventer une histoire, pas nécessairement fausse mais erronée. Finissant par penser qu’il ne s’agissait de rien de bien grave, Yuuri se concentra de nouveau et repris sa méditation.

Le repas s’était déroulé dans une ambiance à la fois tendue et agréable puisque les trois amis mangeaient encore ensemble avant le combat. Ils étaient suffisamment confiant pour ne pas être pris de panique mais pas trop pour sous estimer leurs adversaires ou croire à un jeu et ne pas y penser. Yuuri regardait ses deux amis d’un œil discret mais observateur. Plus le combat approchait et plus Yuuri se disait qu’il devrait surveiller les arrières de ses équipiers. Mais plus il regardait Stella et plus son dilemme persistait et devenait important. Comment pouvait-il la laisser en première ligne et se contenter de surveiller ses arrières ? Bien sur, il savait qu’elle était forte et pouvait très bien se débrouiller seule, pourtant, sa nature d’homme, d’ami et de ninja l’empêchait de la laisser agir ainsi sans lui-même réagir. Il aurait aimé changer la tactique de base pour ne pas la mettre autant en danger mais il était trop tard à présent et puis, s’il en parlait avec ses amis, ils le contrediraient sans prendre en compte de ce qu’il ressentait vraiment et le convaincraient en lui rappelant l’esprit d’équipe. Les principales bases d’une équipe était la confiance, la connaissance de l’autre, la coordination et l’efficacité. La plus importante base restait bien évidemment la confiance que chacun devait placé en ses coéquipiers. Mais au delà de la confiance persistait l’inquiétude. Yuuri était inquiet, il redoutait ce qui pouvait arrivé à son amie, à ses amis. Ses tuteurs le lui avaient bien dit, il aurait peur, c’était normal, à ce moment, il devrait transformer cette peur en courage et en une force qui le mènerait à la victoire. Sur le coup, Yuuri avait approuvé, se disant qu’il ne serait pas si difficile de le faire, en ce jour, il reconnaissait la difficulté d’une telle chose à faire. L’inquiétude surplombait la plupart de ses sentiments et l’empêchait de réfléchir. À la fin du repas, il avait décidé de rester sur leur formation de base et de protéger les arrières de ses amis, pourtant, il avait aussi décidé que si Stella avait ne serait-ce qu’un problème, il foncerait l’aider et la protégerait même s’il devait mourir pour cela.

Le soleil avait déjà entamé sa descente, le centre était en pleine effervescence. Tout lesp lus jeunes s’étaient réunis sur le lieu où aurait lieu le combat. Une arène aux murs étrangement hauts et solides. Le terrain était suffisamment vaste pour laisser suffisamment de mouvement aux ninjas. Le terrain était comme les plaines qui entouraient le centre. De la terre recouverte d’une fine couche d’herbe ici et là. Deux entrées diamétralement opposées laissaient entrer les ninjas des deux camps. C’était par cette entrée que tout commencerait. Assis dans une pièce qui servait de vestiaire, Yuuri gardait le silence et se concentrait pour être le plus calme possible. Stella semblait se concentrer et vérifiait instinctivement que sa lame coulissait bien dans son fourreau. Kagami, quant à lui, s’échauffait en faisant quelques mouvements inutiles aux yeux de Yuuri. Ce dernier sentait la tension qui montait de plus en plus. Il sentait le poids des regards des jeunes élèves impatients de voir un tel combat. Mais il y aurait aussi tout les tuteurs qui allaient évaluer et observer les ninjas qui se battraient dans l’arène. Yuuri sentait déjà les regards se poser sur lui, augmentant d’un palier la pression qu’il subissait déjà. Inspirant et expirant longuement, l’apprenti tentait de se convaincre que tout irait bien. Se remémorant chaque stratégie, attaque et défense, Yuuri se rassura petit à petit. Quand finalement l’heure arriva pour eux de sortir, Yuuri se leva et regarda longuement ses deux amis. Après un long échange silencieux, il hocha la tête et se tourna vers la sortie et entama la marche d’un pas lent mais assuré. Il devait faire preuve de confiance et de sang-froid, il n’était pas seul, il était avec ses amis, alors tout irait bien, oui, tout irait bien …

Arrivant en même temps dans l’arène, les apprentis ninjas furent accueillis sous des multitudes d’exclamations et de joie. De la joie ? Pour des ninjas qui allaient se battre pour survivre ? La vie humaine n’était-elle donc qu’un jouet ? Yuuri ne parvenait pas à combattre l’opinion de ces plus jeunes élèves qui avaient l’envie de voir un match à mort. Peut-être la mort n’était-elle plus qu’un jeu, une banalité … Ils n’avaient probablement jamais vu un proche mourir, probablement … Les hurlements de joie et d’excitation résonnaient comme un coup de poignard supplémentaire dans le cœur du futur ninja. Le ressentant, son ami posa une main apaisante sur son épaule en lui disant de se concentrer. Il avait raison, la concentration était importante, en face, les ninjas contre qui ils devraient faire face étaient déjà prêts. Sérieux, immobiles, imposant, ils semblaient tout vouloir miser sur leur force et leur technique. Foncer dans le tas et détruire sans distinction, ce devait probablement être leur philosophie. Des êtres pareils ne pouvaient pas exister, non, ils ne le pouvaient pas … De nouveau déterminé, Yuuri mit de côté les acclamations du public, ne fixant que ses adversaires, il se préparait. Silencieusement, discrètement mais si efficacement … Même ses amis ne pourraient pas s’en apercevoir. Sa technique était prête, il ne restai plus qu’à attendre que le gong résonne pour annoncer le début du combat. Dès que les premières notes s’élèveraient, le combat commencera et prendra fin dans la même seconde. Oui, Yuuri ne leur laisserait pas la moindre chance.

On annonça le combat, l’accompagnant d’un discours sur des valeurs et des récompenses, choses qui n’intéressaient pas l’apprenti déjà prêt à combattre. Et lorsque les premières notes du gong retentirent, les flots de chakra envahirent l’arène … Yuuri avait utilisé sa technique et une explosion s’était produite dans le même temps, plongeant toute l’arène dans un chaos sans nom. Dès les premières secondes, Yuuri perdu connaissance, basculant dans un vie qu’il n’avait encore jamais connu. Un sensation mélangeant sérénité et troubles, calme et peur, un endroit où tout existait mais rien ne vivait. Une sensation si étrange qu’il en perdit le fil du temps. Et lorsqu’il se réveilla, ouvrant les yeux alors que son état ne le lui permettait pas, la seule chose qu’il vit fut le sang répandu dans toute l’arène, le sang des ses amis ? Il n’en savait rien, mais la dernière chose qu’il vu avant de tomber dans l’inconscience lui glaça le sang : un ennemi s’était tenu devant lui, prêt à frapper …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:23

Chapitre XIV : La réussite mène à l’épreuve

Lorsqu’il se réveilla enfin, Yuuri avait des maux de tête horribles et des douleurs musculaires ici et là. Son avant bras était bandé et laissa s’échapper une douleur qui le fit grimacer lorsqu’il le bougea. Il tenta de chercher l’origine de ces quelques misères mais dut se résigner à abandonner. Sa tête n’était pas en état de réfléchir. Regardant autour de lui, il découvrit un lieu qui lui était encore inconnu. Une petite pièce avec le strict nécessaire, comme toute les pièces qu’il avait fréquenté à vrai dire. Néanmoins, celle-ci se dégageait grâce à ses divers tableaux, peintures et décoration inexistante jusque là. Les meubles étaient de qualité mais restaient modeste par leur design. Les draps de son lit était propre et la couverture semblait tenir chaud, plus que toutes celles qu’il n’avait encore eu. On lui avait envoyé ses vêtements probablement trop sales pour rester ainsi et on avait déposé des affaires de rechanges sur le dos d’une chaise accompagnant un bureau où était posé une bougie éteinte mais ayant servie très récemment. La fenêtre équipée de large rideaux sombres, en face du lit, ne laissait que très peu de lumière filtré dans la pièce. Même si les rideaux masquait la lueur du soleil, d’après son intensité, Yuuri aurait parié qu’il était au beau milieu de l’après midi. Regardant derrière lui, il remarqua la seule et unique porte. Rien ici ne lui disait quelque chose, même la porte semblait être la plus banale possible tout comme chaque objet présent dans cette pièce.

Se levant et enfilant les vêtements qu’on lui avait laissé, Yuuri fut étonné de voir qu’ils lui allaient parfaitement bien. D’une sobriété habituelle, la seule chose qui mis mal à l’aise l’apprenti fut sa récente provenance. Il était certain que ses vêtements avaient été acheté pour lui et uniquement pour lui. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Se revoyant habillé convenablement, Yuuri se rappela du combat qui avait commencé dans l’arène. Les quelques images qu’il avait mémorisé lui revenait à l’esprit et d’innombrables questions lui venaient en tête. Qu’était-il arrivé pendant le combat ? Qu’était-il arrivé à ses deux amis ? Quel était le résultat ? Qu’étaient devenu ses ennemis ? Où était-il alors ? S’il était vivant, avait-il réussi l’épreuve ou on l’avait cru mort pendant un moment puis soigner ? Non, c’était impossible, les évaluateurs ne feraient pas une telle erreur. Se décidant à en avoir le cœur net, l’apprenti se dirigea vers la porte, l’ouvrit et la passa rapidement, se retrouvant dans un couloir ou plusieurs portes s’alignaient menant à un escalier, Yuuri ne perdit pas de temps, descendant les marches deux à deux, il se retrouva rapidement dans une pièce plus grande et bien plus occupée qu‘il ne l‘aurait cru. En voyant tout ce monde, il comprit enfin où il était. On l’avait amené dans une auberge du village voisin. Yuuri en avait entendu parler pendant sa formation. Le village était en partie chargé de s’occuper de la nourriture et de toute sorte d’approvisionnement matérielles ou alimentaires. Mais qui l’avait transporté jusqu’au village ?

Marchant au milieu des rangées de tables et slalomant entre les servantes qui allaient et venaient, Yuuri fut se demandait toujours ce qu’il était arrivé durant l’examen. Alors qu’il allait sortir de l’auberge, n’ayant vu personne de sa connaissance, une main lui attrapa le bras et le força à se retourner puis le suivre. Ayant reconnu la personne rapidement, Yuuri la suivit jusqu’à une table se trouvant dans le coin du bâtiment. S’asseyant face à l’un de ses tuteurs, Yuuri apprit que ses amis et lui avaient réussit l’examen. Une poignée de tuteur les avaient emmené au village où ils allaient pouvoir avoir une petite cérémonie officielle pour leur officialisation en temps que ninja. Pour l’heure, Kagami et Stella se reposaient dans leur chambre. Ils descendraient quand ils seront reposés, après tout, le combat n’avait pas été facile pour eux. Des mots qui résonnaient dans l’esprit de l’apprenti. Un combat pas si facile … Ses amis s’étaient battus comme de vrai ninja, lui s’était évanouit dès le début. Pourquoi ? Il n’en savait rien mais le résultat restait le même. Ses amis l’avaient défendu et combattu en même temps, il n’avait pas jouer le rôle de soutien, non, n’était tout le contraire, il avait été celui qui les ralentissaient, celui qui devait être protégé car il était incapable de le faire seul.

À la fois impatient et honteux à l’idée de revoir ses amis, Yuuri buvait son verre d’eau silencieusement, gardant ses yeux rivés au maximum sur l’eau claire et fraîche. Comment pouvait-il se présenter à ses deux amis après les avoir abandonné alors qu’ils avaient besoin de lui ? Non, il ne pouvait pas faire ça. Et dans le cas où il ne pourrait pas retarder leurs retrouvailles, il garderait le silence et éviterait du mieux qu’il le pouvait la conversation. Et si Kagami insistait, vu le caractère qu’i lavait, Yuuri lui expliquerait que l’équipe n’avait pas besoin d’un fardeau. Il avait échoué et tous le savaient, alors pourquoi faire semblant du contraire ? Même s’il ne le savait pas encore, c’était lui qui était dans le tord, oui, c’était lui qui se trompait sur toute la ligne. Mais ça, il ne l’apprit que lorsque Stella apparu enfin le soir. Elle lui avait expliqué que son évanouissement était du à sa technique qu’il avait lancé juste après que le gong ait retentit. Sa technique, encore nouvelle pour lui, lui avait coûté toute ses forces. Lorsque Yuuri lui demanda quels avait été les effets de sa technique, puisqu’il avait ignoré l’existence de cette technique avant de l’avoir utilisé, Stella laissa répondre Kagami à sa place. D’après sa réaction, Yuuri s’attendait au pire. L’avait-il blessé ? Avait-il détruit toute l’arène ? Avait-il fait des dégâts irréparables ou des victimes ? L’air de son amie était grave et celui de Kagami n’était pas mieux. Qu’avait-il donc fait ? En se tournant vers son tuteurs, Yuuri voyait bien que sa technique avait causé plus de mal que de bien. Et il avait raison de le croire, quand Kagami lui expliqua les effets de as technique, Yuuri ne put qu’être pris de terreur et de stupéfaction. Sa technique avait ôté les 5 sens de ces ennemis et de quelques spectateurs imprudent. Pourquoi les 5 sens ? Pourquoi certains et pas d’autres ? Tout comme ses amis, Yuuri l’ignorait. Même si ses adversaires étaient mort, le problème persistait pour les plus jeunes qui n’étaient pas encore mort, ou du moins, qui n’auraient pas du mourir. Oui, cette nouvelle bouleversa également l’apprenti. À cause de sa technique, plusieurs spectateurs n’ayant aucun rapport avec lui avait perdu la vie. Comment pouvait-il être responsable de tant de mort ? Cette question l’avait hanté toute la nuit, l’empêchant de dormir malgré son lit confortable et accueillant.

Le lendemain, alors que Yuuri s’était endormi, malgré lui, l’apprenti retourna dans la salle commune et prit un rapide repas. Durant toute la nuit, Yuuri s’était demandé ce qu’i lavait ressenti lorsqu’il avait utilisé sa technique. Il s’était aussi demandé pourquoi ses amis n’avaient pas été touché, ils étaient pourtant plus proches de lui que certains spectateurs. Il avait passé la nuit à évalué les multitudes de possibilités et les raisons d’un tel effet. Mais rien n’avait abouti et il s’était endormi. Mangeant silencieusement, il était resté plongé dans ses pensées pendant un long moment. N’ayant rien de prévu aujourd’hui si ce n’était que cette fameuse cérémonie où les trois amis deviendraient des ninjas du village. Yuuri comptait en profité pour rester seul et continuer à réfléchir, après tout, ses amis ne pourraient pas l’aider à comprendre. Sortant de l’auberge pour aller faire un tour dans le village, Yuuri se demandait si sa première hypothèse était bonne. Peut-être que son chakra avait été libéré d’un coup, relâchant tout ce qu’il avait pu maintenir au fil des mois. Si cette hypothèse se vérifiait, alors la technique consistait à relâcher tout son chakra. Ce dernier formerait une explosion et serait à l’origine de la perte des 5 sens ? C’était une technique terrible, plus développée qu’un simple genjutsu ou un genjutsu qui trompait absolument tout le monde et ayant un effet encore plus évolué qu’un genjutsu normal qui en durait que quelques secondes. Plusieurs points ne collaient pas, pourtant, Yuuri n’avait pas mieux comme idée.

Lorsque l’heure vint pour Yuuri et ses amis de devenir officiellement des ninjas, les trois apprentis furent réuni sur la place du village et entamèrent la cérémonie avec un calme qu’ils avaient développé pour ce genre d’occasion. Rapidement placé sous les regards des habitants du village, les trois nouveaux ninjas célébrèrent leur nouveau grade en faisant une fête jusque tard dans la nuit, bien évidemment, tout les sujets ou amusement tournèrent autour d’eux qui avaient maintenant une place au sein du village. Membre de ce village et ninja, ils seraient placés à la protection du village et ceux pour un long moment. C’était leur première mission et elle pouvait durer bien des années, une chose qui ne semblait dérangé ni Stella, ni Kagami. Yuuri, lui, se rappelait de ses objectifs et de son but premier, de la seule raison pour laquelle il n’avait jamais abandonné : son père. Pour l’heure, il n’avait d’autres choix que de rester au village pour retrouver des forces et accomplir sa mission, pour un temps au moins. De plus, une autre raison le poussait rester, ne serait-ce qu’un temps : Stella. Toujours aussi douce et gentille, elle avait tenter de le soutenir plus d’une fois pendant la fête, lui répétant que s’ils avaient réussit, c’était aussi grâce à lui. Elle avait toujours été là pour lui et il ne pouvait pas la trahir en l’abandonnant ainsi. De plus, il le savait, s’il venait à trahir le centre, on lui enverrait les plus grands ninjas à ses trousses et plus encore : ses coéquipiers. Comment pourrait-il échapper ou même affronter ses propres coéquipiers ? Mais surtout, comment pouvait-il faire ça à Stella ? S’il partait maintenant, il serait vu comme un traître et ses amis ne le supporteraient probablement pas. Il patienterait, quelques temps au moins.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:24

Chapitre XV : Un an de travail

Les mois s’étaient écoulés rapidement au sein du village. On avait bâti une maison pour les trois nouveaux membres du village à l’entrée du village. Étant les protecteurs de ce village, il était normal qu’ils habitent à l’entrée, là où le danger serait le plus présent. L’entrée du village était deux portes en bois faisant un peu près deux ou trois fois la taille d’un homme. Se fermant lorsque la nuit tombait pour éviter toute surprise, des gardes étaient chargés de tour de garde toute la nuit. Une précaution prise contre les fauves nocturnes et les visiteurs indésirables. Une muraille haute de quelques mètres faisaient le tour du village pour le protéger d’éventuelles attaques. Le village, se trouvant près d’une haute montage, n’était entouré qu’en partie d’un rempart, le reste étant naturellement protégé. En général, les trois amis et nouveaux ninjas ne faisaient de tour de garde en plein jour, certains que les gardes du village, non ninja, réussirait à voir venir une quelconque attaque. En revanche, il était plus fréquent de les voir la nuit, patrouiller silencieusement, tournant les uns avec les autres pour se répartir la tâche et ne pas empêcher de dormir.

En général, quand Yuuri était de garde, il marchait silencieusement le long des remparts, vérifiant également que les gardes ne dormaient pas ou ne se déconcentraient pas, il les saluait rapidement et retournait généralement dans ses pensées. Il lui arrivait également de rester à un endroit et d’observer le ciel sans penser à rien d’autre. Dans ces moments là, il faisait confiance aux gardes qui l’entouraient ou à son instinct. Les tours de gardes nocturnes ne le dérangeant pas, Yuuri avait souvent proposer de prendre la place de Kagami ou de Stella, en général, il n’avait qu’à insister un peu pour laisser ses amis dormir et prendre leur place. Bien qu’il aimait le moment où Stella venait prendre le relais puisqu’il parlait un peu avant de se séparer, Yuuri préférait qu’elle reste à dormir bien au chaud et qu’elle lui laisse s’occuper de garder le village la nuit. De nombreuses fois, Yuuri s’était demandé pourquoi le village prenait une telle prudence. Avait-il un objet rare et précieux à conserver ? Avait-il peur de ce qui pouvait se tramer dehors ? Y avait-il un secret qui en devait pas tomber entre de mauvaises mains ? Même si c’était des hypothèses qui mettait le village dans une position favorable et exemplaire, Yuuri doutait que ce soit vraiment le cas. Peut-être était-ce simplement car le village était en conflit avec un village voisin ou qu’il ne devait pas être attaqué puisqu’il était la principale ressource du centre. C’était probablement ça, plus que la protection d’un objet rare ou d’un artéfact puissant. À vrai dire, Yuuri s’en moquait un peu puisqu’il n’avait pas l’intention de le découvrir ni même de rester au village trop longtemps.

Cette idée de liberté avait grandi en lui au fil des mois. Une envie de liberté mais aussi de vengeance. Il avait envie de se venger de son enfance, oui, il voulait retrouver cette kunoichi et lui faire payer ce qu’elle avait fait. Oui, il voulait lui faire payer ces années d’exil, d’emprisonnement et le vol de son père. Elle lui avait voler sa jeunesse, et pour quelle raison ? Il n’en savait absolument rien. Yuuri et son père ne lui avaient rien demandé, leur seul espoir avait été de trouver un lieu agréable où vivre. Le ninja savait bien qu’il ne servirait à rien de se venger puisque cela ne lui laisserait qu’un goût amer dans la bouche, pourtant, il ne pouvait enlever cette idée de son esprit. L’idée de se venger l’avait soutenu pendant de nombreux mois pendant son apprentissage, aujourd’hui, il en avait les moyens et il devait faire quelque chose. Mais tant qu’il restait dans ce village, il ne pourrait rien faire, il le savait. Il avait maintes fois penser à partir durant la nuit après avoir finit son tour de garde, hélas, chaque conversation avec son amie l’en avait dissuader. Pouvait-il vraiment lui faire ça ? La trahir et la laisser seule dans ce village ? Bien sur, il y avait aussi Kagami, mais le laisser lui ferait aussi de la peine. Yuuri avait bien pensé à leur en parler mais il savait déjà où arriverait la conversation. Kagami serait tout simplement contre et refuserait d’écouter ses arguments, quant à Stella, ses arguments ne serviraient à rien puisque son passé était bien pire, et puis, un seul de ses regard pouvait faire renoncer le ninja. Il était coincé et ne savait pas comment faire, ce dilemme était des plus difficiles et les choix qui s’offraient à Yuuri étaient des courses perdues d’avance.

Les semaines s’écoulaient de nouveau et Yuuri ne perdaient jamais de vu le problème qui se posait à lui. Il avait maintes fois tenter de trouver la solution, mais elle lui échappait à chaque fois, s’éloignant à chaque fois que Yuuri se tournait vers elle. Décidant finalement d’en parler ne serait-ce qu’avec Stella, Yuuri attendit qu’elle vienne prendre son tour de garde avant de lui en parler seul à seul, les étoiles étant les seuls témoins. Lui parlant de ses projets dans un coin reculé des remparts pour ne pas être espionner, Yuuri prit le temps de tout lui expliquer, même les détails qu’il n’avait jamais avouer la première fois qu’il avait parlé de son passé. Comme à son habitude, son amie l’écouta sans intervenir et attendit qu’il finit. En lui parlant, Yuuri n’avait pu que remarquer son visage qui s’était adoucit, les traits doux et délicats faisaient d’elle une vraie femme aussi belle que devait l’être sa mère d’après ce que lui racontait son père. À cet instant, Yuuri avait comprit ce que son père avait jadis ressentit en voyant sa mère. Quand enfin il eut finit, Stella ne dit rien, le regardant un moment, plongeant son regard dans le sien, Yuuri avait bien compris qu’elle le regardait d’une manière à le réconforter et lui faire comprendre quelque chose. Dans le cas présent, elle devait tenter de le convaincre que c’était de la folie. Yuuri le savait mais il ne pouvait se résigner à rester dans ce village qui n’était pas le sien. Stella l’avait très bien compris et elle le connaissait mieux que quiconque, s’il restait ici, il dépérirait et ne trouverait jamais la joie de vivre. Après un long silence, son amie le prit dans ses bras et resta un long moment ainsi, silencieux. Surpris de ce geste, Yuuri ne réagit pas, finissant par se laisser réconforter par cette étreinte. Après quelques minutes qui lui avaient semblé être une éternité de sérénité et de bien-être, Yuuri sentit Stella se dégager pour le regarder de nouveau. Restant silencieuse un moment, elle prononça de sa voix si douce et mélodieuse une phrase que Yuuri n’oublierait jamais : « Je serais toujours avec toi, pars maintenant, je m’occuperais du reste » .

Ces quelques mots, Yuuri les avait gravé à jamais dans sa mémoire, se rappelant de chaque geste et de chaque expression qu’il avait lu dans son visage. Un moment, il avait voulu lui demandé de le suivre mais elle l’avait anticipé et lui avait expliqué qu’il restait Kagami et qu’elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Même s’il avait tenter malgré cet argument, Stella avait répondu qu’elle devait s’occuper de son départ pour le couvrir et lui laisser un maximum d’avance. Elle l’avait prit dans ses bras une nouvelle fois et lui avait demandé de se préparer, il devait profiter de l’obscurité de la nuit et partir sans plus attendre.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:25

Chapitre XVI : Une ouverture d’esprit, une désertion

Partant dans la nuit, peu après en avoir parler avec son amie, Yuuri n’avait pas pris le temps de faire un vrai sac de voyage. Il n’en avait pas besoin, durant son apprentissage, il avait apprit à survivre en forêt sans outil ou aliment de base. Ses vêtements lui suffiraient et sa cape de voyage également. De plus, le soutien de son amie valait bien plus que tout ce qu’il aurait pu emporter. Sortant du village en passant par un passage d’où on ne pouvait que sortir, le ninja profita de l’obscurité pour gagner du terrain sans être vu par les gardes sur les remparts. S’il était vu, il serait pourchasser dans l’immédiat et serait dans une situation des plus défavorables. Voyageant dans la nuit, Yuuri profitait de l’absence de la lune et se contentait de la lumière des étoiles. Une autre chose qu’il avait apprit avant d’arriver au Centre avec son premier tuteur.

Se sachant soutenu par Stella, Yuuri n’avait pas la sensation d’être triste ou souffrant de cette séparation. Il voulait simplement accomplir une tâche qui lui revenait de droit et qui lui semblait nécessaire. Peut-être que ses « supérieurs » le comprendraient et l’autoriseraient à revenir au village une fois sa volonté accordée. Même si c’était probablement impossible, c’était un beau rêve, un bel avenir qui n’aurait probablement jamais lieu. Peut-être aurait-il du demandé la permission à ses supérieurs. Non, cela n’aurait servit à rien si ce n’était que de l’empêcher de le faire. Pour les hauts placés, les ninjas comme lui et ses amis n’étaient que des pions que l’on bougeait comme bon nous semble. Pour eux, les ninjas n’avaient pas d’opinion, pas de rêve, pas d’envie, insensibles et obéissants, ils avaient subit les pires épreuves pour comprendre que leur vie leur avait été accordé car on avait bien voulu qu’ils vivent. Yuuri n’aimait pas cette idée de n’être qu’un jouet, une vie sans valeur avec laquelle on pouvait jouer. En sachant cela, il savait que ses supérieurs ne lui laisseraient jamais partir pour satisfaire ses propres ambitions.

Il le savait, ce chemin n’aurait pas de retour, mais cela ne le dérangeait plus maintenant qu’il avait dit à Stella qu’il penserait toujours à elle et que ce serait à jamais réciproque. La promesse d’une amitié éternelle, voilà la chose dont avait le plus besoin Yuuri. Stella l’avait compris et avait été la première à vouloir être cette personne. Cela lui avait fait chaud au cœur, le libérant de tout doute et lui permettant de partir l’esprit tranquille, enfin, plus que s’il avait dût partir sans le lui dire. Mais ce n’était pas le cas et Yuuri pouvait partir sans tarder. Jamais plus il ne servirait de jouet ou de pion, jamais plus il ne resterait contre son gré dans une pièce, dans une maison, dans un bâtiment ou dans un endroit qu’on avait désigné à sa place. Oui, il vivrait libre et ne laisserait jamais personne dicter sa conduite. S’il revenait ici, ce ne serait pas pour réintégrer le village et revenir sous les ordres des hauts gradés. Non, s’il revenait ce serait pour revoir Stella et Kagami, les seuls et uniques amis qu’il n’avait jamais eu. Yuuri ne savait pas s’il en aurait d’autres un jour, il était jeune, la vie pouvait encore lui sourire ou au contraire lui tourner le dos. Il ne savait rien de son avenir et s’en moquait. Il vivrait au jour le jour et profiterait de chaque instant qu’il vivrait comme il l’avait voulu.

Yuuri espérait malgré tout pouvoir revenir ici pour retrouver Stella et l’emmener avec lui. Kagami aussi, bien évidemment puisqu’ils étaient amis et coéquipiers depuis plusieurs années déjà. Son plus beau rêve était de pouvoir vivre avec ses amis à tout jamais. Rester aux côtés de son amie pour le restant de ses jours et pouvoir contempler son sourire pendant de long moment. Oui, contempler son sourire … Un rêve d’une banalité affligeante mais d’une extrême beauté et d’un sincère apaisement. Un rêve des plus accessible et non chimérique comme certain. La voir sourire ne demandait pas grand chose. D’autant plus qu’elle était souvent d’une humeur joyeuse et agréable. Yuuri ne l’avait vu triste qu’une fois ou deux durant toute ses années. En y repensant, elle était également d’une nature douce et pacifique, enfin, elle n’aimait guère la violence, pourtant elle n’avait jamais hésité à prendre son arme en main pour combattre. Elle l’avait souvent répété, le mal ne pouvait parfois être combattu que par le mal. Même si Yuuri en était convaincu, il n’arrivait pas à croire qu’une personne comme Stella puisse prendre les armes pour ôter la vie à une personne. Bien sur, Yuuri comprenait très bien qu’il était nécessaire de prendre les armes pour survivre ou bien pour défendre une idée que l’on trouvait juste. Mais voir Stella avec une épée donnait à Yuuri la sensation de voir des étoiles en plein jour. Une chose d’une rareté mais qui semblait anormale, voire totalement en contradiction. Malgré l’opinion qu’il s’était fait, yuppie n’avait jamais pu partager son avis avec Kagami ou Stella, pourquoi ? Il n’en savait rien et ne le saurait probablement jamais, après tout, d’autres questions l’attendaient encore. Les questions de second plan n’étaient pas le plus important.

Marchant dans les plaines bordant le village, l’éloignant ainsi des montagnes et du village, Yuuri prit le temps d’appliquer une vieille ruse que lui avait apprit son ancien tuteur : celle de couvrir ses traces. Prenant le temps d’effacer ses traces avec un peu de terre ou au contraire d’en créer avec une vieille technique de genjutsu qu’il avait apprit au tout début de sa formation, Yuuri espérait gagner un peu de temps. Il savait que Stella ne pourrait pas le couvrir éternellement, lorsque les traqueurs le chercheront, tout ce qui dissimulerait ses traces seraient un bon moyen de gagner ne serait-ce qu’un peu de temps. Suffisamment pour passer par des lacs ou des terrains où ses traces ne seraient plus visibles. Oui, il devait fuir le plus loin possible et le plus discrètement. Se retrouvant grâce aux étoiles illuminant le ciel de mille feu, Yuuri se dirigea en choisissant le village de sa jeunesse comme destination. Plus jeune, il se serait perdu et n’aurait pas été capable de se retrouver. Aujourd’hui c’était différent. Grâce à ce qu’il avait apprit, il pourrait retrouver le village où il avait passé sa jeunesse et pourrait régler les comptes qu’il avait à rendre. Oui, bientôt il retrouverait son père et ferait sortir la kunoichi de sa vie. Bientôt il pourrait retrouver son père et pourrait partager de nouveau jours heureux. Après ça, il tenterait de convaincre ses amis qu’ils pouvaient vivre libre et non comme de simple ninja obéissant aux ordres. Peut-être pourraient-ils vivre tout les quatre, quelque part dans ce pays où le paysage serait magnifique et où la joie et la bonne humeur accompagneraient chaque jour les trois amis et le père de l’un d’entre eux. Oui, peut-être …

C’était un rêve tout aussi simple que le précédent, mais pourtant, cette simple envie remontait le moral de Yuuri et lui donnait la force de continuer. Oui, cette idée de vivre heureux ensemble donnait à Yuuri la volonté et la détermination dont il avait besoin pour réussir. Il retrouverait son père, le délivrerait des griffes de cette kunoichi et reviendrait chercher Stella et Kagami. Ils trouveraient ensuite un endroit chaleureux où ils pourraient vivre heureux et où ils ne courraient aucun danger. C’était un avenir radieux et si merveilleux. Mais était-ce possible ? Yuuri se demandait quelle réaction aurait Kagami en apprenant le projet de Yuuri. Il aurait probablement prit son ami pour un fou, lui rappelant qu’il avait une mission qu’on lui avait confié. Il lui aurait rappelé qu’on avait confiance en lui et qu’il ne pouvait pas les trahir ainsi. Quelle personne aurait-il été s’il avait trahit la confiance qu’on plaçait en lui. Voilà une question qu’aurait posé Kagami si Yuuri lui en avait parlé tout de suite. Yuuri aurait bien aimé que Stella l’accompagne mais comme elle le lui avait fait comprendre, elle ne pouvait pas le faire tout de suite car ce serait Kagami qui assumerait leur acte et qu’il fallait bien qu’elle assure ses arrières. Le ninja se demandait bien comment elle ferait, les multitudes d’hypothèses se créant les unes après les autres, Yuuri décida de ne plus y penser. Chaque hypothèse semblait mener Stella vers une situation trop défavorable et minait la détermination du jeune ninja. Il ne pouvait pas encore renoncer en ayant peur des conséquences, s’il abandonnait maintenant, il ne réussirait jamais. Se tournant une dernière fois vers le village où devait se trouver Stella, il resta immobile un long moment avant de prononcer quelques mots qui, dans u songe, auraient pu être porté jusqu’au village par les fines brises du vent nocturne. Se retournant après avoir passer quelques instants à regarder là où devait se trouver une partie de son passé, Yuuri reprit sa route et accéléra le pas, tentant de mettre le plus de distance entre lui et le village. Une façon comme une autre d’échapper à la tristesse de sa séparation, même si elle ne devait être que temporaire ...
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:26

Chapitre XVIII : Une poursuite mouvementée

Les jours étaient passés dans un temps qui semblait à la fois court et long. Pourchassé et traqué, chaque instant semblait être un interminable moment de danger où rien ni personne ne viendrait l’aider. Yuuri était une proie qui se devait de rester en garde. Chaque instant pouvait être le moment où le prédateur se lancerait à l’assaut pour ne faire qu’une bouchée de sa proie. Yuuri le savait, il avait longtemps chasser et avait longtemps étudier les nombreux cas de traque et de chasse à l’homme. Il savait quoi faire pour éviter une attaque nocturne et pour paraître invisible. Utilisateur du genjutsu, il avait un léger avantage sur la plupart de ses poursuivants. Mais il le savait, ça ne durerait pas, les plus hautes têtes le savaient et feraient en sorte que sa maîtrise du genjutsu en soit plus un obstacle. En sachant cela, Yuuri avait varié ses pièges et ses moyens de dissimulation. On lui avait apprit certains choses, il pourrait les réutiliser dans cette poursuite pour montrer qu’il avait été un élève sérieux.

Durant les deux semaines où Yuuri avait été la proie de nombreuses équipes, le ninja en fuite n’avait eu guère de temps pour dormir et se reposer. Passant d’une équipe à une autre, il était à la fois las de fuir et de tenter de stopper leur avancée. Yuuri se demandait pourquoi le Centre envoyait tellement de ninja à ses trousses. Après tout, il n’était un ninja talentueux qui pourrait leur causer du soucis plus tard. De plus, il venait à peine d’être nommé ninja et avait moins de la vingtaine d’année. Pourquoi tant d’acharnement ? Voyaient-ils un plus grand potentiel qu’on ne l’aurait cru ? Avait-on peur que le ninja dévoile l’existence du centre ? C’était une possibilité comme une autre mais la raison ne changeait pas la conséquence. Traqué comme un vulgaire gibier, Yuuri ne pouvait que fuir et tenter de les semer avant qu’on ne l’arrête ou qu’il n’arrive au village où était son père. Il avait bien évidemment déjà expérimenter la diversion en créant un clone qui les retiendrait. Il avait bien marché une fois, la deuxième en revanche avait été un échec des plus total. Malgré tout, il savait que Kagami continuait de le traquer malgré tout bien qu’il restait en retrait. Avait-il peur d’être la victime d’un piège de son ami ? Ou voulait-il simplement éviter de se confronter à son ami ? Comment le savoir ? En lui demandant ? Ce serait prendre des risques inutiles.

Continuant de fuir ses poursuivants, Yuuri avait développé plusieurs techniques de genjutsu. Des faibles techniques. Bien évidemment, il avait aussi développé des techniques plus développées et plus dangereuses. La première d’entre elle avait été l’ablation d’un sens. Visant principalement la vue, Yuuri avait rapidement à développer cette technique pour ôter non plus un sens mais deux puis trois. Devenant rapidement sa principale pièce, il avait échappé à plusieurs traqueurs de cette façon. Au début, elle n’avait été qu’un genjutsu comme un autre, au fil du temps, elle était devenue une si puissante technique qu’elle pouvait paraître comme une technique autre qu’un genjutsu. Plus d’un ninja avait cru perdre réellement et à jamais la vue. Augmentant leur peur à l’aide d’une technique qu’i lavait également mis au point, Yuuri se débarrassait rapidement de traqueur instable moralement parlant. Le plus étonnant fut lorsqu’un traqueur perdit réellement la vie. Craintif, il avait prit le faux pour le vrai et avait créé la réalité à la base d’illusion. Le faux était devenu vrai, l’illusion était devenue la réalité. C’était un pas de plus vers la perfection des illusions qu’employait Yuuri. Bientôt, il aurait atteint un niveau suffisamment élevé pour pouvoir tromper les plus grands utilisateurs du Centre, enfin, d’après ce qu’il avait vu. Peut-être était-il prétentieux de penser cela, peut-être était-il dans le vrai. Après tout, l’illusion pouvait frapper n’importe qui, n’importe où, n’importe comment. Même lui pouvait en être la victime et ce, même s’il ne le sentait pas. C’était ça la plus redoutable des armes du genjutsu. On ne pouvait savoir quand cela arriverait.

Ne voulant pas rester sur une victoire face à tant de poursuivant et d’enjeu, Yuuri avait rapidement mis au point une multitude d’autre technique plus ou moins majeures pour contrer ses poursuivants. Employant une technique qui les plongeait dans un état proche du délire ou leur faisant voir leur proie là où elle n’était pas là, le jeune ninja spécialiste du genjutsu s’était créé une multitude de possibilité en faisant croire des choses à ses chasseurs qui, parfois, étaient eux-mêmes des ninjas spécialisés dans le genjutsu. Plus on le poursuivait, plus il développait de nouvelles techniques, espérant ainsi faire comprendre à ses poursuivants qu’il ne servirait plus à rien de le suivre. Il voulait les décourager au plus vite pour partir en direction du village de son enfance. Sa véritable destination, l’endroit où il voulait retourner au plus vite pour retrouver son père. Poursuivis depuis des jours, il avait décidé de s’en détourner volontairement afin de ne pas ramener les ninjas du Centre avec lui. Tournant en rond sur un terrain qu’il connaissait par cœur, il avait fait des détours et créer des illusions pour faire croire qu’il continuait simplement sa route. Une technique qui lui demandait malgré tout une consommation constante de chakra et qui l’épuisait de plus en plus. Non désireux de finir sans force et sans chakra lorsqu’il affronterait un nouveau groupe de traqueur, il avait interrompu sa technique et prenait un chemin totalement différent. Il voulait leur faire comprendre qu’il savait qu’ils le poursuivait et qu’il était prêt, mais serait-ce suffisant ?

Pour ne pas tomber dans une embuscade après que ses poursuivants, Yuuri avait également prit le temps de changer aléatoirement de direction, pour le moment, il se dirigeait inlassablement vers le pays du feu. Konoha … Yuuri en avait entendu parler durant son apprentissage. Il avait apprit une ou deux choses de ce village. Là-bas, on nommait « volonté du feu » la détermination des ninjas. Certains d’entre eux étaient devenus des ninjas légendaires dont la renommée arrivait même dans des livres du Centre. Certains noms ressortaient comme Jiraya, Orochimaru ou Mitano Uzumaki. Des ninjas de légendes d’après les récits qu’avaient pu lire Yuuri. Mais même s’ils étaient des ninjas légendaires, cela ne servirait à rien pour le moment. La seule chose qui pouvait aider Yuuri était un moyen de semer ses poursuivants ou de disparaître à leurs yeux. Cette pensée avait produit une étincelle de génie dans l’esprit du jeune ninja. Les traqueurs voulaient voir sa mort et rien d’autre. S’il voulait voir sa mort, ils la verraient, oui, c’était le seul moyen … Yuuri avait trouvé son idée et pourrait bientôt retrouver son père. Il fallait seulement trouver le meilleur moyen de leur faire croire ç son subterfuge mais aussi à être sur que tout fonctionnerait. Il devait prendre toutes les précautions nécessaires car si un détail lui échappait et était remarqué par ses ennemis, alors tout tomberait à l’eau. Il ne fallait pas échouer sur cette dernière rencontre. S’il échouait, la poursuite continuerait dans le meilleur des cas, dans le pire, il serait réellement mort ou capturé et ramener rapidement au village où seule la mort l’attendait. Une mort qui l’empêcherait de voir ses rêves se réaliser, une mort qui l’empêcherait de revoir Stella ne serait-ce qu’une dernière fois … Non, il ne pouvait pas échouer, il devait réussir et disparaître aux yeux de ses prédateurs …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:28

Chapitre XIX : Une dernière rencontre

Non … C’était …Impossible … Yuuri ne pouvait le croire, il le refusait. Ce ne pouvait être vrai … Comment le croire ? Si cette nouvelle venait d’une autre personne alors Yuuri aurait tout simplement ignorer cette nouvelle sachant qu’elle était fausse, mais … elle venait de Kagami. Son ami ne lui aurait pas menti, non, il ne serait pas du genre à inventer un mensonge pareil, surtout pas si cela concernait leur amie. Non, ce ne pouvait être la vérité … Yuuri ne pouvait le croire et même s’il soupçonnait le mensonge, cette nouvelle lui avait tout simplement brisé le cœur et avait brisé tout ses rêves d’avenir. Brisé, plus mort que vivant, il ne tarderait pas à devenir une âme en peine. La douleur, la tristesse furent les deux premières sensation à venir après l’annonce de cette nouvelle. Yuuri avait perdu tout ses moyens en apprenant ça, tout n’avait plus aucune valeur à ses yeux si ce n’était que retrouver son père. Plus encore, même s’il n’avait penser à cela, il sentait comme la sensation de vouloir mourir en pensant que sa vie n’avait plus aucun sens. Son amour car telle était ce sentiment, n’aura d’autre choix que de rester à jamais silencieux et inconnu. Il n’avait pas pu être là à ce moment fatidique, et plus encore, il en était responsable. Une faute qui saignerait son cœur pour l’éternité. Il n’avait pas été là pour savoir comment elle était morte exactement ni même pour lui parler une dernière fois et lui dire qu’il l’aimait … Son amour pour Stella serait son seul et unique secret, ce sentiment si pur à jamais placer dans une partie de son esprit que jamais personne ne connaîtrait. Une partie de son esprit où il gardera à jamais l’amour qu’il éprouvait et les souvenirs qu’il gardait.

Face à face avec son ami, Yuuri était immobile, consterné et détruit par cette nouvelle qui avait bouleversé son présent et son futur. Si quelqu’un aurait voulu attaquer Yuuri, il n’y aurait pas eu meilleur moment. Propulsé dans un monde de désespoir où tristesse et mélancolie se mélangeaient pour donner une curieuse forme de souffrance, Yuuri n’était plus de ce monde. Comme une âme en peine, il errait entre deux mondes. Étrangement, Kagami ne bougeait pas, peut-être avait-il la compassion suffisante pour laisser son ami « digérer » cette nouvelle. Ou peut-être qu’il voulait tout simplement parler et donner son point de vue à son ami. Non, ce n’était pas son genre … Il n’avait jamais chercher à comprendre Yuuri et n’était pas non plus une personne avec qui on pouvait parler sereinement. Non, il y avait une autre raison, mais laquelle ? Yuuri ne tarda pas à le découvrir. La réponse lui causa un nouveau choc, moins violent que la nouvelle précédente mais suffisamment choquante pour le troubler une nouvelle fois. Il voulait aider Yuuri à s’enfuir. Pourquoi voulait-il le faire après t’en d’année ? Avait-il enfin compris que les rêves de son ami n’étaient pas dangereux ? Que ses supérieurs étaient des profiteurs, des personnes avides de pouvoirs employant des vies humaines pour satisfaire leurs ambitions ? Ou avait-il simplement envie de laisser partir son ami parce que Stella le lui avait demandé ? Comment le savoir ? Même si la question ne nécessitait qu’une réponse courte, ils n’avaient pas le temps, tout deux le savaient. Bientôt arriverait d’autres poursuivants qui mettrait fin à la discussion entre les amis. Yuuri avait demandé à Kagami de le suivre, mais il avait refusé, lui annonçant que c’était à son tour de l’aider, comme l’avait fait Stella quelques mois auparavant.

Qu’avait-il en tête ? Yuuri n’en avait aucune idée, pourtant, il devait aussi effectuer sa part du plan, s’échapper alors qu’on le savait vivant ne servirait à rien, il fallait le croire mort. Expliquant dans un premier temps son plan à son ami, Yuuri fut surpris de la réaction de son ami. Le poussant pour exécuter une technique pour tain si ancienne et considéré comme dépassée. La mise en forme identique de l’ombre. Une technique unique qui changeait l’utilisateur en une personne de son choix et ce, de manière définitive. Se voyant comme s’il se voyait dans un miroir, Yuuri n’en avait pas cru ses yeux. Comment le croire ? Kagami venait de devenir la copie conforme de son ami, plus vrai qu’un clone, il était sa réplique parfaite mais avec ses propres techniques. Utiliser cette technique était un sacrifice tellement important. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi ? Yuuri n’en savait rien et il était trop tard pour le demander. Ses poursuivants allaient arrivé dans quelques minutes à peine. Kagami glissa un mot dans la poche à Yuuri et lui tendit une épée, une épée que Yuuri avait reconnu en un instant, puis le traîna vers un chemin couvert où il pourrait fuir en toute sécurité. Les mots qu’il prononça juste avant de le faire partir se gravèrent à tout jamais dans la mémoire de Yuuri : « pardonne mon aveuglement, aujourd’hui part et vit pour moi et Stella ». À son ton, Yuuri l’avait comprit, Kagami n’espérait pas s’en sortir vivant, il comptait se laisser mourir et comptait soutenir son coéquipier en sacrifiant sa vie pour faire croire à ses poursuivants qu’il était bel et bien mort. Même s’ils ramenaient le cadavres et l’examinaient, il était impossible de reconnaître cette technique. Plus qu’une illusion, cette technique modifiait la réalité. Yuuri devait sa nouvelle vie à ses amis qui avait sacrifié sa vie pour son rêve le plus cher.

Partant les larmes aux yeux et jurant encore et encore qu’il lui serait à jamais redevable et qu’il tiendrait sa promesse, Yuuri avait parcouru une grande distance en si peu de temps. Tandis qu’il se reposait, son ami d’enfance combattait pour simuler sa mort, il sacrifiait ses rêves, sa personnalité, sa vie pour aider une ultime fois son coéquipier. Avait-il fallu ce sacrifice pour voir à quel point leur amitié était sans pareil ? Non, il ne l’était pas, mais alors pourquoi ? Pourquoi avoir sacrifier sa vie pour aider son ami ? À deux, ils auraient pu continuer de vivre, ils auraient repoussé chaque assauts de leur poursuivant et auraient continuer de vivre ensemble. Alors pourquoi un tel sacrifice ? Avait-il une idée derrière la tête, avait-il dissimuler un sens caché ? Se rappelant qu’il lui avait donné un message, Yuuri s’adossa à un arbre et sortit le bout de papier. Le regardant d’un regard vide, il se concentra pendant un court instant pour comprendre chaque mot et chaque sens caché.

« Yuuri, si tu lis ce message, c’est que j’aurais utilisé la seule technique que je n’aurais jamais du utiliser et que je suis … mort ou entre les mains de tes poursuivants. Je sais bien que mon choix te paraîtra étrange voire stupide, mais je n’avais plus la conscience tranquille. Pardonne mon égoïsme et ma stupidité. Si j’avais vu ce que vous aviez vu, j’aurais agit autrement et peut-être serions nous tous réunis. Si j’ai choisi de faire ainsi c’est pour que tu puisses me pardonner, me pardonner d’avoir été aveugle pendant si longtemps. À cause de moi, Stella est morte aujourd’hui et tu as vécu une chasse à l’homme pendant de si long mois. Aujourd’hui je me suis sacrifié en espérant que tu me pardonneras toutes mes fautes. Retrouve ton père, vis ta vie et puisse-tu trouver une vie pleine de joie et de bonheur.
Adieu, et pardonne-moi. »



Comment pouvait-il croire cela ? Ce mot n’expliquait qu’une chose : Kagami s’en voulait et il avait payé de sa vie le pardon que pouvait lui offrir Yuuri. N’y avait-il pas eu une autre solution ? Pourquoi voulait-il tant se sacrifier ? Avait-il perdu le goût de la vie ? Non, ce n’était pas ça, mais qu’était-ce ? Plus Yuuri y pensait, plus les larmes lui montaient aux yeux et moins il ne pouvait réfléchir. Une nouvelle fois dans sa vie, il pleurait et sentait cette sensation de vide, de désespoir et de tristesse. Il se sentait désormais si seul. Il avait perdu ses deux amis. À présent, son rêve d’avenir se résumait à retrouver son père et à vivre avec lui en profitant des années qui leur restaient. Allait-il une nouvelle fois voir ses rêves brisés ? Allait-il apprendre que son père était mort ? Qu’il allait se sacrifier pour sauver a vie de son fils ? Non, il ne pouvait apprendre cela, si c’était le cas, il n’aurait plus de raison de vivre, ses sentiments auraient été brisé un à un et envoyé dans l’oubli et l’impossible. Si il apprenait que son père était mort durant son absence, d’une mort naturelle ou artificielle, Yuuri n’aurait plus qu’un choix mourir ou vivre comme une âme en peine n’ayant absolument rien à perdre. Ayant perdu l’amour de sa vie, l’amitié de sa jeunesse et son propre père, que lui serait-il resté ? La promesse d’une joie remplie de joie ? Non, ce n’était qu’une illusion. Sa vie ? Que valait-elle à présent qu’il avait tout perdu ? Pour lui la réponse était évidente : rien. Même si aux yeux de certains, ses techniques et son corps, fait de chair et de sang valaient énormément, à ses yeux, il n’était qu’un bout de chair plus mort que vivant. Une coquille vide, voilà ce qu’il serait. Il ne lui restait qu’un maigre espoir, infime mais existant. Était-ce suffisant ? Il l’espérait car dans le cas contraire, il n’aurait plus rien à perdre et se laisserait probablement mourir si la vengeance ne le consumait pas avant …
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:29

Chapitre XX : Des retrouvailles

Après le sacrifice de son ami, Yuuri était resté adossé au même arbre pendant bien des heures. Seul la faim voulait le sortir de cet état, mais à ses yeux, la faim n’était qu’une bien maigre douleur malgré les crampes d’estomac qui ne cessaient. Le jeune ninja se sentait si mal et si triste. Comment une vulgaire faim pourrait le sortir de cet état de tristesse ? Les genoux recroquevillés et plaqués contre sa poitrine. Les bras ceinturant ses jambes et se plaçant sur ses omoplates. Ses poings serrés laissaient ses ongles rentrer dans sa peau laissant une marque qui ne durerait que quelques temps, à l’envers de ce chagrin et de cette solitude. Le message de Kagami était toujours dans sa main, froissé et à présent inutile, il était le symbole du sacrifice de son ami. Ses derniers mots, sa dernière volonté, ses secrets inavoués voilà ce que contenait le message. Yuuri le garderait toujours, il garderait ce message en souvenir du sacrifice de son ami et vivrait sa vie avec ce souvenir. Ce message serait le symbole de sa promesse, une promesse qu’il garderait toute sa vie. La promesse de vivre sans oublier ses amis. L’épée que lui avait donné Kagami reposait à quelques pas de lui, le long de son flanc droit. Yuuri ne connaissait que trop bien son épée. Combien de temps avait-il vu Stella la manier ? Combien de fois avait-il pensé que dans les mains d’une experte comme elle, cette lame ferait des ravages. Pourquoi cette lame était-elle là ? Yuuri n’aimait guère ce genre d’arme, il n’utilisait presque pas de kunai ou de shuriken, pour ne pas dire jamais. Comment pouvait-il croire que son amie défunte veuille qu’il prenne son katana ? Voulait-elle qu’il le prenne pour sa forme symbolique ? En pensant qu’ainsi elle veillerait toujours sur lui ? C’était bien possible et c’était même une idée réconfortante, pourtant, ce n’était qu’un vague mensonge sans importance puisque Stella ne pourrait jamais plus manier cette lame pour défendre son ami.

Yuuri aurait pu rester des heures ainsi, assis contre un arbre, pleurant ses amis et leur sacrifice. Pourquoi avait-il sacrifier leur vie pour la sienne ? Cette question revenait encore et encore. Yuuri ne parvenait pas à oublier ses questions, ses doutes et sa douleur, comment pouvait-il avancer alors que le passé s’agrippait à lui comme un mendiant s’agrippait à une pièce d’or ? Il n’en avait aucune idée, hélas … Devait-il néanmoins tenter d’avancer, malgré le poids du passé et vivre selon cette promesse ? Non, vivre pour cette promesse. Il vivrait pour cette promesse et chacun de ses gestes, chacune de ses actions, chacune de ses réflexions seraient pris au nom de l’équipe qu’ils avaient formé. Yuuri n’existait plus que pour ses défunts amis. Son père était le dernier espoir de sa vie, le dernier lien qui le raccrochait à la vie des vivants. S’il venait à disparaître, alors Yuuri n’aurait probablement plus sa place dans ce monde. Que serait-il s’il perdait son père ? Seul sans famille ni ami, il ne serait plus qu’un être rempli de tristesse errant dans ce monde avec des capacités qu’il ne voulait exploiter. Mais, il devait se ressaisir, rien ne disait que son père allait disparaître aujourd’hui ou même qu’il avait disparu depuis quelques temps. Non, il pouvait aller très bien et l’attendre. Quelle joie animerait le père quand après tant d’année il retrouverait son fils ? Revoir un être que l’on croyait mort ne pouvait être que synonyme de joie. Oui, il devait y croire, comme l’étoile qui brille pour éclairer le chemin des voyageurs nocturnes, l’espoir de revoir son père et de vivre avec lui éclairerait les sombres jours du jeune ninja. IL fallait y croire …

De nouveau libre de ses mouvements, Yuuri goûtait aux joies de la liberté, libre d’aller où il voulait comme il le voulait, il n’avait pas connu une telle liberté depuis tant d’année. Il se sentait comme un animal libre de sortir de sa cage et de voir de lui-même les lueurs du soleil. Voulant satisfaire sa faim dans la priorité, Yuuri chercha de quoi manger. Cherchant des fruits ou une rivière pour pêcher du poisson, le jeune ninja libre prit le temps de se faire un véritable festin malgré le deuil qu’il portait. Rassasié, il décida de reprendre son chemin. Allant vers le nord où devait se trouver le village de son enfance, là où devait se trouver son père. S’il n’y était pas, ce serait le début d’une piste ou d’un long voyage de recherche. La patience n’était pas un problème pour Yuuri, voyager non plus, son plus grand problème était son imagination. Il pouvait imaginer tant de chose sur la situation de son perd. La créativité était souvent un avantage, l’imagination, même si elle était synonyme de créativité, était, pour la plupart du temps, un inconvénient. Peu de gens savaient réellement ce que pouvait donner une imagination trop élevée. Plus encore, une imagination trop poussée pouvait donné sur la paranoïa. Non, ce n’était pas le cas du jeune ninja mais la peur que pouvait donner son imagination avait quelque chose de terrifiant. Quelque chose de plus terrifiant encore que la peur de se battre ou de mourir. Une terreur qu’il ferait bientôt partager à tout ceux qui se dresseraient sur son chemin. Oui, tout ceux qui avaient décidé de se dresser contre lui pour l’empêcher de voir son dernier rêve se réaliser. Un rêve pourtant si simple qui ne demandait pas grand chose.
Voyageant toute la journée en se glissant entre les arbres ou sautant de branche en branche, Yuuri n’avait fait que quelques petites pauses pour manger ou boire. Filant à bonne allure, il était comme une ombre parcourant les forêts du continent. Il savait où aller et pourquoi il y allait, animé par le dernier espoir qui le raccrochait au monde, il ne prenait le temps d’observer le paysage qu’il connaissait déjà que trop bien. Il n’était pas pourtant poussé par le temps, il pouvait très bien arrivé le lendemain, ou le jour suivant, peut-être même la semaine suivante, rie ne le pressait, rien si ce n’était que son envie et sa volonté. Il voulait retrouver son père au plus vite, il voulait savoir s’il allait bien et si son futur avait une unique chance de revoir un jour le soleil briller dans son cœur. Même si rien ne jouait contre lui, il jouait avec le temps, se pressant et poussant son corps dans ses derniers retranchements. Ses jambes pouvaient bien souffrir le martyre, qu’importe, son esprit était encore en forme et prêt à parcourir de longues distance. Sa respiration et son rythme cardiaque étaient affolés, battant de plus en plus vite, qu’importe, son esprit était calme et reposé, prêt à parcourir encore bien des kilomètres. Petit à petit, un combat entre son corps et son esprit commençait. Qui gagnerait ? La réponse déterminerait sa route. S’arrêterait-il ou continuerait-il ? Son esprit était trop concentré sur sa course pour se soucier de cette réponse. Il devait parcourir le plus de distance avant la tombée de la nuit. Une fois la nuit tombée, il pourrait se reposer pendant quelques heures, jusque là, il continuerait.

S’imposant un rythme d’enfer, Yuuri arriva dans son village quelques jours après son départ. La poitrine en feu, les jambes tremblantes ployant sous la fatigue, le jeune ninja ignorait la douleur et s’engagea dans les longues rues qu’il avait jadis parcouru une fois ou deux mais qu’il avait si souvent observer depuis sa chambre. La plupart des bâtisses n’avaient pas changer, toujours dans un état déplorable, il ne suffisait que de quelques coups d’œil pour comprendre que ce village dépérissait petit à petit sous le poids de la pauvreté. Plusieurs maisons étaient recouvertes de tant de poussière qu’il était facile de comprendre qu’on les avait délaissé depuis maintenant bien des années. En avançant silencieusement dans les rues, sous le regard de certain vendeurs affichant un sourire hypocrite dans le but de leur montrer leur bonne humeur, Yuuri revit la joie d’antan du village. Les nombreuses marchandises exposées le long des rues, les nombreux passants allant et venant, les innombrables discussions rompant le silence infernal qui occupait aujourd’hui les rues. Que s’était-il passé ? Pourquoi le village semblait perdu et déserté ? Yuuri n’en avait aucune idée et, pour tout dire, il s’en moquait un peu, seule sa curiosité le piquait concernant cette pauvreté et l’ambiance qui régnait dans ce village. Prenant les rues qui devaient le mener à son ancienne maison, Yuuri se demandait si son père vivait toujours ici et si cette kunoichi aussi. Si c’était le cas, alors un combat aurait lieu dans la maison de son enfance. Le jeune ninja ne se retiendrait pas, s’il devait tuer pour retrouver son père, alors il le ferait et ce, sans aucun regret.

Arrivé devant la porte de la maison, il resta immobile un moment. Encore en bon état, le bâtiment semblait suffisamment entretenu pour que quelqu’un puisse y vivre dans de bonnes conditions. À côté s’était dressé un bâtiment qui n’avait pas plus d’un an. Au vu de l’enseigne et de l’aspect général, il pouvait sans doute s’agir d’un herboriste. Ne faisant pas attention à ce bâtiment, Yuuri s’approcha, posant une main sur la garde de la lame de son amie. Une preuve de prudence ? Très probablement, après tout, qui pouvait dire ce qui l’attendait derrière cette porte ? Allait-il être confronté à la femme qui lui avait volé son enfance ou à son père toujours aussi souriant et joyeux ? Ne voulant être submergé par des idées tirées de son imagination plus que débordante, Yuuri décida de frapper à la porte, se préparant à dégainer et à trancher si c’était la kunoichi. Entendant la porte s’ouvrir, Yuuri ne put qu’écarquiller les yeux lorsqu’il vit une fille d’une dizaine d’année lui ouvrir timidement la porte en lui demandant qui il était. Surpris, Yuuri ne put s’empêcher de se demander si c’était sa sœur. L’aspect temporal concordait et comment dire ce qu’aurait pu être le physique de sa sœur ? Non, c’était impossible … Hésitant un moment, Yuuri se reprit finalement et demanda à la fillette si son père était là, évidemment, il avait donner le nom de son père, n’indiquant pas qu’il était son fils. Quel drame aurait-il provoqué en faisant cela ? Il n’en avait pas la moindre idée et préférait ne pas le savoir.

La fillette hésita elle aussi pendant un moment, jugeant Yuuri De la tête aux pieds avec ses yeux ronds comme deux petits poids. Elle tourna la tête vers l’intérieur et sembla demandé la permission à quelqu’un. Une réponse affirmative revenant, la fillette laissa entrer Yuuri en le regardant d’une façon si suspecte et si observateur qu’elle tournait plus au ridicule qu’autre chose. Marchant le long du couloir qui devait aboutir sur la salle à manger, Yuuri se fit immédiatement rattrapé par la fillette qui le tira par la manche et le guida vers la chambre de son père. De nouveau surpris par cette intervention, Yuuri sel laissa tirer silencieusement, prêt à dégainer sa lame et à attaquer la femme qui était responsable de tout ses malheurs. Lorsqu’il entra enfin dans la pièce, Yuuri ne faillit ne pas en croire ses yeux. Restant un long moment sur le pas de la chambre, il avait écarquillé les yeux et sentait le désespoir remonter en lui. Son père était allongé sur son lit, sous une couverture entouré d’une femme, presque aussi jeune que Yuuri. Elle semblait préparer un médicament et souriait d’une façon que Yuuri ne connaissait que trop bien : Stella souriait comme ça lorsqu’elle voulait rassurer ses amis. Que se passait-il donc ? Posant ses yeux sur la jeune femme qui semblait s’occuper de son père, Yuuri fut envahit d’une armée de question qu’il étouffa en se concentrant sur la personne au bord du lit. Du même âge que lui, il ne pouvait pas s’agir de sa sœur ni même d’une quelconque autre personne de sa famille. Mais qui était-elle alors ? La voyant broyer des herbes et d’autres produits dans un bol, l’esprit de Yuuri eu un éclair de génie qu’il aurait préféré ne pas avoir : l’herboriste.

S’approchant enfin sous le regard de la fillette et de la jeune femme assise proche du lit qui le regardait en souriant tendrement, Yuuri ne put s’empêcher d’observer un moment la pièce et son père. Rien n’avait changé dans cette maison, tout était comme dans ses souvenirs, à une chose près : où était la kunoichi ? Regardant plus attentivement son père, il remarqua que son teint était livide, pâle comme la mort. Sa respiration semblait saccadé et chaque bouffée d’air qu’il prenait semblait le faire souffrir. Son visage exprimait un air de souffrance à l’état pur et ce malgré les quelques rides déjà bien présentes qui n’auraient pas du être déjà présente. Que s’était-il passé ? Yuuri voulait le savoir mais il n’arrivait pas à parler, sentant que chaque mot se coinçait dans sa gorge, formant une boule qui le mettait de plus en plus mal à l’aise. S’accroupissant près du lit en ignorant les deux autres personnes présentes, Yuuri posa son sabre à côté de lui puis se pencha vers son père. L’observant un moment, il comprit que son père était mourrant. Combien de temps lui restait-il à vivre ainsi ? Posant les yeux sur la jeune herboriste, il ne reçu aucune réponse si ce n’était qu’une réponse d’un mouvement de tête qui brisa le cœur du jeune ninja. Sachant son père endormi, Yuuri ne tarda pas à poser de nombreuses questions qui ne reçurent que des réponses peu concluantes mais dévastatrice pour le cœur de Yuuri dont l’âme semblait volé en éclat.

Après une dizaine de question, Yuuri apprit que la kunoichi avait disparu une ou deux année de cela et que son père était tombé malade peu après son départ. Son corps ne se suffisait plus à lui-même et chaque organe semblait s’affaiblir petit à petit. Rongé par un mal inconnu, le père de Yuuri sombrait petit à petit dans la mort sans que personne ne puisse y faire quelque chose. Brisé et en larmes, Yuuri leur avait apprit qu’il était son fils, en retour, lui, avait apprit qu’elles n’étaient ses filles. Immédiatement, le ninja prit la kunoichi pour la responsable de l’état de son père. Tout le montrait, il n’y avait pas de doute possible. Réveillé par le dialogue qu’entretenait son fils et l’herboriste, le père se réveilla. Attrapant la main de son fils qu’il reconnu aussitôt, il lui parla d’une voix roque et irrégulière. Lui disant à quel point il était heureux de le revoir vivant et en bonne santé. Il s’était excusé d’avoir délaissé son fils pendant si longtemps et qu’il était heureux de le revoir avant sa mort car lui-même le savait. Demandant à son fils de l’emmener là où tout avait commencé, Yuuri approuva d’un simple signe de la tête incapable de répondre à haute voix. Attendant que son père sombre de nouveau dans un sommeil lourd et rempli de cauchemar qui ne pouvaient s’arrêter, Yuuri se dirigea immédiatement dans la cuisine pour préparer un sac de voyage. Préparant des couvertures, des repas et tout le nécessaire, le jeune ninja ignorait les interventions de l’herboriste qui refusait que son père soit déplacé inutilement. Pour Yuuri, il s’agissait de la dernière volonté de son père, et même si cela lui brisait le cœur de le voir dans cet état, il n’avait pas d’autres choix. Il était son père, l’homme qu’il respectait le plus et à qui il devait énormément. Il ne pouvait faillir ni même refuser la dernière tâche qu’il lui confiait en temps que père et en temps qu’homme mourrant. Qu’était un petit voyage ? Qu’était la douleur face à la joie de pouvoir revoir des lieux où on avait grandi et vécu des moments inoubliables ? S’il pouvait aidé son père en ces tristes instants, Yuuri le ferait et ce, d’une détermination tout aussi grande que lorsqu’il avait désiré en finir avec a formation ou qu’il voulait retrouver son père. Une détermination qui ne faillirait pas.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:30

Chapitre XXI : Une mort pleurée malgré le passé

Yuuri était parti immédiatement, ignorant l’avis de la jeune femme qui avait prit soin de son père jusque là, le jeune ninja avait prit sa décision. Son père était destiné à mourir quoiqu’ils fassent, la seule chose qu’ils pouvaient faire pour lui était de l’aider à vivre de bons instants et de lui montrer la beauté de sa vie ou tout simplement d’accéder à ses demandes. Voyager pendant quelques temps pour aller à quelques endroits, qu’était-ce face à la mort ? Un peu de fatigue ? La fatigue n’était pas pire que la tristesse qui rongeait déjà Yuuri. S’il pouvait voir son père sourire, ça lui suffirait et ça le réconforterait un peu. Au moins, il pouvait se dire que dans ses derniers instants, son père avait trouvé la joie de vivre. Prenant son père sur son dos, Yuuri avait calé le sac à dos sur son épaule, avait remercié les deux jeunes filles se trouvant dans la pièce et parti sans dire un mot de plus. Sortant d’abord de leur maison, le père et le fils sortirent ensuite du village sous les regards interrogateurs des passants et des commerçants. Des regards qu’ignora Yuuri qui se moquait éperdument de l’avis de ces habitants qu’il n’avait jamais connu. Même si Yuuri n’y prêtait que peu d’intérêt pour le moment, une question subsistait : Où était passé cette kunoichi. Même si il avait apprit qu’elle était perdu quelques mois auparavant, Yuuri savait qu’elle reviendrait à un moment ou à un autre, quand ? Il n’en savait rien.

Ignorant une fois de plus la fatigue qu’il avait accumulé au fil de ses heures de voyages, Yuuri sautait d’arbre en arbre en faisant attention à son père. Sa première destination serait le lieu où son père et sa mère s’étaient rencontrés, un lieu où l’amour était apparu soudainement et avait lié à jamais le destin de deux personnes. Il fallait parcourir une certaine distance et ce n’était probablement pas le meilleur choix pour ce long voyage puisqu’il faudrait revenir sur ses pas pour aller à un endroit où voulait aller son père, mais cela importait peu. Le père de Yuuri voulait probablement revoir les lieux qu’il avait connu dans l’ordre chronologique pour se remémorer chaque instant tel qu’il l’était. Yuuri le comprenait et accédait volontiers à sa requête. Cela faisait tellement d’années qu’il n’avait pas revu son père. Pour le jeune ninja c’était une source de joie, même temporaire, qui resterait à jamais graver dans sa mémoire. Même si ce n’était pas les meilleures qu’on pouvait espérer, il s’agissait de retrouvailles en un père et son fils après des années de séparation. Même si son père n’était guère en bon état, le jeune ninja voyait cela comme un moment joyeux et important. Pour lui qui avait apprit la mort de ses deux meilleurs amis, un peu de joie et quelques sourires paraissaient être les moments les plus paisibles et agréables de sa triste et courte vie. Et pourtant, il n’avait encore rien vu.

Faisant une pause pour laisser son père boire et se reposer un peu, Yuuri prit lui-même quelques bouchées du pain qu’il avait prit dans la cuisine. Fait dans la matinée, il était encore bon mais commençait déjà à durcir. Accompagnant le pain d’un peu de viande séchée, Yuuri fut content de se remplir l’estomac d’autre chose que de fruit fraîchement cueilli ou de viande qu’il avait lui-même chassé et fait cuire à l’aide d’un feu de camp. Veillant sur son père comme la prunelle de ses yeux, le jeune ninja restait silencieux, se demandant ce qui ait bien pu lui arriver pendant toutes ses années. Même si ces questions lui brûlaient les lèvres, l’utilisateur de genjutsu ne voulait en aucun cas déranger son père qui semblait prendre un peu de repos pour récupérer de cet inconfortable voyage. S’il avait eu plus de temps, yuppie aurait probablement prit le temps de faire une civière ou quelque chose dans le genre et aurait prit des routes mieux entretenues, hélas, il n’avait pas le temps d’autant plus que prendre des routes feraient faire d’énormes détours qui feraient perdre encore un peu plus de temps. Si le père voulait voir tout les endroits clés de sa vie, il n’aurait pas d’autre choix que de se contenter du dos de son fils pendant quelques temps.

Repartant rapidement, Yuuri ne se préoccupait pas de la nuit tombante ni même de sa propre fatigue. De là où ils se trouvaient, il ne fallait que deux ou trois heures avant d’arriver à ce fameux endroit où tout avait commencé. S’il continuait à cette allure, il y serait une heure après la tombée de la nuit. Une nuit de pleine lune où les étoiles refléteraient la lumière de la nuit encore et encore. À ce moment là, le jeune ninja pourrait se reposer pendant quelques heures laissant à son père le temps de dormir également et de retrouver ses souvenirs et de les savourer. Avec un peu de chance, ils repartiraient peu avant l’aube et se dirigeraient vers le lieu suivant. Un lieu qui pouvait être le village d’enfance de son père où le premier rendez-vous de ses parents où n’importe quoi d’autre qui avait été un élément fondateur de sa vie. En l’accompagnant, Yuuri le connaîtrait un peu mieux et partagerait de bons moments. Il profiterait de chaque instant passé avec son père et les graverait dans sa mémoire pour ne jamais les oublier car il n’avait jamais pu passer de véritables moments avec lui, seul à seul en étant capable d’apprécier réellement sa compagnie.

Arrivés depuis bonne heure déjà, Yuuri avait déposé son père contre un arbre pour le maintenir assis confortablement. S’occupant de faire un feu en ramassant quelques branches mortes et quelques pierres pour l’isoler, il parvint rapidement à créer quelques flammèches qui s’embrasèrent rapidement. Perdant un moment son regard dans les flammes, Yuuri réfléchissait à de nombreuses choses. Tiré de sa réflexion par son père qui l’appelait de sa voix encore faible et saccadée, Yuuri se précipita vers lui et l’écouta. L’allongeant comme le lui avait demandé son père, Yuuri ne tarda pas à chercher un point de garde d’où il pourrait monter la garde sans se faire repérer. Même s’il était fatigué, il ne pouvait tranquillement s’endormir dans un endroit comme celui-ci. Les brigands, voleurs et tueurs pouvaient peut-être se compter par centaine dans cet endroit, d’autant plus que Yuuri ignorait s’ils étaient proches d’un village ou non. Trouvant finalement un arbre suffisamment feuillus qui pourrait le dissimuler aux yeux des venants, Yuuri s’y dissimula et s’installa confortablement, surveillant les environs d’un œil attentif.

L’aube se levait tranquillement, laissant les ombres danser sur les vastes plaines et collines entourant le sentier où les parents du jeune ninja s’étaient rencontrés. Se réveillant d’un demi sommeil, Yuuri regarda rapidement dans la direction de son père. Toujours endormi, il semblait avoir passé une nuit agréable, suffisamment pour se reposer et regagner un peu de force, qu’il perdrait hélas durant la journée. Le feu s’était éteint depuis plusieurs heures et n’avait laissé derrière lui qu’une tas de cendre à peine chaude. Descendant de sa cachette, Yuuri reprit le travail de ramasser des branches mortes et de faire un feu. Étant le matin et n’ayant pas manger depuis un bon moment, Yuuri savait que son père et lui avaient besoin de manger un peu. Cherchant de quoi manger, le jeune ninja trouva finalement quelques baies et fruits qu’il rangea dans son sac, faisant quelques réserves pour la route. Revenu au camp, il laissa son père dormir pendant encore un moment avant de le réveiller doucement pour le faire manger et l’aider à entamer la journée ensoleillée qui se prononçait. Lui faisant prendre un petit déjeuner copieux, Yuuri lui racontait ce qu’il avait vécu depuis leur séparation. Cela permettait de ne pas laisser un silence s’installer pendant un déjeuner et permettait au père de savoir la vie qu’avait mené son fils, seul dans la nature pendant tant d’années.

Après être resté quelques heures, le temps pour le père du jeune ninja de raconter son histoire et se laisser envahir par les flots de souvenirs qui lui revenaient, Yuuri et son père repartirent vers le prochain lieu. Portant son père sur le dos, Yuuri sautait de branche en branche ou courait le long des sentiers et des plaines. Filant comme le vent, il parcourait une grande distance à une bonne vitesse qui leur laissait le temps d’observer le paysage mais qui les empêchait d’être rattraper ou arrêter. S’entraînant un peu plus ainsi, il développait sans vraiment le vouloir sa force, son endurance et sa vitesse. Même si ce n’était qu’un détail, il l’avait remarqué et ne l’oubliait pas, qui sait, peut-être cette information lui sera utile un jour. Ne s’arrêtant que lorsqu’il sentait que son père avait besoin de se reposer un peu ou de manger quelque chose, Yuuri ne prenait jamais de pause pour lui-même. Se reposant lorsque son père se reposait, il poussait peut-être son corps à bout, mais pour lui, ça n’avait pas d’importance. Si cela pouvait faire accélérer les choses et permettre à son père de voir ce qu’il voulait voir avant sa mort, les foulures, fractures, déchirures ou autres problèmes musculaires ou corporelles n’avaient chère d’importance pour le jeune ninja. Après tout, une blessure pouvait se soigner, la mort elle, était inguérissable.

Arrivé au dernier lieu où voulait se rendre son père, Yuuri avait fait une pause près de la lisière de la forêt et fit un énième feu de camp pour préparer un repas. Se reposant un peu, sentant malgré tout la fatigue accumulée, Yuuri prenait le temps de détendre ses muscles et reprendre une respiration normale. Mangeant de la viande séchée silencieusement, Yuuri observait son père du coin de l’œil. Toujours malade, il semblait plus détendu et reposé depuis qu’ils s’étaient arrêtés et qu’ils respiraient l’air frais de la forêt. Malheureusement, le père comme le fils savaient qu’il ne restait plus beaucoup de temps au vieil homme qui avait passé la fin de sa vie dans un lit à boire d’innombrables concoctions dans l’unique but de guérir. Il ne lui restait plus que quelques jours, quelques heures, tout au plus. Ce lieu serait le dernier qu’il verrait, les heures qui s’écoulaient étaient les dernières qu’il passera avec son fils. Il mourrait là où était né son fils et mort sa femme. Sa toute dernière volonté n’était rien, il demandait simplement à son fils de l’enterré près de la tombe de sa défunte femme qui se trouvait en haut de la falaise, là où le vent se levait chaque jour et parcourait les terres immortelles. Yuuri n’avait pu que lui promettre d’accéder à sa requête. Un enterrement ce n’était rien, de plus, il pourrait voir la tombe de sa mère pour la première fois de sa vie. S’il connaissait l’endroit, peut-être pourrait-il s’y recueillir de temps en temps.

Trouvant la vieille cabane où il était né voilà bien des années, Yuuri soutint son père pour l’aider à marcher un peu devant la vieille bâtisse. Poussant la porte qui ne tenait que par quelques vis, les deux membres de la famille Shibuya entrèrent doucement. Automatiquement, le jeune ninja posa un regard observateur sur chaque détail et retenait tout ce qu’il y avait de présent et sa place originelle. Son père lui montra finalement un lit et lui expliqua que sa mère était morte ici en le mettant au monde. Il pointa ensuite la falaise au travers de la fenêtre et lu expliqua que sa mère avait été enterré au sommet. Prenant note du trajet pour aller sur la tombe de sa mère, Yuuri avait approuvé d’un simple signe de la tête, respectant le silence des lieux. Une fois satisfait, son père lui demanda de l’aider à sortir et de retourner à l’endroit où ils avaient fait le camp pour se reposer un peu. Yuuri ne se voilait pas la face, son père fermerait les yeux pour la dernière fois lorsqu’il entamerait sa sieste, sa dernière sieste. Avançant malgré tout vers leur camp, Yuuri sentait que chaque pas menait son père vers ses derniers instants en tant que vivant. Le déposant malgré tout contre le tronc d’un arbre, confortablement, Yuuri était aller chercher quelques branches mortes pour faire un nouveau feu. Quand il revint, son père avait fermé les yeux pour al dernière fois, sa respiration n’était plus qu’un vague souffle interrompu, son cœur ne battait plus, rompant la mélodie qui l’avait accompagné depuis sa naissance. Le regardant un moment, Yuuri lâcha les branches qu’il tenait, les larmes lui montant seules aux yeux, il s’élança rapidement vers son père et le secouait par les épaules, tentant de le réveiller, de le ramener à lui, à la vie.

Voyant que cela ne servait plus à rien, Yuuri s’était rendu à l’évidence. Même s’il s’y attendait, la tristesse qui l’occupait était insoutenable. Même préparé, comment pouvait-on ne pas pleurer face à la mort de son père ? Gardant son père dans ses bras pendant un moment, Yuuri pleurait à chaudes larmes, perdant toute notion du temps et de l’espace. Pour lui, plus rien n’importait à présent. L’idée de mourir ne lui faisait ni chaud ni froid, l’idée de se suicider lui était même venu pendant un court laps de temps. Il l’avait écarté rapidement en repensant à la promesse qu’il avait fait à ses deux meilleurs amis et à son père qui aurait préféré qu’il vive et non qu’il mette fin à ses jours. Laissant finalement tomber l’idée du feu de bois, Yuuri décida d’enterrer son père sans perdre de temps. Le prenant dans les bras, il s’était rapidement dirigé vers la falaise qu’il avait grimpé sans trop de problème. Une fois là haut, il ne vit rien d’autre qu’un tas de pierre rectangulaire d’où sortait une croix en bois. Déposant le corps de son père un moment, Yuuri prit le temps de prier devant la tombe de sa mère. Finissant silencieusement ses prières, il enterra son père à côté de sa mère et fit la même tombe pour son père. Priant de nouveau, Yuuri fit une la promesse à ses parents de toujours garder leur souvenir en lui et de vivre pour respecté leur mémoire. Pleurant encore quelques heures devant leur tombe, Yuuri entamait une nouvelle part de sa vie, où la mènerait-il ? Il n’en savait rien.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:31

Chapitre XXII : Une vérité dévoilée

Yuuri était resté de longues heures devant la tombe de ses parents. Silencieux et respectueux, il n’avait pu s’empêcher de penser ce qu’aurait pu donner sa vie si sa mère n’était pas morte à sa naissance. Peut-être auraient-ils vécu tout les trois ensembles dans un village accueillant où Yuuri aurait pu se trouver des amis et où son père aurait eu un travail stable qui suffisait à subvenir aux besoins de sa famille. Peut-être même que Yuuri aurait eu des frères ou des sœurs. Il ne pourrait jamais le savoir puisqu’il était incapable de remonter dans le temps. Bien sur, si cela s’était passé ainsi, il n’aurait jamais rencontré Stella et Kagami. Un mal pour un bien ? Non, dans le cas présent, ça aurait été un bien pour un mal. Après tout, Kagami était quelqu’un sur qui on pouvait compter à n’importe quel moment et ce qu’importe la situation. Quant à Stella, Yuuri la considérait comme la personne qui avait le plus compté à ses yeux, en dehors de son père et de sa mère, même s’il ne l’avait jamais connu. Pour elle, Yuuri aurait fait tant de chose, bien sur il n’aurait pu dire quoi puisqu’il ignorait ce qui aurait pu plaire ou compter pour Stella mais l’intention revenait au même. Ces quatre personnes resteraient à jamais dans le cœur du jeune ninja qui n’avait maintenant plus qu’un but : retrouver la kunoichi qui avait tué lentement mais sûrement son père et, peut-être, détruire le Centre qui lui avait volé la personne qu’il chérissait le plus.

Décidant de retourner au village de son enfance pour reparler avec l’herboriste qui avait pris soin de son père jusqu’à maintenant, Yuuri n’avait pas traîné en route, se moquant éperdument de la faune ou la flore qui l’entourait. Le paysage ne l’intéressait pas, pas pour le moment en tout cas, de plus, il le connaissait déjà plus ou moins, étant déjà passé par cette route, ce n’était guère utile de prêter attention à ce qu’on connaissait déjà. Ne voulant pas s’attarder sur des détails qui retiendraient son attention et l’écarterait de son objectif, Yuuri accéléra un peu plus, oubliant la fatigue qu’il avait accumulée durant les derniers jours. Creusé la tombe de son père dans un terrain à demi rocailleux n’avait été pas facile du tout, plus encore quand le matériel était de mauvaise qualité. Courant le long des sentiers, Yuuri avait abandonné son sac de voyage, le trouvant inutile à présent que les provisions étaient finis et qu’il ne restaient rien à cuire ou à faire cuire. Voyageant donc plus légèrement, Yuuri se sentait plus léger et plus rapide malgré la fatigue et les douleurs musculaires qui l’empêchaient d’aller à sa vitesse maximale.

Enfin arrivé au village, Yuuri prit directement la direction de l’herboristerie. Le jeune ninja marchait d’un pas léger et rapide, il voulait tout savoir sur ce qu’il était arrivé depuis son départ ou depuis l’arrivée de l’herboriste. Entrant dans la boutique, Yuuri chercha la jeune femme qu’il avait vu dans la chambre de son père. La trouvant rapidement derrière le comptoir, attendant patiemment qu’un client vienne lui demander ses services. Approchant d’un pas rapide, Yuuri s’arrêta devant le comptoir et regarda un moment l’herboriste puis lui demanda finalement de lui raconter tout ce qu’elle savait à propos de son père et de la femme qui l’accompagnait. Bien qu’au début l’herboriste semblait réticente à l’idée de répondre sans savoir pourquoi elle le faisait, elle finit rapidement par proposer à Yuuri de s’asseoir pour qu’il soit à l’aise et se repose le temps qu’elle lui raconte ce qu’elle savait. Acceptant la proposition, Yuuri alla s’asseoir à la table du fond, face à l’herboriste et prêt à toute éventualité. Écoutant d’une oreille attentive, il écoutait et mémorisait chaque information qu’on lui donnait. Demandant parfois plus de détail sur un fait ou un discours, Yuuri attachait une grande importance aux moindres détails. Déduisant de nombreuses choses, Yuuri rassemblait petit à petit les pièces du puzzle. Rapidement il savait où chercher des informations et comment savoir ce qui s’était passé et arrivé son père. L’avis du propriétaire de l’herboristerie fut plus que bien venu, d’autant plus qu’il apprit à Yuuri que son père n’avait pas été malade d’une maladie ordinaire. Non, elle avait été provoquée. La preuve était un léger fil de chakra qui avait persisté malgré le traitement qu’on lui avait administré. Yuuri sut immédiatement qui était la responsable. La kunoichi qui lui avait volé son enfance. Décidé, Yuuri savait qu’il ferait quelques recherches et qu’il trouverait le mal qui avait rongé son père de l’intérieur.

Remerciant rapidement les herboristes, Yuuri réfléchit quelques instants sur sa prochaine destination. Il avait eu vent d’un village où plusieurs écrits sur les techniques ninjas étaient conservés dans une bibliothèque. Demandant cette dernière information à la jeune femme qui avait soigné son père, Yuuri obtint rapidement sa réponse et décida de se mettre en route rapidement. Ne prenant pas la peine de préparer un sac de voyage, Yuuri offrit son ancienne maison à l’herboriste qui avait si longtemps soigné son père et vécu pratiquement dans leur maison le temps de le soigner. Recevant les remerciements d’un simple signe approbateur de la tête, Yuuri reprit sa route rapidement, marchant dans le village d’un pas rapide comme à son habitude. Une fois sorti du village, il en fit pas plus de manière et reprit une allure rapide en sautant de branche ne branche sur les premiers mètres avant de courir le long du sentier ou à travers les nombreux chants où certains animaux broutaient paisiblement.

Arrivé au village, Yuuri ne put s’empêcher de remarquer la prospérité du village. Une prospérité qui restait néanmoins sobre et humble. Les rues pavées de dalles rectangulaires étaient d’une couleur naturelle et pâle s’accordant parfaitement avec les façades des nombreuses maisons se dressant de chaque côtés. La plupart des fenêtres étaient ouvertes, laissant voir des rideaux d’une multitude de couleur. Les marchands ambulants allaient et venaient, passant de client à client pour vendre leur babioles inutiles. Aux pieds des maisons se trouvaient quelques marchands entretenant des stands, attendant patiemment qu’on vienne acheter quelque chose. D’autres vendeurs avaient simplement fait créé des boutiques intérieurs où les gens attendaient patiemment d’arrivé devant le vendeur et caissier. Les rues se découpaient perpendiculairement pour donner un véritable complexe de route possibles. Observant tout les passants, les marchands et tout ce qui créait cette ville, Yuuri resta ébahi pendant un moment, espérant s’adapter un peu à tout ce monde. Sentant de nombreux regards observateurs, il sentait le poids de l’analyse complète de sa personne. On l’évaluait, le jugeait et définissait s’il fallait ou non l’arrêter, probablement. Finissant par s’enfoncer dans cette marée humaine, le jeune ninja demanda son chemin, renseigné par quelques vagues gestes, il finit par trouver ce qu’il cherchait.

Rentrant dans le bâtiment trois fois plus grand que les autres, Yuuri fut ébahi par les fresques murales et les nombreux tableaux représentants des paysages ou des personnages. S’arrêtant sur le pas de la porte, Yuuri fut encore plus étonné par le silence de maître qui régnait en ces lieux et ce malgré les innombrables personnes assises devant une table ou devant les étagères regroupant des livres par centaines. Regardant silencieusement l’ensemble de la pièce, Yuuri finit par se diriger vers le bureau des renseignements comme l’indiquait une pancarte. Respectant le silence qui occupait la salle, Yuuri demanda à voix basses tout les recueils sur les diverses techniques ninjas. Une fois sa réponse obtenue, Yuuri se dirigea vers l’étagère et prit quelques livres. Tout les titres indiquaient une bonne source d’information. Prenant d’abord des ouvrages dont le titre apparaissait sur le haut du livre, écrit avec un fil doré, Yuuri regarda les quelques titres : Quand l’illusion paraît vérité, Les Sources de la jeunesse, La base du ninja, Les jumeaux des montagnes et Le Genjutsu, un art illusoire. Prenant place à une table éloignée, Yuuri se concentra et passa à une lecture attentive.

Lisant les livres un à un, Yuuri mémorisait les sujets les plus importants en retenant également les moindres détails. Chaque détail pouvait lui être utile pour reconstituer le puzzle ou comprendre ce qui avait pu se passer. Classant les techniques pouvant avoir des séquelles permanentes, Yuuri avait écarté les techniques de taiseuse ou de ninjutsu, les éléments n’avaient rien à voir dans cette technique. Il ne pouvait s’agir que d’une technique médicale ou un genjutsu suffisamment puissant. Yuuri savait bien qu’un genjutsu proche de la perfection pouvait transformer une croyance en une vérité. Si c’était le cas, alors cette kunoichi avait un niveau conséquent, même s’il la retrouvait, il devrait s’en méfier, il le savait à présent. Finissant chacun des livres et n’hésitant pas à relire certain passage, Yuuri assimilait ce qu’il lisait et l’exploitait pour mieux définir certaines choses et pour enrichir ses propres techniques.

Concentré dans sa lecture, Yuuri ne remarqua pas tout de suite qu’on venait de s’asseoir en face de lui. L’homme était discret et restait silencieux, attendant simplement que Yuuri le remarque. Quand ce fut le cas, le jeune ninja ne put s’empêcher de l’observer dans les moindres détails. Avoisinant le mètre quatre-vingt, il était d’une carrure plus ou moins fort, résultat d’une vie de travail dans le transport. Ses cheveux blancs, accompagnés d’une barbe de plusieurs jours, étaient coiffés rapidement et étaient coupés court. Son visage était rude et ses yeux pouvaient se montrer menaçant à tout moment. Ses mains, à peine ridées, semblaient capables d’écraser une noix sans aucune difficulté. À première vue, Yuuri lui donnait la soixantaine, peut-être même plus mais l’âge semblait ne pas l’avoir affecté plus que ça. Lui demandant ce qu’il voulait, Yuuri fut surpris de la réaction du vieil homme. En effet, celui-ci ne répondit pas tout de suite et prit les quatre livres se trouvant en face du jeune ninja. Observant les titres, il finit pas demander à Yuuri s’il était un ninja ou un apprenti. Lui répondant rapidement, le ninja surenchérit en lui demandant qui il était et pourquoi était-il venu là. La réponse tarda un peu, mais cela en avait valu la chandelle, en effet, la réponse fut d’une grande aide à Yuuri qui eut toute ses réponses.
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MessageSujet: Re: L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri    L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri  Icon_minitimeMer 16 Mar - 14:32

Chapitre XXIII : Face à l’obscurité de son passé

Après une rapide conversation où il avait récupéré des informations de la plus haute importance, Yuuri avait apprit le mal qui avait rongé son père. Le vieil homme qui s’était présenté à Yuuri était un ancien professeur qui avait longuement étudié les arts du ninjutsu. Il s’était rapidement spécialisé dans les techniques médicales qui lui semblaient être le meilleur progrès de l’avenir. Yuuri lui avait donc exposer les symptômes de son père et décrit son état au plus petits détails. Immédiatement, le vieil homme avait trouvé de quoi il s’agissait puisque ce sujet avait été celui sur lequel il avait travaillé pendant de nombreuses années. Appelée la technique de la vie éternelle, le vieil homme avait expliqué à Yuuri que cette technique consistait à voler la vie des autres pour allonger la sienne. Une technique médicale unique venant d’un lointain pays. D’après ce vieil homme, la technique nécessitait un certain état de consentement vis à vis de la personne. Bien évidemment, le consentement pouvait être donné sans même sans s’apercevoir. Le plus commun était de ne pas tout dire en omettant certains faits négatifs. Yuuri l’avait compris depuis longtemps et savait que l’omission était la pire face du mensonge. Après avoir poser une multitude de question, Yuuri avait finalement remercié son interlocuteur et était parti après l’avoir remercié pour ces renseignements et lui demanda même s’il pouvait faire quelque chose pour le remercier. Le vieil homme lui avait simplement répondu que ce n’était pas nécessaire, l’ayant déjà aidé puisque il avait été un interlocuteur très attentif à qui il avait pu transmettre son savoir.

Décidant de partir rapidement à la recherche de sa cible, Yuuri décida de suivre la première piste que lui avait donné l’homme. Ce dernier lui avait parlé d’une petite académie où les plus jeunes pouvaient apprendre les bases de l’art ninja et espéré le devenir un jour. Un beau rêve pour les jeunes enfants qui étaient souvent motivés et poussés par l’ambition ou le sentiment de devoir aider leurs proches. Yuuri ne les blâmait pas, leurs intentions étaient respectables et compréhensibles. Si Yuuri était dans leur cas, il était pratiquement certain de réagir comme eux. Désireux de protéger sa famille, son village et ses amis, il prendrait probablement les armes s’il n’avait pas d’autres choix. Mais Yuuri n’était dans leur situation et ils ne seraient jamais dans la leur. À quoi bon penser à quelque chose qui n’aurait jamais lieu ? Retrouvant ses esprits en écartant ses idées qui n’aboutiraient à rien, Yuuri continua sa route en accélérant légèrement, pressé d’arriver à bon port.
Arrivé devant la petite académie, Yuuri ne pu s’empêcher de remarquer que le bâtiment semblait très récent, un mois, peut-être deux. L’académie était un bâtiment blanc d’une vaste et imposante taille. Entourée de muraille haute d’une mettre ou deux, elle ne laissait qu’un portail servir d’entrée, permettant ainsi de contrôler le flux des arrivants. Passant le portail sans plus tarder, Yuuri remarqua le terrain qui entourait le bâtiment. Ayant deux arbres pour l’ombre, une petite cours servait de lieu pour un entraînement ou un cours à l’air libre. De l’autre côté se trouvait un petit étang, peu profond mais d’une eau claire et pure, plusieurs carpe nageaient sans avoir conscience du monde qui l’entouraient. Seul quelques pierres formaient le chemin allant ici et là, du portail à l’entrée, du bâtiment à la cours extérieure ou au bassin accompagné de plusieurs bancs. Yuuri n’avait pas vu ce qu’il y avait derrière mais il en doutait pas que cela était tout aussi beau et bien entretenu. Se dirigeant pas à pas vers l’académie, il ne remarqua personne dehors. Concluant qu’à cette heure les élèves étaient en cours, Yuuri ne fit pas plus d’observation sur ce point.

Arrivé à l’entrée, il trouva presque immédiatement ce qui servait d’accueil. Une kunoichi était présente, attendant simplement que la sortie des classes arrivent ou que des parents viennent voir leur enfant ou bien même que des passants viennent voir comment était l’académie. Souriante et agréable, elle semblait être le plus accueillant possible, espérant probablement laisser une bonne image de l’académie et de son personnel. La saluant rapidement, Yuuri lui demanda simplement où était l’homme qu’il cherchait en ajoutant qu‘il était important qu‘il le voit rapidement. Un certain Kakei Hiroshi, professeur de cette académie depuis quelques temps déjà. Son interlocutrice lui demanda d’attendre quelques instants le temps qu’elle aille le chercher. Bien évidemment, elle lui avait demandé son nom et la raison de sa venue, Yuuri avait répondu simplement et poliment, en disant la vérité. Attendant donc patiemment, Yuuri observa un peu plus l’intérieur. En bois poli et longuement travaillé, les meubles et armoires qui se trouvaient à l’entrée allaient parfaitement bien avec les murs blancs décorés de quelques tableaux représentant probablement les plus hauts dirigeants du village ou les pères fondateurs de cette académie. Un hommage mineur mais suffisant pour montrer la gratitude de chacun envers eux. L’accueil était un simple bureau placé près d’un mur où se plaçaient les membres s’occupant de l’accueil. C’était certes petits mais suffisant pour ce qu’il devait faire.

Entendant des bruits de pas venant dans sa direction, Yuuri arrêta son analyse et se tourna dans la fameuse direction. Attendant patiemment, le jeune ninja préparait intérieurement les questions qu’il poserait à son interlocuteur. D’après le vieil homme de la bibliothèque, Kakei Hiroshi était un ninja capable de créer de grande illusion et était un enseignant depuis maintenant plusieurs dizaines d’années. Ayant eu une multitude d’élève, il était fort possible qu’il connaissait la femme que recherchait Yuuri. Si c’était le cas, Yuuri pouvait franchir la première étape et passer à la suivante. Mais rien n’était encore jouer, il fallait déjà qu’il la connaisse et qu’il s’en rappelle car cela devait bien faire une dizaine d’années, peut-être même un peu plus. Observant rapidement son futur interlocuteur, Yuuri lui trouva une étonnante ressemblance avec le vieil homme de la bibliothèque, peut-être n’était-ce pas une coïncidence. Le saluant poliment, Yuuri attendit que ai soit prêt avant de lui poser ses questions dans un ordre logique allant du général au détail. Après une longue discussion, Yuuri apprit finalement le nom de la kunoichi et son histoire. Comme il l’avait supposé, elle avait apprit des techniques médicales et plus spécialement cette technique pour obtenir la vie éternelle. Apprenant son histoire, Yuuri commençait à mieux la connaître, établissant ainsi une psychologie qui lui permettrait de la retrouver ou de la combattre et de la vaincre. Car c’était cela son but, l’affronter et la vaincre. Lui faire payer ce qu’elle lui avait fait subir, à lui et à son père, surtout à son père. Elle l’avait vampirisé pendant des années, comptant sur sa vitalité pour son propre désir. La mort ne serait pas la solution, non même si elle la répugnait, la mort serait plus une délivrance qu’une punition. Yuuri savait déjà ce qu’il lui ferait lorsqu’il serait face à elle, oui, il le savait et lorsqu’il aurait accompli ce à quoi il pensait, la femme qui lui avait volé son père préférerait mourir plutôt que de rester vivante, oui, après son sort, elle regretterait d’avoir désiré une vie sans fin.

À la fin de la discussion, Yuuri remercia rapidement son interlocuteur et se dirigea vers la sortie. Arrivant sur le pas de la porte, Yuuri fut retenu une dernière fois par le professeur de cette académie. Prenant une voix grave et un ton imposant le respect et l’attention, il demanda à Yuuri de faire attention à la technique qu’elle avait gardé en elle depuis des années. Il était peut-être le seul homme à avoir vu cette technique et il savait à quel point elle était redoutable. Quand Yuuri lui avait demandé plus de détail, il avait refusé, montrant qu’il ne préférait pas s’en souvenir. Bien sur, il avait ajouté qu’en réalité, la technique se différenciait selon la personne qui subissait la technique. Yuuri avait approuvé d’un signe de tête en remerciant son interlocuteur de l’avoir prévenu. Retenant cette avertissement dans un coin de sa tête, Yuuri passa donc à la seconde étape de sa recherche : retrouver le village d’enfance de sa proie. S’il le trouvait, il pourrait probablement trouver un peu plus d’information. D’après Kakei, les habitants avaient du migré vers une région moins hostiles et aux conditions plus favorables. Un nouveau travail de recherche commençait donc, mais cela n’inquiétait pas Yuuri. Il avait tout son temps, même si cette chasse devrait pendre des années, il n’abandonnerait pas. Il poursuivrait sa proie jusqu’à qu’il al retrouve et lui fasse payer ses méfaits. Oui, Yuuri avait le goût de la vengeance dans la bouche et sa soif devenait de plus en plus insatiable. Bien sur, la haine ne l’emportait pas sur son comportement, Yuuri ne se prenait pas non plus pour un justicier ou comme une personne agissant pour une raison acceptable. Il ne se voyait pas comme quelqu’un de bon, il savait que son acte était mauvais et que la vengeance était un acte déplorable et triste. Mais cela ne lui faisait rien, il voulait sa vengeance et il l’aurait, c’était une certitude.

Partant vers un restaurant pour manger rapidement, Yuuri avala son repas en quatrième vitesse et se dirigea ensuite s’occuper des préparatifs de son voyage. Cette fois-ci, le voyage durerait quelques temps, il lui fallait donc faire ne serait-ce que quelques préparatifs pour partir. Il ne prendrait pas plus que le nécessaire, c’est à dire quelques portions de nourriture, de la viande séchée, quelques bouteilles d’eau et divers accessoires pour sa survie et un sens pratique. Le jeune ninja avait également décidé d’acheter une cape de voyage qui lui permettrait de ne pas trop salir ses vêtements et de ne pas avoir trop froid durant la nuit. Ses vêtements étaient neufs, il n’avait donc pas de soucis à se faire. Il avait pensé acheté quelques kunais ou shurikens, pensant que cela pourrait toujours lui servir, malheureusement, il ne lui restait plus que quelques ryos et ne pouvaient même pas s’offrir un étui à shuriken. Oubliant ses armes, il décida de prendre un peu de repos en allant à une auberge et se reposer quelques temps. Une fois dans sa chambre, Yuuri s’était simplement laisser tomber sur le lit et s’était endormi sans s’en rendre compte. Sa fatigue avait finalement remporté sa longue et épuisante bataille. Dormant d’un sommeil agité, Yuuri ne put trouver guère de repos. Son esprit restait en pleine activité, repensant à sa chasse et à toutes les informations qu’il avait eu depuis le début de ses recherches.

Quand il se réveilla, Yuuri repensa rapidement à tout ce qu’il avait rêvé et à toutes les informations qu’il avait. Le puzzle était finalement fini, et chaque pièce était à sa place. Yuuri savait ce qu’il avait à faire et le ferait rapidement. Il savait que même s’il se dépêchait, rien ne disait qu’il trouverait rapidement. Cela serait une longue chasse et il n’était même pas certain qu’il attrape sa proie. Il se pouvait qu’elle meurt avant ou qu’elle disparaisse totalement, qu’il ne la trouve jamais ou bien même qu’il abandonne pour une raison ou un autre. Mais il n’abandonnerait pas facilement, malgré tout, cette option restait possible, s’il perdait la vue, ou autre chose d’important, il ne serait plus en mesure de la pourchasser. Oubliant ses sombres pensées, Yuuri se leva et s’étira rapidement. S’habillant rapidement en mettant sa cape de voyage par dessus son sac, il se regarda un moment dans la fenêtre et finit par sortir rapidement. Sortant rapidement de l’auberge, le ninja prit rapidement la direction de la sortie, la troisième étape de son plan commençait.

Filant comme une ombre, Yuuri se dirigeait rapidement vers l’est. D’après ce qu’il avait apprit, l’ancien village qu’il cherchait se trouvait dans les montagnes. Ayant migré suite à un éboulement massif destructeur, les villageois étaient partis pour trouver un autre endroit où vivre. Leur tempérament excessivement pacifique et généreux les forçaient inconsciemment à se réfugier dans des endroits reclus et éloignés des plus dangereux voyageurs. Vivant dans un état proche de l’exil, aucun villageois ne voulait dépendre d’autrui. Renfermé sur eux même, quelques villageois avaient déjà quitté le village suite à ce comportement de lâche comme ils le qualifiaient. La proie de Yuuri était l’une de ses personnes. Et malheureusement pour ses victimes, le village qui l‘avait vu naître lui avait apprit une technique redoutable qui n’aurait jamais du être utilisé à de tels fins. Mais, bientôt, le jeune ninja qu’était devenu Yuuri mettrait fin à ce danger permanent, à ce prédateur en quête de la vie éternelle au dépend d’innocent. Courant à vive allure, il savait que chaque pas qu’il faisait le rapprochait de son objectif. Chaque pas le faisait avancé dans sa troisième étape, avançant petit à petit vers l’aboutissement de son plan. Cette Hakishi Narumi allait payer cher ses crimes passés.

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